Marina Ferrari est propulsée à la tête du secrétariat d’État chargé du Numérique © Assemblée nationale
Marina Ferrari est propulsée à la tête du secrétariat d’État chargé du Numérique © Assemblée nationale

Après de longues semaines d’attente, la France a de nouveau une élue responsable du secteur du numérique. Succédant à Jean-Noël Barrot, Marina Ferrari a été nommée secrétaire d’État chargée du Numérique.

Alors que le gouvernement de Gabriel Attal fonctionnait en petit comité depuis plus d’un mois, de nouvelles nominations ont enfin eu lieu le 8 février 2024. Le secteur du numérique a donc vu arriver une nouvelle tête pour remplacer le ministre délégué Jean-Noël Barrot : Marina Ferrari, une élue MoDem issue de la Savoie. Son prédécesseur récupère lui le ministère délégué en charge de l’Europe.

Un parcours local

Ex-adjointe au maire d’Aix-Les-Bains (Auvergne-Rhône-Alpes) et ex-conseillère départementale de la Savoie (2015-2021), Marina Ferrari s’est fait élire à la députation en juin 2022 sous l’étiquette de la majorité présentielle « Ensemble ». Elle rejoint alors le groupe MoDem, dont elle devient secrétaire générale adjointe, et siège à la commission des finances dont elle est aussi élue secrétaire.

Si sa nomination surprend, c’est que l’élue n’a pas une popularité nationale très marquée. Elle est toutefois issue d’une famille bien connue localement. Nièce de Gatien Ferrari, ancien maire RPR d’Aix-les-Bains, elle est également la cousine de Laurence Ferrari, présentatrice sur la chaîne CNews. De 2013 à 2022 (année de son élection), Marina Ferrari goûte tout de même aux problématiques du numérique d’État puisqu’elle est « responsable administratif et RH » au sein de l’entreprise Lunabee Studio, responsable d’une partie du développement de l’application TousAntiCovid.

Des attentes importantes de la part du secteur

Dans une série de tweets accompagnant sa nomination, la nouvelle secrétaire d’État explique vouloir poursuivre « avec détermination et humilité » les dossiers de « transformation numérique, régulation des réseaux sociaux, accès au très haut débit pour tous » et de « souveraineté numérique » entamés par ses prédécesseurs. Elle devra également gérer un secteur du numérique chamboulé par l’opposition entre Bruxelles et Paris autour de la loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (SREN) et les évolutions de l’intelligence artificielle, désormais encadrée par l’IA Act voté par les 27 états membres de l’UE.

Secrétaire d’État (rattachée au cabinet du ministre de l’Économie Bruno Le Maire) plutôt que ministre délégué, comme l’était Jean-Noël Barrot, Marina Ferrari devra faire ses preuves face à une industrie du numérique qui la connaît peu ou pas, faute d’avoir été très active sur ces sujets à l’Assemblée nationale.