Microsoft modifie Windows 11 pour se plier à la législation européenne. © Rokas Tenys / Shutterstock
Microsoft modifie Windows 11 pour se plier à la législation européenne. © Rokas Tenys / Shutterstock

Microsoft a détaillé les changements à venir sur Windows 10 et 11 pour sa mise en conformité avec le Digital Markets Act (DMA). À l'instar des autres géants technologiques, la firme de Redmond doit se soumettre à la nouvelle réglementation européenne.

Le DMA a pour objectif de promouvoir un paysage concurrentiel équitable au sein de l'Union européenne (UE). Le texte s'applique aux plateformes considérées comme des « contrôleurs d'accès », c'est-à-dire qu'elles constituent des passages obligés pour les utilisateurs souhaitant bénéficier des avantages d'Internet. En ce qui concerne Microsoft, Windows et LinkedIn se sont vues affublées de ce statut. Les deux services doivent désormais respecter de nouvelles règles pour garantir qu'elles n'entravent pas la concurrence.

Edge et Bing peuvent être désinstallés

« Nous avons travaillé avec diligence à la mise en œuvre du DMA, en collaborant avec la Commission européenne et en testant les fonctionnalités conformes à la loi avec les clients et l'industrie, afin de nous assurer que nous remplissons nos obligations », annonce le géant des logiciels.

Désormais, les versions mises à jour de Windows 10 et Windows 11 permettent aux utilisateurs de l'UE de désinstaller Microsoft Edge et Microsoft Bing. Dans la même lignée, ceux qui se connectent à Windows avec un compte Microsoft ne seront plus automatiquement connectés à Edge, Bing et aux services Microsoft Start pour la météo, les actualités, etc. De cette manière, la firme de Redmond ne force pas les consommateurs à utiliser ses propres services au détriment des autres.

Contrairement à Apple ou Google, Microsoft a pu échapper à certaines mesures d'ouverture à la concurrence : les utilisateurs ont toujours pu installer des applications dans Windows à partir de n'importe quelle source. Les développeurs, pour leur part, ont toujours été autorisés à entretenir des relations directes avec leurs propres clients. En revanche, les données télémétriques collectées par Windows sur les applications tierces « ne seront pas utilisées à des fins concurrentielles contre les fournisseurs de ces applications », annonce la société.

Les drapeaux de l'UE devant le Parlement européen. © Fabrizio Maffei / Shutterstock
Les drapeaux de l'UE devant le Parlement européen. © Fabrizio Maffei / Shutterstock

Des amendes salées en cas de non-conformité

Les applications tierces peuvent également ajouter leur propre fonctionnalité de recherche sur le web à Windows, ainsi qu'un fil d'actualité sur le tableau Windows Widgets. Enfin, Microsoft va maintenant signaler lorsque des données sont collectées avec l'ambition de les combiner avec des informations supplémentaires provenant d'autres produits ou services Microsoft. Les utilisateurs pourront consentir à une telle démarche ou la refuser.

En cas de non-respect du DMA, les entreprises s'exposent à des amendes allant jusqu'à 10 % de leur chiffre d'affaires global. Un taux qui peut atteindre 20 % en cas d'infractions répétées.

  • Refonte graphique de l'interface réussie
  • Snap amélioré
  • Groupes d'ancrage efficaces
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Sources : Microsoft, Thurrott