Lundi, Reporters sans frontières a lancé un appel d'urgence sur Internet en faveur de la libération des journalistes Chesnot et Malbrunot séquestrés en Irak.
Dans un climat tendu, une rentrée scolaire 2004 hantée par le fondamentalisme religieux, Reporters sans frontières a lancé lundi sur son site Internet un nouvel appel en faveur de la libération des deux journalistes français retenus en otages en Irak.
Un groupe se réclamant de "l'Armée islamique en Irak" a récemment revendiqué l'enlèvement de Christian CHESNOT, pigiste de Radio France Internationale, de Georges MALBRUNOT, grand reporter au Figaro, et de Mohammed AL-JOUNDI, leur guide d'origine syrienne, disparus le 20 août dernier.
Dans une vidéo diffusée le 28 août par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, "l'Armée islamique en Irak", qui a revendiqué l'exécution du journaliste italien Enzo BALDONI, a donné 48 heures au gouvernement français pour annuler la loi visant à interdire "le port ostensible de signes religieux à l'école", en particulier le voile islamique, en échange de la vie des deux otages.
Rebondissement sordide, le soir du lundi 30 août, la chaîne Al-Jazira a diffusé une nouvelle vidéo dans laquelle l'Armée islamique annonce avoir repoussé de 24 heures son "ultimatum".
Outre Reporters sans frontières (www.rsf.org), les autorités françaises et plusieurs organisations religieuses en France se sont mobilisées pour tenter de sauver les journalistes CHESNOT, MALBRUNOT, leur chauffeur et traducteur AL-JOUNDI.
Des organisations telles que le Conseil français du culte musulman, l'Union des organisations islamiques de France, les Frères musulmans d'Egypte, les hommes politiques Marwan MOASHER, ministre des affaires étrangères jordanien, et Yasser ARAFAT, président de l'Autorité palestinienne, ont appelé à la libération des otages français.
Par ailleurs, sur Internet, en France comme à l'international, nombreux sont les internautes a participé à des forums sur le sujet, dont celui ouvert sur le site web "islamiste" www.ansarnet.ws/vb/.
Mardi matin à Paris, une réunion de crise a été organisée sous l'autorité du premier ministre français, Jean-Pierre RAFFARIN. A 12 heures, le 31 août 2004, le sort des deux journalistes restait incertain...
RSF.org peut-il défendre les journalistes face aux terroristes ?
Par Ariane Beky
Publié le 31 août 2004 à 00h00
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