Il fallait y penser, mais cela n'a pas fait reculer Chris Doel, un cycliste et bricoleur averti. Pourquoi jeter des batteries de cigarette électronique si celles-ci sont encore utilisables ? Et pourquoi pas les mettre sur un vélo ?
« Au final, une batterie reste une batterie, et avec suffisamment d'entre elles, on peut pratiquement alimenter n'importe quoi », explique Chris dans sa vidéo publiée il y a 10 jours sur YouTube (voir-ci dessous). Ce n'importe quoi dont il est question ici, c'est un vélo électrique, que Chris va réussir à propulser en recyclant de petites batteries de cigarettes électroniques jetables.
Au Royaume-Uni, Chris rappelle que plus de 260 millions de celles-ci sont jetés chaque année. Un gaspillage complètement inutile, à partir du moment où on est un peu bricoleur et habile de ses deux mains. Cela tombe bien, puisque Chris dispose de ces deux qualités.
Une collecte minutieuse au service de la mobilité douce
Les cigarettes électroniques jetables renferment chacune une minuscule batterie au lithium-ion, composant précieux habituellement voué à l'enfouissement. Il est toujours bon de rappeler que le lithium est un métal métal précieux et non renouvelable, essentiel pour nombre de nos technologies modernes (ordinateurs portables, batteries de voitures électriques, smartphones, etc.). Le fait de l'enfouir dans des déchets constitue non seulement un gaspillage considérable de cette ressource, mais une véritable aberration écologique.
C'est pourquoi Chris a eu l'idée de récupérer ces petites cellules énergétiques, afin de leur donner une seconde vie. Grâce à une imprimante 3D, il a conçu un support permettant d'accueillir dix batteries, puis a assemblé un bloc complet comprenant un total de 130 cellules.
Un vélo étonnamment puissant
Les résultats des tests effectués par Chris parlent d'eux-mêmes : sans aucun coup de pédale, son vélo électrique alimenté uniquement par ces batteries recyclées a parcouru 33,26 km. Une autonomie bien sûr assez modeste au regard de ce qui se vend sur le marché aujourd'hui, mais cela reste très acceptable. « En pédalant, je pense qu'on pourrait facilement dépasser les 50 km » estime Chris, ce qui est plus que convenable pour un vélo DIY.
Toutefois, en vitesse de pointe, Chris a réussi à pousser le vélo à plus de 50 km/h. Une vraie petite bombinette sur deux roues. Au total, sa batterie bricolée lui aura coûté environ 73 euros, ce qui, évidemment, est beaucoup moins onéreux qu'une batterie de VE classique (autour des 200 ou 300 euros pour les modèles les plus sûrs et accessibles). Une bien belle réalisation !
Source : XDA Developers