Une entreprise rennaise de courtage s'est vue infliger une amende de 20 000 euros pour avoir démarché des milliers de particuliers qui étaient pourtant inscrits sur la liste Bloctel.
Le démarchage téléphonique, dont il est possible de se prémunir, mais au prix de sérieux efforts, est un vrai fléau qui a encore de beaux jours devant lui. Mais en tant que consommateur, sachez que vous n'êtes pas seul. Les autorités, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en tête, luttent pour faire respecter la réglementation de plus en plus stricte en la matière. L'entreprise Budgetlyss l'a appris à ses dépens.
23 septembre 2023 à 21h45
Des milliers de consommateurs contactés… qui ne le souhaitaient pas
Installée à Rennes, cette société a été sanctionnée pour avoir contacté 77 193 personnes inscrites sur la liste antiprospection de Bloctel. La mesure prise par la DGCCRF n'est pas anodine : Budgetlyss a écopé d'une amende de 20 000 euros, comme le rapportent nos confrères du Télégramme.
Rappelons tout de même qu'un professionnel qui viole l'une des règles encadrant le démarchage téléphonique s'expose à une sanction financière pouvant grimper jusqu'à 375 000 euros.
L'amende a sans doute été proportionnelle à la taille, à la situation et aux revenus de Budgetlyss. Après quelques recherches, nous avons découvert que son capital social est porté à 31 050 euros, qu'elle compte entre 20 et 50 salariés, et qu'elle a pu dégager un chiffre d'affaires de 390 000 euros en 2015, dernière année connue.
SignalConso a encore une fois servi
Pour le directeur adjoint de la direction de la protection des populations en Ille-et-Vilaine, Virshna Héng, l'amende est tout à fait proportionnée au nombre (assez important) de personnes affectées. Elle pourrait bien, selon lui, dissuader d'autres entreprises de procéder de la même manière.
La société de courtage, qui a clairement abusé dans sa pratique du démarchage téléphonique commercial, a été directement dénoncée par les consommateurs. Nombreux sont ceux à avoir effectué un signalement depuis la plateforme SignalConso, justement opérée par la Répression des fraudes. L'outil permet aux citoyens de porter à la connaissance de la DGCCRF, donc de Bercy, les pratiques douteuses d'entreprises dans de très nombreux domaines de la vie quotidienne.
Le patron de Budgetlyss, Mickael Diraison, a pour sa part regretté la décision, évoquant une « erreur dans le choix d'un prestataire ». Nul doute que la firme rennaise ne fera pas deux fois la même.
Sources : Clubic, Le Télégramme