La start-up toulousaine IKI a dévoilé son projet Uriki, un petit boîtier connecté qui permet aux patients concernés d'analyser leurs urines depuis chez eux et de transmettre les résultats à leur médecin. Une approche innovante de la santé, qui sera présentée au CES en janvier prochain.
Depuis plusieurs années maintenant, les fabricants d'appareils connectés intègrent de nombreuses fonctions permettant de suivre le rythme cardiaque, le sommeil, de capter la puissance déployée ou encore de compter les pas. Mais ces mesures ne sont que des indicateurs et ne se substituent pas à une analyse médicale en bonne et due forme.
Les spécialistes en biotechnologie se penchent donc sur des outils qui pourraient permettre aux personnes atteintes de diverses maladies de réaliser des analyses chez eux, et de transmettre leurs résultats aux professionnels de santé.
Un petit labo d'analyse à la maison
En janvier prochain, et contrairement à l'E3, le Consumer Electronics Show (CES) sera de retour à Las Vegas. L'occasion pour tous les acteurs de la tech de présenter leurs nouveautés, et de donner un aperçu de l'avenir avec de nombreuses innovations. Au milieu de cette jungle technologique, on trouvera IKI, une petite société toulousaine qui a développé l'appareil Uriki, dont l'objectif est de combler un vide médical existant autour des maladies chroniques.
Ce petit appareil entend permettre aux patients souffrant de problèmes rénaux de quotidiennement suivre leur état et de recevoir des recommandations de la part de leurs médecins sans avoir à se déplacer. Très concrètement, l'utilisateur urine sur une tige buvard qu'il insère ensuite dans une cartouche contenant dix biomarqueurs différents allant de la créatinine en passant par le calcium, l'urée, le pH, le sodium ou encore le magnésium, la densité, le citrate, l'acide urique et le phosphate.
Ensuite, il suffit d'insérer la cartouche dans le lecteur, qui envoie automatiquement les résultats aux professionnels suivant le patient. Jean-Christophe Cau, ingénieur, docteur en nanophysique et co-fondateur d'Iki, a déclaré au micro de France 3 Occitanie :
« C'est comme une montre connectée. Lorsque le patient veut récupérer ses données et les envoyer à son équipe médicale, il lance une synchronisation. Les informations sont envoyées sur plateforme web qui traite la donnée et fait l'interface avec l'équipe médicale, qui peut ensuite adresser ses recommandations au patient. »
Uriki séduit déjà, mais le chemin est encore long
Avec Uriki, Iki entend permettre aux personnes touchées par des maladies rénales chroniques d'avoir un suivi quotidien, situation encore trop rare. Selon France 3, douze établissements de santé ont déjà ou vont tester l'appareil, et des contrats ont été signés avec divers distributeurs.
Iki veut aller plus loin vers la reconnaissance de sa technologie puisque l'un des objectifs principaux pour 2024, dont l'accomplissement passera d'abord par la présentation d'Uriki au très attendu CES, est de réaliser une étude clinique complète.
De bons résultats permettraient à Uriki d'obtenir une reconnaissance du monde médical, et ainsi d'aller vers un remboursement de l'utilisation par la Sécurité sociale. Après Uriki, Iki envisage de développer d'autres lecteurs destinés aux maladies oncologiques, aux pathologies cardiovasculaires et aux afflictions respiratoires.
Source : France 3 Occitanie