Pour affronter un géant du web qui détient plusieurs milliards de dollars, alors il faut être malin. C'est en tout cas l'approche de Ente.io, cette alternative open source à Google Photos.
Ente.io fait partie de ces services relativement peu connus que l'on aime mettre en avant de temps en temps. Il faut dire que si vous recherchez un service de synchronisation de photos clé-en-main qui mise sur la vie privée, il n'y a pas vraiment le choix.
Comment Google interprète vos photos
Alors qu'Apple, Google ou Microsoft redoublent d'efforts pour implémenter leurs algorithmes d'intelligence artificielle au service de leurs utilisateurs, Ente a plutôt décidé de prendre le contre-pied.
S'il peut être intéressant de décrire le sujet et l'arrière-plan d'une photo prise il y a trois ans pour la retrouver instantanément, cela n'est bien entendu pas sans contrepartie. Ces informations sont stockées sur les serveurs des GAFAM. Or, on le sait, certains d'entre eux reposent sur un modèle de publicité ciblée, ce qui n'est pas forcément rassurant.
Ente.io teste actuellement une nouvelle campagne marketing avec le site theyseeyourphotos.com basé sur les API de Google Vision. L'idée est de montrer ce que Google reçoit de son côté lorsqu'un internaute charge un cliché. En plus de l'image elle-même, nous obtenons une description en trois paragraphes ainsi qu'une interprétation des données de géo-localisation.
Des algorithmes sécurisés mais aussi optimisés
En parallèle, Ente annonce plusieurs nouveautés, notamment pour ses propres algorithmes de reconnaissance faciale traités en local. Sur l'application de bureau, il est désormais possible de fusionner plusieurs visages. Rappelons au passage que la société a intégré en septembre dernier le programme Mozilla Builders qui devrait l’épauler dans le développement et l’intégration de l'IA, tout en misant, encore une fois, sur la protection de la vie privée.
Les développeurs ont également peaufiné leur moteur de recherche avec la possibilité de combiner plusieurs filtres : visages, géolocalisation, albums ou encore types de fichiers.
Notons que les algorithmes de Machine Learning ont bénéficié de plusieurs optimisations et peuvent dorénavant fonctionner sur les appareils les moins puissants. D'ailleurs, sur ces terminaux, il est aussi possible de désactiver l'indexation des médias.
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