Apple a publié son rapport annuel et avertit ses investisseurs que l'âge d'or de l'iPhone est désormais terminé. Les futurs produits et services de la marque ne bénéficieront pas d'une croissance aussi importante que le smartphone de la marque.
Apple est aujourd'hui la première capitalisation boursière au monde, et elle le doit en partie au succès de l'iPhone. Lancé en 2007 par Steve Jobs lors d'une keynote qui reste encore aujourd'hui dans les annales, l'iPhone a permis à Apple de changer de dimension. Malgré la mort de son fondateur et après plus de 15 ans d'existence jusqu'à l'iPhone 16 et à l'iPhone 16 Pro aujourd'hui, le téléphone reste le moteur des ventes d'Apple et représente encore aujourd'hui près de la moitié du chiffre d'affaires de la marque. Pourtant, l'iPhone vieillit et Apple doit anticiper la suite avec de nouveaux produits et services qui viendront soutenir la croissance du groupe lorsque les ventes de son smartphone commenceront à fléchir.
L'euphorie du lancement de l'iPhone est définitivement de l'histoire ancienne
Apple ne s'est pas vraiment reposé sur ses lauriers et a lancé de nombreux appareils pour accompagner l'iPhone. On peut citer les écouteurs sans-fil AirPods, vendus à plusieurs centaines de millions d'exemplaires, ou encore l'Apple Watch, qui reste aujourd'hui encore la montre connectée la plus vendue dans le monde. Apple, sous l'impulsion de Tim Cook, s'est aussi diversifiée tous azimuts dans les services (Apple TV+, Apple Pay, Apple Music…), une activité qui constitue le quart de ses ventes.
On pourrait donc croire que tout sourit à Apple, et que chaque nouvelle sortie de produit se transformera aussitôt en succès planétaire, mais le constructeur est bien plus réservé à ce sujet.
Le constructeur de Cupertino a publié récemment son rapport annuel, un document destiné à la SEC, l'autorité américaine de régulation des marchés boursiers. Dans ce document, Apple évoque les risques futurs sur son activité et se montre très prudente, qui à refroidir les ardeurs de ses investisseurs.
Une période de paris industriels, sans garantie de retour sur investissement
Apple explique ainsi que « de nouveaux produits, services et technologies peuvent remplacer ou supplanter les offres existantes et peuvent produire des revenus et des marges bénéficiaires plus faibles, ce qui peut avoir un impact négatif important sur les activités, les résultats d'exploitation et la situation financière de l'entreprise ».
Cette petite phrase peut cibler des technologies d'avenir qui n'ont pour le moment pas rencontré une large adhésion. On pense par exemple à l'Apple Vision Pro, le casque de réalité augmentée dont les ventes sont plus basses que les prévisions d'Apple, déjà très conservatrices, ou encore au déploiement au compte-gouttes d'Apple Intelligence. Si l'intelligence artificielle est le sujet technologique majeur du moment, Apple va devoir déployer de très nombreux investissements sans aucune garantie que ces nouveaux services aient un impact sur les ventes de matériels.
En définitive, Apple acte la maturité du marché du smartphone, la fin d'une croissance à deux chiffres de ses ventes et à une période de risques et de paris industriels. Charge à Tim Cook et ses équipes de maintenir le navire à flot, sans rater les prochaines innovations de rupture.
Source : TechCrunch