Chez Withings, l'innovation est reine. De l'atelier de prototypage au labo de mécatronique, notre visite exclusive révèle les rouages d'une entreprise française à la pointe de la santé connectée, où chaque détail compte.
On sait que la santé est une question d'ordre privée, parfois difficile à évoquer, à l'heure des réseaux sociaux, où le paraître prend le pas. Mais une entreprise française, Withings, est prête à disrupter tout ça pour réconcilier les Français avec leur santé, et montrer au monde médical que ses solutions et objets connectés peuvent être très précieux, pour nous garder en bonne forme.
Balance, montre, tensiomètre, et autre analyseur de sommeil connectés, Withings conçoit divers produits qui ont su trouver leur public, et qui font aussi briller la marque à l’international, jusqu’aux États-Unis. Nous avons pu plonger dans les coulisses de l’entreprise en visitant son siège d’Issy-les-Moulineaux, pour y découvrir comment ses produits sont conçus, testés et éprouvés avant leur mise sur le marché, en pénétrant notamment dans les laboratoires de l’entreprise et en voyant ses robots faits maison à l’œuvre. On vous fait découvrir tout ça.
Withings, référence française de la santé connectée, dévoile ses secrets
Dès nos premiers pas dans le hall d'accueil de Withings, on sait rapidement où l'on met les pieds. Sur la droite du bureau d'entrée, on fait face à une sorte de chambre témoin, avec un lit et tous les objets de santé connectée commercialisés ou en passe de l’être par la marque française. Cela va du prochain BeamO, la petite station de santé de poche, à l'édition spéciale Paris 2024 de la balance Withings Body Smart.
Quelques produits dédicacés se trouvent çà et là, signés des mains de Christopher Froome, quadruple vainqueur du Tour de France ou de David Gaudu, grimpeur français du peloton bien connu du grand public. Après cette mise en bouche, direction l'ascenseur et l'étage où se trouve le Labo Chimie, un lieu qui a pris de l’épaisseur au sein de Withings depuis trois ans.
Ici, une équipe de techniciens et ingénieurs mène des tests sur les cartouches du U-Scan, l'analyseur d'urine de Withings qui devrait lui aussi bientôt être commercialisé. Cela passe notamment par la bonne collecte de l'urine et la vérification que cette dernière n'est pas contaminée par des résidus qu'il y avait avant dans le produit.
Dans ce laboratoire, on prépare aussi des solutions de référence qu'on mesure avec des appareils précis, comme un pH-mètre, on établit des performances analytiques et diverses mesures pour établir la précision du produit, et voir si ces mesures peuvent être répétables. En ce qui concerne la collecte de données issues des travaux menées dans le labo, il existe la possibilité de les remonter en Wi-Fi, mais Withings préfère utiliser un élément physique qui permet aux produits de communiquer avec les ordinateurs.
15 juillet 2024 à 09h13
Dirigeons-nous maintenant vers l'atelier de prototypage où nous rencontrons Guillaume Alexis, responsable du fab lab de Withing…
L'atelier de prototypage : le pivot entre conception et production chez Withings
L’atelier de prototypage, c’est en quelque sorte le laboratoire mécanique de Withings. « C'est ici qu'on prototype tous les produits qu'on commercialise, depuis les visuels transmis par l’agence de design. On veille à ce que tout fonctionne, que les composants rentrent dans les boîtiers », explique Guillaume Alexis.
À l’intérieur, on retrouve des fraiseuses, dont une pilotée par ordinateur. Le principe : on dessine un tracé à l’avance, et la machine trace cette forme dans une matière, par exemple du bois, du métal ou autre, sur la face de dessus. Une sableuse trône non loin de là, tout comme des postes de soudure et une partie atelier plus commune, avec divers panneaux outillés. On retrouve même une graveuse laser qui sert à découper ou graver de manière très précise dans des matériaux plutôt fins.
Des imprimantes 3D qui tournent nuit au jour
La partie la plus intéressante, c’est celle des imprimantes 3D : l’une sert de dépose de fils, l'autre permet de fabriquer des pièces en résine. Lors de notre visite, l’une des machines venait tout juste de terminer des pièces nécessaires à l’analyseur d’urine U-Scan.
« L’impression peut durer toute une nuit. Celle que vous avez pu avoir a duré 14 heures par exemple. On gagne à la fois du temps et de l’argent : les deux machines permettent de prototyper des pièces, ici, en France, sans avoir à envoyer les plans en Chine », nous dit Guillaume Alexis.
La seconde machine, elle, permet d’imprimer des pièces qui vont servir à un banc de test. Ces bancs de test consistent à mettre au point des petits robots (que nous vous montrons un peu plus bas). Ces robots aident à tester des fonctionnalités, la robustesse de certains produits, des capteurs, des boutons et autres.
Autre « jouet » ô combien intéressant : l’enceinte climatique. Elle permet de mener des tests d'étanchéité ou de vieillissement. « Ça crée une atmosphère humide, chaude ou froide. On vérifie comment les produits réagissent, pendant plusieurs heures, dans ces conditions-là », complète le responsable du fab lab de Withings. L’enceinte peut être programme sur un cycle de plusieurs heures, voire de plusieurs jours.
