La page web de Shein © Alexandre Boero / Clubic
La page web de Shein © Alexandre Boero / Clubic

La plateforme de vente en ligne de vêtements conçus sur le modèle de la fast fashion Shein est à son tour dans le viseur de Bruxelles. Elle va ainsi devoir faire face à de nouvelles obligations.

Les interfaces numériques nous venant de Chine sont depuis un certain temps l'objet d'un examen plus affirmé de la part des autorités. Il y a évidemment eu TikTok, qui est l'objet d'une enquête de fond, et qui a même dû suspendre son nouvel outil TikTok Lite sous la pression de Bruxelles. Mais l'Union européenne a aussi l'œil sur les plateformes de vente en ligne originaire de l'empire du Milieu, telle que Shein. Qui va devoir respecter des obligations beaucoup plus contraignantes.

Le DSA à nouveau dégainé

Il y a une catégorie établie par le Digital Services Act (DSA) que craignent tous les acteurs du numérique : celle de « très grande plateforme en ligne. » Les entreprises qui sont ajoutées à cette liste sont en effet celles qui se voient imposer le plus de contraintes de la part de la Commission européenne, avec, en cas de non-respect des règles, des amendes très élevées pouvant aller jusqu'à 6% du chiffre d'affaires global annuel.

Et ce vendredi 26 avril, l'exécutif européen a pris sa plus belle plume pour ajouter un 23ᵉ nom à la liste : Shein. L'entreprise qui vend en ligne de la « fast fashion », ou mode éphémère, soit des vêtements produits très vite, commercialisé à des prix très bas, et qui ont une durée de vie assez limitée, va ainsi devoir respecter des obligations supplémentaires, à partir de la fin août.

© 77studio/Getty Images
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Shein va devoir mieux protéger le consommateur

« Des mesures devront être mises en œuvre pour protéger les consommateurs contre l'achat de produits dangereux ou illégaux, en mettant particulièrement l'accent sur la prévention de la vente et de la distribution de produits qui pourraient être nocifs pour les mineurs » a ainsi précisé la Commission européenne.

Shein devra effectuer une analyse des risques posés par ses activités, analyse qui sera remise sous la forme d'un rapport annuel à la Commission. Elle devra aussi donner un accès à ses algorithmes à Bruxelles, et se soumettre chaque année à un audit externe. Shein compte, au niveau de l'Union européenne, 108 millions d'utilisateurs sur sa plateforme, dont la très grande majorité est constituée de très jeunes acheteurs.

Source : Le Monde