La plateforme demandera progressivement à ses utilisateurs de désactiver leur bloqueur de publicité ou de souscrire à son offre Premium, faute de quoi ils ne pourront plus accéder à leur contenu préféré.
La publicité est le nerf de la guerre sur Internet. Pourtant, il existe de nombreux moyens pour les internautes de s'en affranchir. Si de nombreux sites interdisent toute visite lorsqu'ils détectent le recours à cette pratique, YouTube est resté assez souple sur le sujet depuis sa création.
Trois avertissements et c'est fini
Il y a un peu plus d'un mois, la filiale de Google a confirmé qu'elle déployait des messages d'avertissement informant ses utilisateurs que les bloqueurs de publicité n'étaient plus autorisés sur sa plateforme. S'il ne s'agit pour l'instant que d'une expérience à échelle mondiale, on en savait encore assez peu sur la stratégie envisagée par YouTube.
Une nouvelle capture d'écran partagée sur Reddit nous en apprend toutefois un peu plus : les internautes pourront regarder trois vidéos avant de se voir bloquer l'accès à leurs contenus préférés. Une fois ce stade franchi, ils devront désactiver AdBlock et consorts, ou sortir la carte bleue et s'abonner à YouTube Premium, qui supprime les publicités.
Contactée par The Verge, Oluwa Falodun, porte-parole de Google, a confirmé l'information. « Nous prenons la désactivation de la lecture très au sérieux, et nous ne le ferons que si les utilisateurs ignorent les demandes répétées d'autoriser les publicités sur YouTube », indique-t-elle. Avant d'ajouter : « La détection des bloqueurs de publicité n'est pas nouvelle, et d'autres éditeurs demandent régulièrement aux spectateurs de les désactiver. »
Une question de survie pour YouTube et les créateurs ?
Il n'est pas précisé quand cette mesure sera effective pour tout le monde, mais il s'agit là d'un défi majeur pour la plateforme. Falodun justifie ainsi la démarche : « Le modèle de YouTube basé sur la publicité soutient un écosystème diversifié de créateurs et permet à des milliards de personnes dans le monde d'accéder à du contenu gratuit. »
Malgré l'abandon du format des Overlay Ads, la plateforme expérimente des coupures publicitaires de plus en plus longues ou intrusives. Qu'il s'agisse de forcer le visionnage de vidéos de plus de 30 secondes, ou d'en accumuler jusqu'à 10 à la suite. Si YouTube apparaît pour certains comme le prolongement logique de la télévision, en voici la preuve.
C'est aussi un moyen pour l'entreprise de promouvoir davantage son abonnement Premium à 11,99 euros par mois, qui compte actuellement près de 80 millions d'abonnés. Il donne également accès à YouTube Music et, qui sait, peut-être même plus tard à Playable, la prochaine tentative de Google de revenir sur le marché des jeux vidéo.
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- Chaînes sans limites sur les thématiques
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Source : The Verge