Un nouveau format publicitaire énigmatique a fait son apparition sur X.com sans prévenir. Un phénomène qui n'a pas manqué de faire réagir ses utilisateurs sur la transparence de la plateforme.
Depuis que Twitter a été racheté par Elon Musk, beaucoup de gros annonceurs ont souhaité rompre leur contrat avec la plateforme pour diverses raisons. Au mois de juillet, les résultats n'étaient pas bons pour X.com, puisque 50 % de ses revenus publicitaires étaient partis en fumée. Pour autant, Elon Musk n'abandonne pas et semble décidé à faire revenir les publicitaires sur son site. Début septembre, X.com avait déjà été soupçonné de faire de la publicité déguisée, et il semble que la tendance ne se soit pas calmée puisqu'un nouveau format de publications étranges s'affiche désormais sur le fil des usagers.
Un format publicitaire ambigu
Encore une fois, il s'agit de posts qui ressemblent à des publications normales et qui n'indiquent pas qu'ils proviennent d'un annonceur. Impossible d'interagir avec, de les aimer ou de les retweeter. Le pire ? Il est également impossible de savoir qui se cache derrière ces publications. Tout est fait pour que les personnes pensent tomber sur une publication organique : avatar fictif, et même la présence de texte et de photos (voir capture ci-dessous).
Si l'utilisateur a le malheur de cliquer sur une de ces publications, il est redirigé immédiatement vers des sites tiers hors sujet et saturés de publicités. Leur aspect général rappelle celui des « chumbox », un terme anglo-saxon pour désigner les modules de vignettes publicitaires racoleuses et trompeuses qui se situent en bas de certains sites. Ces chumbox font croire qu'elles redirigent vers des articles informatifs, mais elles sont simplement là pour générer des clics et des vues.
La quête désespérée de revenus publicitaires
Cette arrivée inquiétante d'annonces cachées ne pourrait pas voir lieu en France. La publicité cachée est évidemment illégale et elle est encadrée par le code de la communication audiovisuelle et le code la consommation. Le CSA a également un droit de regard sur cette pratique.
Ce qui se passe sur X.com peut être le synonyme que l'entreprise peine réellement à regagner ses revenus tirés des annonceurs. Pour combler les départs massifs de ceux-ci au moment du rachat, des acteurs de l'industrie publicitaire sont désormais partenaires de X.com. Cela a permis à la plateforme de vendre ses espaces disponibles pour des annonces. Pour les partenaires les plus récents, on peut citer Google ou InMobi par exemple.
Ce recours un peu extrême n'est pas forcément le symptôme d'une bonne santé financière de X.com, contrairement à ce que voudrait faire croire sa P.-D.G. Diversifier ses sources de revenus pour un réseau social est important et nécessaire ; le faire en catimini au détriment de l'expérience utilisateur est une méthode clairement questionnable d'un point de vue éthique et stratégique.
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