Les besoins pressants en électricité poussent quelques fois à faire des entorses aux objectifs environnementaux. La preuve, avec la relance de l'activité d'une des dernières centrales à charbon françaises.

La centrale de Saint-Avold, vue de loin © Wiki Commons
La centrale de Saint-Avold, vue de loin © Wiki Commons

L'hiver est toujours synonyme de besoins en énergie supplémentaires, ce qui peut pousser les autorités à prendre des décisions assez peu vertes. Malgré son parc nucléaire exceptionnel, qui attire même les géants de la tech comme Microsoft, la France ne fait pas exception à ce constat. C'est ce que montre une annonce qui vient d'être faite quant à la relance de l'activité d'une centrale à charbon, dans l'est du pays.

La centrale à charbon de Saint-Avold reprend du service

La France compte à ce jour encore deux centrales à charbon. Une située à Cordemais, en Loire-Atlantique, et une seconde en Moselle, à Saint-Avold. Et cette dernière, selon une information obtenue par Le Figaro auprès de GazelEnergie, vient d'être rouverte. Elle tourne à nouveau depuis ce mardi 12 novembre afin de répondre aux besoins en électricité de la population durant cet hiver.

La centrale thermique de Saint-Avold avait à l'origine fermé ses portes en 2022, mais avait depuis déjà dû reprendre du service en janvier 2023 pour faire face aux tensions sur le réseau électrique. Sa fin définitive ne devrait pas avoir lieu avant 2027, limite imposée par Emmanuel Macron après laquelle le charbon devra être abandonné définitivement en France.

© ZrmdhnImages / Shutterstock
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Un avenir toujours incertain pour cette centrale

Reste que cette relance montre que le pays est encore loin de pouvoir se passer des énergies fossiles, et même des pires, le charbon étant un des plus gros polluants de la planète. Contrairement à la centrale de Cordemais, celle de Saint-Avold devrait pouvoir continuer à fonctionner, mais avec un nouveau modèle.

Un projet de reconversion gazier, mais aussi un projet biomasse sont ainsi sur la table. Ce dernier a les faveurs de l'État, qui, pour autant, considère qu'il y a encore du travail à faire pour arriver à un équipement fonctionnel. « La biomasse est également une possibilité, mais il faut d'abord que la copie soit solide, ce qui n'est pas le cas » a dernièrement expliqué sur BFM Business la ministre déléguée à l'Énergie, Olga Givernet.

Source : Le Figaro