C’est officiellement la fin des adblocks sur YouTube. Après une phase de test, la plateforme déploie désormais plus largement son bloqueur de bloqueur de pub.
« L’utilisation de bloqueurs de publicité est contraire aux conditions d’utilisation de YouTube. » C’est par cette déclaration toute simple que YouTube a confirmé sa volonté de mettre fin à l’usage des adblocks sur sa plateforme. Ce qui n’était jusque là qu’une « expérimentation » menée sur certains comptes utilisateurs va désormais devenir la norme sur la plateforme de streaming.
Serrage de vis et hausse de prix
« Les publicités soutiennent un écosystème diversifié de créateurs dans le monde entier et permettent à des milliards de personnes d’accéder à leur contenu préféré sur YouTube », a justifié un porte-parole de la plateforme à Engadget. L’écran bloquant le visionnage de la vidéo en cas de détection d’un bloqueur de pub devrait donc se démocratiser plus largement dans les prochains jours, au grand dam des internautes un peu partout dans le monde.
Derrière ce serrage de vis se cache une volonté de YouTube de reprendre la main sur la monétisation de ses contenus, en multipliant notamment le nombre et les formats publicitaires qui accompagnent les différentes vidéos. C’est aussi l’occasion pour la plateforme de pousser vers sa formule d’abonnement Premium. « Nous avons lancé cette campagne pour inciter les utilisateurs dont les bloqueurs de publicité sont activés à autoriser les publicités sur YouTube ou à essayer YouTube Premium », a expliqué l’entreprise.
L’offre Premium coûte désormais 12,99 € par mois, après une hausse des prix décidés en aout dernier. Cette dernière avait pour but de « soutenir les créateurs et les artistes que vous regardez sur YouTube » d’après la communication de l’entreprise. L’abonnement « familial » est récemment passé de 17,99 € par mois à 23,99 € par mois. Une hausse de 30 % qui ne semble épargner aucun pays dans le monde. Tout comme les prix de Netflix ou de Disney+ récemment.
Des internautes pas satisfaits
Cette décision arrive à un moment critique pour YouTube. En effet, cette nouvelle politique est déjà dénoncée dans les tribunaux européens. Alexander Hanff, spécialiste de la protection vie privée, défend en effet l’idée que, selon le RGPD, « tout accès à un appareil qui n’est pas strictement nécessaire à la fourniture d’un service demandé requiert le consentement de l’utilisateur », ce que YouTube ne respecte pas ici, selon le plaignant.
Si l’on en croit les premiers retours sur Reddit, les internautes ne semblent pas ravis de cette nouvelle politique mise en place par YouTube. Les appels au boycott ou les astuces pour contourner les restrictions se multiplient un peu partout.
Source : Engadget