Avant de passer à la pièce suivante, le passionnant laboratoire de mécatronique, Guillaume Alexis nous fait une confidence : « Ce qui est vraiment génial dans notre labo, c’est que tous les ingénieurs viennent eux-mêmes prototyper ici, chose rare dans les entreprises. C'est une vraie richesse que nous avons ici ».
Le laboratoire de mécatronique, ce garant de la fiabilité des produits Withings
Nous voici maintenant dans le laboratoire de mécatronique, chapeauté par François Vailland, à la tête de l’industrialisation chez Withings, et son équipe. Dans cette pièce, pas très grande mais qui fourmille d’ingéniosité, on teste les produits et on conçoit des robots qui permettent de tester la fiabilité des produits de la marque sur une certaine durée de vie.
Des bancs de test permettent de tester des produits sur la ligne de production à 100%. « On leur fait franchir différentes étapes, on vérifie que tous les composants ont été assemblés correctement, qu'ils fonctionnement comme il faut et dans les normes médicales. Cela nous permet de calibrer les capteurs qui sont sur les produits, qui sont utilisés pour des mesures médicales : capteurs de pression, capteurs d'ECG etc. », nous explique François Vailland.
Les produits sont conçus dans les laboratoires français, puis fabriqués en Chine, où Withings s’assure du bon calibrage des appareils.
L’équipe de François conçoit donc, en interne, des robots qui vont ensuite être utilisés par l'équipe qualité, qualité hardware, pour vérifier que les produits ont bien la durée de vie minimum pour lesquels on les conçoit. « On fait, vous allez le voir, des tests automatisés sur des cycles assez longs », nous promet le Head of Industrialization and Quality de Withings.
Des robots faits maison qui viennent éprouver la fiabilité des produits voués à être commercialisés
Le premier petit robot que nous découvrons sert à tester les appuis de boutons de manière répétés. Actuellement, l’appareil teste le BeamO, la station de santé de poche que Withings espère très bientôt proposer au grand public. « Ici, on a un robot qui va appuyer sur les boutons et reproduire le mouvement des doigts », nous dit François Vailland.
Le robot a fonctionné toute la nuit pour éprouver la version finale du prototype. Il vérifie que lorsqu'on appuie 10 000 fois sur une flèche du BeamO, le produit fonctionne toujours. « Avec l'équipe qualité, on peut aussi le mettre en chambre climatique, comme vous l'avez vu précédemment, pour faire des cycles de température et stresser le produit, en procédant à du vieillissement accéléré ».
La seconde machine prend la forme d’un système qui permet de tester l'accéléromètre d'une montre, et de vérifier que la partie optique du produit n'est pas trop perturbée par les mouvements de course à pied. « De manière générale, on simule jusqu'à 5 ans de vie. Mais nos produits peuvent évidemment durer plus longtemps », assure le spécialiste.
Le troisième robot mène un test qui a permis de tester le Body Scan, la balance connectée qui fait de la mesure de poids, de la mesure corporelle, un électrocardiogramme grâce à une poignée rétractable. François nous le décrit : « Ce banc de test permet de vérifier, en tirant de manière répétée sur la poignée sur des milliers de cycles, que l'enrouleur, qui permet de rembobiner le câble à l'intérieur, va toujours fonctionner au bout de 5 ans d'utilisation, à raison d'une utilisation par jour », soit plus 1 500 cycles.
Enfin, nous avons pu découvrir un petit robot qui permet de générer des cycles de rotation, pour les montres connectées Withings, réputées pour leur redoutable autonomie. La machine tourne de manière répétable, dans les deux sens, le bouton de la montre, sur généralement 1 500 cycles.
Des toilettes à l'horlogerie : les surprises des labos Withings
Sur le chemin de l’ultime salle, celle de l’horloger des lieux, nous sommes tombés sur une pièce remplie de… toilettes. Pour juger de l’adaptabilité et de l’universalité de son analyseur d’urine, le U-Scan, Withings a dû acheter différentes toilettes et types de toilettes.
Ce n’est pas tout mais, oui, Withings possède un horloger dans ses rangs. Dans son antre, trône notamment une machine qui permet de localiser les fuites.
Son fonctionnement, relativement simple mais efficace, nous expliqué par François Vailland : « À l'intérieur, on place une montre qui a un potentiellement un problème d’étanchéité, avec de l’air à 5 bars. On plonge la montre sous l'eau, suivant le principe similaire au test de fuite d’une chambre à air : en dépressurisant, ici, on voit que la montre a bien des fuites ». Les bulles qui remontent à la surface le confirment, et elles indiquent surtout où se situe la fuite très exactement sur la montre.
Withings nous prouve que l'innovation française a de beaux jours devant elle. En alliant technologie de pointe et attention aux détails, l'entreprise est prête à repousser les limites de la santé connectée, promettant un avenir où prendre soin de sa santé devient aussi simple qu'intuitif.
- Grande autonomie
- Qualité de fabrication et verre saphir
- Connectivité discrète