Dubai vu du ciel, en pleine nuit © Wikimedia Commons
Dubai vu du ciel, en pleine nuit © Wikimedia Commons

L'intelligence artificielle attire de nombreux investisseurs à travers la planète. Et notamment les grands fonds souverains des pays du Moyen-Orient.

Le secteur de l'IA est maintenant connu comme un secteur demandant beaucoup de capitaux pour développer ses infrastructures, et donc entraîner des modèles de langage de plus en plus performants. Et les investisseurs sont au rendez-vous, comme on peut le voir avec la dernière levée de fonds en date en train d'être organisée par OpenAI. Parmi eux, des acteurs se font particulièrement remarquer : les fonds souverains des grands pays producteurs d'hydrocarbures du Moyen-Orient.

Des fonds du Moyen-Orient extrêmement actifs dans l'IA

Il y a des noms de fonds d'investissements qui sont devenus plus connus depuis l'émergence de l'IA. Et dans le lot, c'est MGX qui a été le plus en vue, soit le fonds créé il y a un peu moins d'un an aux Émirats arabes unis pour investir dans le secteur de l'intelligence artificielle. Un fonds qui s'est depuis allié avec Microsoft et BlackRock pour soutenir des projets d'infrastructure IA, et qui souhaite acquérir une part d'OpenAI.

D'autres structures similaires de la région ont aussi investi dans le secteur. Le fonds souverain d'Abou Dhabi, Mubadala (qui gère 302 milliards de dollars d'actifs), a ainsi posé des billes dans Anthropic (à l'origine de Claude), et a déjà à son compte huit deals dans le secteur de l'IA effectué les quatre dernières années. Du côté de l'Arabie Saoudite, le fonds souverain Saudi Public Investment Fund (PIF), qui gère 925 milliards de dollars d'actifs, s'est aussi doté d'un véhicule d'investissement du nom de Saudi Company for Artificial Intelligence (SCAI).

© Ralf Liebhold / Shutterstock
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Un objectif : diversifier l'économie

Un activisme qui n'a rien d'étonnant. Car les grands pays de cette région cherchent déjà depuis de nombreuses années à sortir de leur dépendance aux revenus des hydrocarbures. C'est ce qu'ont déjà réussi les Émirats arabes unis, précurseur dans le domaine, avec des hydrocarbures qui ne représentent aujourd'hui plus qu'un tiers du PIB du pays - une voie que souhaite notamment suivre l'Arabie Saoudite depuis l'accession au pouvoir de Mohammed Ben Salmane.

Le Koweït s'est lui aussi lancé dans le même genre d'aventure, avec l'établissement en 2017 d'un d'un programme de diversification économique baptisé « New Kuwait 2035. » L'objectif est toujours le même : sortir de la dépendance au pétrole et au gaz en se développant dans les secteurs des services, de la finance et des nouvelles technologies. Le Moyen-Orient va-t-il changer de visage dans la décennie à venir ?

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Source : CNBC