Les drapeaux de l'Union européenne © Getty Images
Les drapeaux de l'Union européenne © Getty Images

Le Parlement veut pousser les spécialistes du streaming musical comme Spotify à changer la façon dont ils rémunèrent les artistes.

Le secteur du streaming musical doit de plus en plus faire face aux interférences des autorités politiques. En France, ces initiatives se sont traduites par la mise en place en 2024 d'une taxe sur les géants du streaming, ce qui n'a pas été bien reçu pas certains. Et à Bruxelles, si l'on ne parle pas encore gros sous, les Parlementaires discutent du sujet afin de changer la façon dont les artistes sont rémunérés.

Le Parlement vote une résolution non contraignante

Cette semaine, le Parlement européen a voté une résolution non contraignante largement majoritaire (532 pour, 61 contre, 33 abstentions). Son objet ? S'attaquer aux problèmes de rémunération des artistes observés par les parlementaires dans le streaming musical.

Le texte critique ainsi certains modèles dans lesquels l'artiste accepte de n'être quasiment pas rémunéré, en échange d'une exposition plus grande de ses productions. L'idée d'imposer un quota d'artistes européens pour les plateformes sur le Vieux Continent est par ailleurs aussi proposée.

Les géants du streaming musical vont devoir faire des efforts © Shutterstock
Les géants du streaming musical vont devoir faire des efforts © Shutterstock

L'IA toujours au cœur des préoccupations

La résolution souhaite aussi imposer des normes de transparence au secteur. Les Parlementaires voudraient que les algorithmes de recommandations des plateformes puissent être régulés de façon à empêcher les entreprises de favoriser de manière disproportionnée les gros labels et les artistes populaires. Ils veulent enfin savoir si des morceaux générés par l'IA en s'appuyant sur des créations humaines sont présents au milieu des audios proposés par ces sociétés.

Comme dit plus haut, il s'agit d'une résolution non contraignante. Son utilité réside ainsi dans le fait de potentiellement servir d'incitation pour que la Commission européenne s'empare à son tour du dossier, et commence à travailler sur un cadre légal de régulation destiné aux grands acteurs comme Deezer, Apple Music ou bien Spotify. Ce qui demanderait sûrement quelques années.