Pour avoir utilisé un AirTag d'Apple dans le but de suivre son ex-femme, un homme a été condamné à une peine de prison ferme, à Bordeaux. Il n'en était pas à son coup d'essai.
Espionner son ex-conjointe à l'aide d'un petit appareil technologique peut vous attirer, et c'est normal, de très graves ennuis. C'est peut-être la leçon que retiendra ce chauffeur routier de 36 ans, condamné le 4 avril 2024 par le tribunal de Bordeaux à une peine de 18 mois de prison ferme. L'individu avait espionné son ex-femme grâce à un AirTag, le petit et discret traceur GPS d'Apple.
La femme espionnée à l'aide d'un AirTag a mis du temps à s'en apercevoir
L'AirTag est un objet précieux qui peut permettre de suivre sa valise à l'aéroport, ou qui a déjà servi à retrouver un véhicule. Mais entre de mauvaises mains, le petit objet que l'on peut aisément placer dans un trousseau de clés peut être utilisé pour se livrer à des méfaits. C'est ce qu'a fait le prévenu, condamné il y a quelques jours.
L'homme, la trentaine bien entamée, traçait les déplacements quotidiens et en temps réel de son ex-femme. Évidemment, cette dernière n'était pas au courant. Elle a mis du temps à s'apercevoir que sa voiture hébergeait un AirTag destiné à l'espionnage.
Un beau jour, elle a eu la « bonne » surprise de recevoir des notifications sur son téléphone portable. Elles prenaient la forme de messages d'alerte lui indiquant justement qu'une personne suivait ses déplacements et sa localisation depuis un certain moment.
09 avril 2024 à 08h47
L'accusé avait déjà tracé sa précédente compagne, en suivant le même stratagème
Abasourdie, l'ex-compagne se met à la recherche du petit objet, qu'elle finit par découvrir. Sans surprise, elle dépose plainte, ce qui déclenche une enquête de la police qui s'aperçoit alors que le AirTag appartient à… son ex-mari, identifié car lié à l'appareil à l'aide d'une adresse e-mail à son nom et de son numéro de téléphone.
Pourtant, le routier trouve le moyen de montrer sa mauvaise foi, niant avoir lui-même déposé l'objet. Il crie au complot et dénonce un stratagème visant à le nuire, allant même jusqu'à évoquer l'idée d'une usurpation d'identité.
Le mis en cause a beau tout tenter, il est vite rattrapé par ses démons. Car le monsieur n'est pas un inconnu des services de police. Il avait déjà fauté, avec une ancienne compagne, toujours avec un AirTag, qu'il avait caché dans un manteau. Et on ne vous parle pas d'une affaire si lointaine, puisque sa précédente condamnation remonte à l'automne dernier. Le 4 avril, il a été condamné à 18 mois de prison ferme, pour avoir porté atteinte à l'intimité et à la vie privée de la victime.
18 novembre 2024 à 15h26
Source : RMC