Plus de 1 000 actions en justice ont été intentées outre-Atlantique devant des tribunaux d'État et fédéraux par des familles et des districts scolaires. Leurs cibles : Meta, Google, TikTok ou encore Snapchat, les plaignants les accusant d'affecter la santé mentale des plus jeunes et de ne rien faire pour solutionner le problème. Instagram et Facebook sont particulièrement ciblées par ce type d'affaire, et pour cause.
En 2021, Frances Haugen, ancienne employée de chez Facebook, a par exemple révélé que l'entreprise avait mené une étude interne révélant qu'Instagram « aggrave les problèmes d'image corporelle pour une adolescente sur trois ». Cependant, l'entreprise aurait choisi de ne pas divulguer cette information tout en continuant d'opérer de la même manière.
« Zuck » échappe à la responsabilité individuelle
Plusieurs des plaintes portant sur les plateformes de Meta mentionnent directement Mark Zuckerberg, P.-D.G. et fondateur de la société. Les plaignants estiment qu'en raison de son rôle, il est celui qui a préféré cacher l'impact des réseaux sociaux au grand public.
La juge Yvonne Gonzalez Rogers, qui supervise les affaires, s'est rangée du côté de « Zuck » dans un verdict rendu ce lundi. Désormais, le dirigeant ne peut plus être considéré comme suspect individuel. Selon elle, il ne peut pas être tenu responsable simplement parce qu'il est le visage public de Meta.
Une décision contraire créerait « une obligation de divulgation pour toute personne reconnaissable par le public », estime la juge. Les plaignants peuvent modifier leurs plaintes et retirer la mention de Zuckerberg, a-t-elle poursuivi.
Un sujet bouillant aux États-Unis
Aux États-Unis, les régulateurs se montrent de plus en plus préoccupés par l'impact des réseaux sociaux sur les jeunes. L'année dernière, 33 États ont porté plainte contre Meta, l'accusant d'avoir délibérément rendu les adolescents accros à ses plateformes.
Le mois dernier, l'État de la Floride a décidé d'agir en interdisant aux mineurs de moins de 14 ans de détenir un compte sur les réseaux sociaux. Le texte, qui devrait entrer en vigueur début 2025, sera très probablement contesté en justice.
Source : Bloomberg