Décidément, Elon Musk ne fait jamais dans la demi-mesure. Alors qu'il présentait son fameux Cybercab, le patron de Tesla en a profité pour lancer une pique à peine voilée à OpenAI, la société derrière ChatGPT. Son message ? Tesla sera la première à atteindre l'AGI (intelligence artificielle générale), laissant entendre que les efforts d'OpenAI et consorts ne sont que de la poudre aux yeux.

Optimus, le vaisseau de Tesla pour l'AGI ? © Tesla
Optimus, le vaisseau de Tesla pour l'AGI ? © Tesla

Elon Musk ne rate jamais une occasion de faire parler de lui. Alors qu'il présentait son futur robotaxi Cybercab, le patron de Tesla en a profité pour lancer une pique à peine voilée à son ancien protégé, OpenAI. Un tacle qui ravive les tensions entre les deux géants de l'IA, dans une course effrénée vers la superintelligence artificielle.

Tesla, future championne de l'AGI ?

Lors de la présentation du Cybercab, Musk a évoqué le potentiel de Tesla dans le domaine de l'intelligence artificielle générale (AGI). Selon lui, la flotte de véhicules autonomes et de robots humanoïdes de Tesla constitue une source inégalée de données du monde réel. « Nous créons des voitures autonomes et des humanoïdes qui génèrent un flux de données gigantesque », a déclaré Musk. « C'est de loin la plus grande quantité de données du monde réel, qu'on ne peut pas obtenir en cherchant simplement sur Internet. »

Cette masse de données, couplée à la puissance de calcul embarquée dans les véhicules Tesla, pourrait, selon lui, mener naturellement à l'émergence d'une AGI. Une façon à peine voilée de tacler OpenAI et son approche plus « traditionnelle » fondée sur l'entraînement de modèles de langage.

Ce n'est pas la première fois qu'Elon Musk s'en prend à son ancienne entreprise. Rappelons qu'il a quitté le conseil d'administration d'OpenAI en 2018, critiquant depuis son virage commercial et son partenariat avec Microsoft.

La tension est montée d'un cran récemment, avec une plainte déposée par Musk contre OpenAI. Il accuse la start-up d'avoir trahi sa mission originelle de développer une IA au profit de l'humanité. OpenAI a répliqué en qualifiant ces accusations de « campagne de harcèlement » visant à obtenir un avantage concurrentiel.

La course à l'AGI s'intensifie

Pendant ce temps, Sam Altman, le patron d'OpenAI, ne cache pas ses ambitions. Dans un récent essai, il prédit l'avènement d'une superintelligence artificielle « dans quelques milliers de jours ». Ce calendrier fait sourciller même les plus optimistes du secteur. De son côté, Musk mise sur une approche plus ancrée dans le monde physique. « La Terre est un endroit vaste, et la réalité est désordonnée et complexe », a-t-il souligné. « Avec des dizaines ou des centaines de millions de véhicules autonomes, et peut-être autant de robots humanoïdes, nous aurons simplement le plus grand volume de données. »

Si la vision de Musk est séduisante sur le papier, elle soulève de nombreuses questions. Comment garantir la sécurité et la confidentialité des données collectées ? Les propriétaires de Tesla seront-ils d'accord pour que leurs véhicules servent de nœuds dans un réseau d'IA distribué ?

Une chose est sûre : la course à l'AGI est lancée, et Tesla entend bien y jouer un rôle de premier plan. Reste à voir si l'approche « terrain » de Musk l'emportera sur les modèles de langage géants d'OpenAI. En attendant, on peut compter sur le milliardaire pour continuer d'alimenter la controverse et de nous faire rêver (ou cauchemarder, c'est selon) d'un futur où l'IA serait omniprésente, de nos routes à nos maisons.