La police allemande a annoncé avoir effectué la plus grosse saisie en crypto-monnaie de son histoire. Il faut dire que les wallets qui contiennent l'équivalent de deux milliards d'euros ne sont pas franchement monnaie courante.
Les forces de l'ordre du Land allemand de la Saxe ont publié un communiqué de presse le 30 janvier dernier, annonçant une saisie à peine croyable de Bitcoins : plus de 50 000 en tout, accumulés il y a plus de 10 ans quand ils ne valaient qu'une fraction de leur prix actuel. C'est un site de piratage, très populaire en Allemagne avant sa fermeture, qui avait permis d'amasser le formidable magot.
Pas moins de 50 000 bitcoins saisis
Le cours du bitcoin n'est certes plus ce qu'il était, mais à presque 40 000 euros, il suffit d'en saisir quelques-uns pour déjà parler d'une somme considérable. Il n'est donc pas étonnant que, avec cette saisie de 50 000 bitcoins, soit deux milliards d'euros donc, la police allemande ait réalisé ici la plus grosse de son histoire.
Cette saisie est le résultat d'une enquête menée par le parquet de Dresde, et dans le cadre de laquelle l'une des personnes accusées a accepté de collaborer avec la police. C'est donc cette personne qui a transféré la somme depuis son wallet personnel vers des wallets « administratifs » opérés directement par la police fédérale allemande. Nous n'en savons pas plus sur cet inculpé, mais il est probable que, pour se séparer d'une telle somme, il existe quelques preuves contre lui.
Un magot qui dort depuis plus de 10 ans
Si vous vous demandez quelle entreprise criminelle a pu générer de telles sommes, la réalité est ici un peu décevante : il y a plus de dix ans que ces bitcoins ont été amassés, à savoir en 2013, qui est l'année où cette crypto-monnaie atteignait, pour la première fois… 1 000 dollars. Et ces Bitcoins auraient été acquis grâce à un site de téléchargement illégal, le plus populaire d'Allemagne avant sa fermeture en 2013. C'est sur le wallet d'un des deux fondateurs du site que dormait depuis la somme.
Le communiqué de presse explique ainsi que ces bitcoins servaient ainsi de paiement pour des « œuvres protégées par le droit d’auteur » et non pour acheter une Ferrari, comme on aurait pu le penser. Avec le recul, ces fichiers auront donc coûté infiniment plus cher à ceux qui les ont achetés que s'ils les avaient payés en euros…
Source : Golem, Journal du Coin