Pour protester contre le changement à la baisse de leur rémunération, les livreurs Uber Eats se mettront en grève en France les 2 et 3 décembre prochains.
Sous l'impulsion des syndicats, les livreurs de la plateforme américaine Uber Eats ont relayé, dimanche, un appel à faire grève lors du week-end des samedi 2 et dimanche 3 décembre 2023. Les petites mains du service de livraison de repas pestent contre la baisse de leurs revenus constatée depuis le 1er novembre dernier.
Les livreurs Uber Eats dénoncent une « baisse inacceptable » de leurs revenus
Depuis le début du mois et la mise en place d'un nouvel algorithme devant calculer le montant de leurs courses, les livreurs Uber Eats font état d'une « baisse inacceptable » des revenus, estimée entre 10 et 40 % et d'un changement « opaque et incompréhensible », qui les poussent aujourd'hui à réagir.
Les livreurs ont bien tenté de se mobiliser avec leurs représentants, mais en vain. Pas convaincus par les réponses d'Uber Eats et de l'Association des plateformes d'indépendants (API) fournies le 6 novembre, ils n'ont donc plus d'autre choix que de faire grève, pour essayer de faire bouger les choses.
Alors que l'application compte 65 000 livreurs indépendants dans toute la France, certains clients auront peut-être du mal à recevoir leur commande en temps et en heure, lors du week-end de grève. Le principal concurrent d'Uber Eats, Deliveroo, pourrait bien en profiter.
Face aux revendications, la plateforme se défend et évoque un changement avantageux pour les indépendants
C'est à l'initiative des syndicats CGT Livreurs et Union Indépendants, auteurs d'un communiqué conjoint, que les travailleurs ont pris la décision d'impulser une grève nationale des livreuses et livreurs pour le premier week-end du mois de décembre.
L'occasion pour eux de demander, une nouvelle fois, le retrait du système de rémunération récemment mis en place par Uber Eats, et le retour à l'ancien système. Les syndicats et grévistes appellent aussi à une vraie transparence du prix des courses, ainsi qu'à la hausse de la rémunération pour tous les livreurs.
Du côté d'Uber Eats, on se défend en expliquant que le changement n'est pas destiné à diminuer ce que perçoivent les livreurs pour une course moyenne. La plateforme ajoute que durant ses expérimentations, menées à Lille, Avignon et Rouen, la rémunération moyenne avait même grimpé de 1,4 % par course.
- Une interface simple pour accélérer le processus de commande
- Une large variété de restaurants répertoriés dans l'app
- Un suivi de commande ultraprécis