Les véhicules électriques ne sont pas exempts d'émissions de gaz à effet de serre pendant toute leur durée de vie. Ils ont cependant le potentiel d'améliorer la santé de nombreuses personnes, notamment des plus jeunes.
On le sait, la pollution émise par les moteurs à combustion n'affecte pas seulement le climat : elle a aussi un impact sur la santé de leurs utilisateurs et autres piétons, pouvant causer des milliers de morts prématurées chaque année rien qu'en France.
Alors, à l'heure où les ventes de voitures électriques se multiplient, on peut se demander dans quelle mesure notre quotidien et notre espérance de vie seront améliorés. Fort heureusement, une étude nous avance déjà des chiffres assez évocateurs.
De l'air frais pour les poumons
Plutôt concernée par le sujet des maladies respiratoires, l'American Lung Association a rédigé un nouveau rapport sur l'impact de la démocratisation des véhicules électriques sur la santé des enfants. Selon sa présidente, Laura Kate Bender, le sujet est important, car le corps des plus jeunes se développe « à un rythme différent de celui des adultes ».
« Ils sont plus exposés à la pollution de l'air, car leurs poumons sont encore en développement », ajoute-t-elle. Rien qu'aux États-Unis, l'électrification du parc automobile pourrait ainsi prévenir 2,7 millions de crises d'asthme chez les enfants d'ici à 2050, ainsi que 147 000 cas de bronchite aiguë.
Au total, le pays pourrait éviter 2,67 millions de cas de symptômes respiratoires supérieurs et 1,87 million de cas de symptômes respiratoires inférieurs dans cette tranche de la population durant la même période. Une nette amélioration de la qualité de vie qui s'accompagnerait d'une réduction de 508 cas de mortalité infantile.
01 février 2024 à 17h27
Dépolluer non seulement les émissions des voitures, mais aussi celles du réseau électrique
Bien que le rapport soit établi sur un modèle hypothétique centré uniquement sur les États-Unis, ses conclusions donnent une idée des bénéfices que les véhicules électriques pourraient avoir au-delà de l'environnement. Du moins, si l'on ne tient compte que de la pollution directe qu'ils ne causent pas lorsqu'ils sont sur la route.
Les chiffres avancés par l'association requièrent toutefois l'arrêt des ventes de véhicules à combustion d'ici à 2035, ainsi qu'une transition vers une production d'électricité moins carbonée. « Nous considérons que les deux sont indissociables », insiste Laura Kate Bender. « C'est ainsi que nous obtiendrons les meilleurs résultats possibles en matière de santé. »
Pour la présidente de l'American Lung Association, ce rapport doit surtout servir de signal, à l'heure où le secteur automobile fait pression sur le gouvernement américain pour ralentir la transition vers les voitures électriques. Selon elle, tout n'est pas binaire, et des bénéfices pour la santé des plus jeunes pourraient également être obtenus « même si les constructeurs continuent à fabriquer des véhicules à essence ». Grâce à des réglementations encore plus strictes en matière de pollution, par exemple, ce qui n'est pas gagné d'avance en Europe.