Le groupe Meta se fait l'avocat paradoxal d'une législation mettant sous le contrôle des parents le téléchargement par un adolescent d'une application.
Meta, c'est Facebook, Instagram, Whatsapp… Soit quelques-unes des applications les plus téléchargées à travers le monde. Alors quand le groupe présidé par Mark Zuckerberg donne son opinion sur comment devrait être régulé le téléchargement des applications, il est évident que le public tend l'oreille.
Et ce que propose le groupe pourrait bien surprendre ceux qui ont l'habitude voir les GAFAM pester contre les régulations. Meta souhaiterait une loi aux États-Unis permettant aux parents de contrôler ce que téléchargent leurs enfants !
Mettre la responsabilité sur les parents plutôt que les fournisseurs
Pourquoi donc Meta souhaiterait-il une nouvelle loi de régulation sur les applications ? Eh bien, semble-t-il, pour échapper au critique. Le groupe est en effet de plus en plus attaqué sur les effets négatifs de réseaux sociaux, comme Instagram, sur la santé mentale des enfants, et sur l'utilisation de ces mêmes réseaux par les prédateurs sexuels.
Meta souhaite, en réponse, la création d'une loi aux États-Unis qui permettraient aux parents de valider ou non le téléchargement d'une application d'un adolescent de moins de 16 ans. Une façon de faire porter la responsabilité à d'autres.
« Avec cette solution, lorsqu'un adolescent souhaite télécharger une application, les magasins d'applications seraient tenus d'en informer les parents, de la même manière que les parents sont avertis lorsque leur enfant tente d'effectuer un achat » promeut la responsable mondiale de la sécurité chez Meta Antigone Davis.
Une législation plus simple pour Meta
Les parents pourront alors décider de valider ou non ce téléchargement, ajoute la promotrice de l'idée dans un billet de blog. « Nous soutenons une législation fédérale qui exige que les magasins d'applications obtiennent l'accord des parents lorsque leurs adolescents de moins de 16 ans téléchargent des applications » résume-t-elle.
L'idée de législation fédérale est ici importante. Car des règles introduisant ce genre d'obligation parentale commencent déjà être édictées au niveau des États du pays. Si la tendance se confirmait, un groupe comme Meta verrait rapidement l'environnement légal dans lequel il se meut se complexifier.
« En tant qu'industrie, nous devrions collaborer avec les législateurs pour créer des moyens simples et efficaces permettant aux parents de superviser les expériences en ligne de leurs adolescents » indique Antigone Davis. Le Congrès suivra-t-il ?