Les processeurs Meteor Lake auront droit à un tout nouveau moteur graphique. Pour une solution iGPU de haut niveau ?
Les premières heures de l'Intel Innovation 2023 sont déjà l'occasion d'en apprendre beaucoup sur les nouveautés de la société américaine, qui entend marquer des points face à ses principales concurrentes.
Meteor Lake (eh oui, encore et toujours) profitera ainsi d'une large refonte de son sous-système graphique avec l'intégration de la nouvelle architecture Xe-LPG, laquelle doit notamment doper les performances, même à toute petite consommation (10 watts).
Du décodage, mais pas d'encodage AV1
Xe-LPG est au cœur de la conception d'un processeur Meteor Lake et constitue toute la partie graphique, l'un des quatre éléments clés de la puce, en plus de se retrouver, grâce aux media et display engine, au sein du SoC.
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Ce media engine aura son importance alors qu'un processeur Meteor Lake doit pouvoir se passer de carte graphique, notamment au sein des portables les plus fins, les plus légers. Sans surprise, il est capable de décoder tous les formats les plus courants (AVC, VP9, HEVC et AV1), mais notons que pour le décodage, l'AV1 n'est pas de la partie.
Le display engine, de son côté, assure la prise en charge de la définition 8K jusqu'en 60 Hz, ou d'un maximum de 4 flux 4K, toujours en 60 Hz. Bien sûr, HDMI 2.1 et DisplayPort 2.1 20G/eDP 1.4 sont de la partie.
Le ray tracing à l'honneur
De manière plus générale, Xe-LPG doit marquer de nombreux progrès par rapport à Xe-LG utilisé précédemment. En quelques mots, Intel souligne « de plus hautes fréquences, une configuration plus musclée et une meilleure efficacité énergétique ».
Dans les faits, cela se traduit par une tension de fonctionnement plus faible et de plus hautes fréquences atteintes par les cœurs graphiques. Ces cœurs auront aussi la possibilité d'être plus nombreux, avec un maximum de 8 cœurs Xe au sein d'une puce pour un total de 128 Vector Engines, 2 Geometry Pipelines, 8 Samplers, 4 Pixel Backends et, surtout, l'ajout de 8 unités réservées au ray tracing.
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Cette répartition « des tâches » ne vous parle pas forcément, alors il est utile de rappeler que cela revient à peu de choses près à ce que l'on trouve sur le GPU ACM-G11 qui anime les cartes graphiques ARC A380. Ce sont certes des cartes modestes, mais des cartes dédiées malgré tout, alors que l'on parle ici d'iGPU pour Meteor Lake. De plus, l'intégration des 8 unités dédiées au ray tracing pourrait apporter un vrai coup de boost.
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Enfin, Intel s'arrête un petit peu sur les performances de son architecture Xe-LPG, mais la compare surtout à Xe-LP, et pas forcément de manière très claire pour nous. Notons tout de même la publication de diapositives consacrées à l'endurance en jeu vidéo. La preuve qu'Intel prend très au sérieux l'autonomie garantie par ses CPU Meteor Lake, qu'il nous tarde de voir à l'œuvre et dont la sortie vient donc d'être calée au 14 décembre prochain.