© NII / Unsplash
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La start-up KLEO Connect aurait dû être entièrement rachetée par des intérêts chinois. Sauf que Berlin en a finalement décidé autrement.

L'internet par satellite tel que proposé par le service Starlink de SpaceX, l'entreprise d'Elon Musk, a montré ces dernières années son intérêt, notamment avec la guerre en Ukraine. Alors d'autres entreprises cherchent maintenant à se développer sur ce créneau porteur, comme KLEO Connect. Une firme qui est en ce moment l'objet de tensions entre Berlin et Pékin.

KLEO Connect, pour qui ?

Dans l'espace, il n'y a pas que Starlink pour vous procurer du réseau internet. C'est le message que veulent faire passer auprès du public d'autres entreprises comme KLEO Connect, société qui travaille dans l'envoi de satellites en orbite basse terrestre. Une entité fondée en 2017, et qui est détenue à 53 % par le groupe chinois Shanghai Symphony Telecommunications Co.,Ltd. (SST) et à 45 % par la firme allemande eightyLEO.

Une répartition de capital que SST voulait changer, en acquérant les parts de eightyLEO, ce qui aurait fait de KLEO Connect une entreprise totalement chinoise. Malheureusement pour le groupe basé à Shanghai, le gouvernement allemand, après examen du dossier, a estimé que cette cession attenterait aux intérêts stratégiques nationaux. Et a donc posé son véto.

Un concurrent pour Starlink
Un concurrent pour Starlink

L'Allemagne fait entendre sa différence

KLEO Connect pourrait en effet être un acteur qui compte dans le domaine à l'avenir. Il ambitionne d'ici à 2028 de lancer « 300 satellites » à une orbite d'environ 1 100 kilomètres. Ces derniers seront connectés entre eux et à la planète Terre à travers « des terminaux de communication laser de pointe ». Si le projet réussissait, l'Europe pourrait bien avoir à la fin de la décennie une alternative sérieuse à la société d'Elon Musk.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'Allemagne, pourtant partenaire commercial privilégié de Pékin, prend des décisions pour réduire chez elle l'influence chinoise. Elle a ainsi l'an dernier refusé d'autoriser la vente de deux sociétés productrices de puces à la Chine, alors qu'elle pourrait par ailleurs bien démanteler les équipements 5G de Huawei et ZTE installés sur son sol. Le début d'un revirement stratégique ?

Source : Boursorama