Grâce à l'IA, Google Traduction élargit plus que correctement son répertoire linguistique. Avec plus de 110 nouvelles langues, elle embrasse désormais une immense variété de langages et dialectes.
La célèbre application de traduction continue à se bonifier pour proposer un service toujours plus universel. Après s'être améliorée dans le domaine de la compréhension contextuelle (toujours grâce à l'IA), cette fois-ci c'est au niveau de la variété des langues comprises que Google Traduction évolue. Dorénavant, l'outil prend en charge 243 langues !
Google se la joue polyglotte suprême
Dans sa quête incessante d'abolir les frontières linguistiques, le grand Google a toujours bichonné son application pour la rendre de plus en plus performante. En 2022, l'entreprise intégra 24 langues inédites grâce à la Zero-Shot Machine Translation, une approche de la traduction automatique qui permet de traduire entre des paires de langues sans avoir besoin de données d'entraînement parallèles pour ces paires de langues spécifiques.
Aujourd'hui, les progrès abattus sont encore plus fulgurants : l'intégration de 110 nouvelles langues à son service. Cette expansion colossale, rendue possible grâce à l'apport du modèle linguistique sophistiqué PaLM 2 (Pathway Language Model 2), un modèle de langage de pointe fonctionnant grâce à 540 milliards de paramètres. Désormais, des idiomes aussi variés que le cantonais ou le qʼeqchiʼ (langue parlée au Guatemala et au Belize) viennent enrichir le panel linguistique proposé, touchant ainsi une population estimée à plus de six cents millions d'individus.
De l’afar au wolof : Google fait des étincelles
L'expansion linguistique s'avère particulièrement remarquable en ce qui concerne le continent africain. En effet, près d'un quart des nouveaux idiomes intégrés proviennent de ce continent où plusieurs milliers de langages sont parlés. Selon les estimations, il y aurait entre 1 500 et 3 000 langues parlées en Afrique. Dorénavant, des langues aussi diverses que le fon (Bénin, Togo), le kikongo (République Démocratique du Congo, République du Congo, Angola, Gabon), le luo (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Soudan du Sud), le ga (Ghana), le swati (Eswantini, Afrique du Sud), le venda (Afrique du Sud) ou encore le wolof (Sénégal, Gambie, Mauritanie) sont parfaitement accessibles.
Parmi cette pléthore de nouvelles langues, certaines se distinguent par leur singularité et leur richesse culturelle. L'afar, langue parlée dans la Corne de l'Afrique, a bénéficié d'un élan de solidarité remarquable de la part de volontaires pour contribuer à son intégration. Le cantonais, longtemps réclamé par les utilisateurs, a posé des défis techniques particuliers en raison de sa proximité scripturale avec le mandarin. Quant au manx, langue celtique de l'île de Man, il a frôlé l'extinction en 1974 avant de connaître une renaissance, témoignant ainsi de la résilience culturelle de ses locuteurs.
L'intégration du punjabi dans sa variante Shahmukhi, langue majoritaire du Pakistan, ainsi que du tamazight berbère et du tok pisin papou-néo-guinéen illustre bien l'ambition de Google d'abattre les frontières linguistiques.
Un jour arrivera peut-être où Google Traduction sera quasiment incollable en matière de langage tant les progrès de son application ont été rapides ces dernières années. Pour qu'elle continue d'évoluer de la sorte, l'IA est certainement sa meilleure alliée pour cela.
- La qualité de la traduction
- 108 langues traduites
- Discussions instantanées
Source : Google