Neuralink révèle le lancement d'une étude visant à tester une technologie permettant aux personnes paralysées de contrôler un bras robotisé. Cette initiative marque un nouveau tournant pour l'entreprise d'Elon Musk.
La start-up, fondée en 2016 par Elon Musk et plusieurs ingénieurs, développe une interface cerveau-ordinateur. Son objectif : permettre aux personnes à mobilité réduite de contrôler un ordinateur, une prothèse ou un smartphone par la pensée.
Son premier implant, le N1, est déjà testé sur deux patients quadriplégiques aux États-Unis, et l'entreprise a récemment obtenu l'autorisation du Canada pour mener un essai clinique sur l'un de ses citoyens.
« Un premier pas important »
Elle veut maintenant aller plus loin. Dans une publication postée sur X.com, Neuralink annonce « l'approbation et le lancement d'un nouvel essai de faisabilité visant à étendre le contrôle de l'interface cerveau-ordinateur à l'aide de l'implant N1 à un bras robotique d'assistance expérimental ».
Pour rappel, son implant est équipé d'électrodes qui détectent les signaux électriques provenant de neurones dans le cerveau. Ils sont ensuite traités et transmis à un appareil externe utilisant l'application de l'entreprise. Cette dernière décode les données en actions et intentions, ce qui permet à l'utilisateur de contrôler un ordinateur et, potentiellement, d'autres appareils.
Cette nouvelle étude, baptisée Convoy, en est à un stade précoce. Il faudra potentiellement attendre des années avant qu'un dispositif soit approuvé par les autorités compétentes. « Il s'agit d'un premier pas important vers le rétablissement non seulement de la liberté numérique, mais aussi de la liberté physique », estime Neuralink.
Augmenter les capacités humaines
Ce type de solution n'est pas inédit pour autant. En 2015, des chercheurs de l'Institut de technologie de Californie (Caltech) ont implanté une « prothèse neuronale » dans le cerveau d'un homme paraplégique, Erik Sorto, lui permettant de contrôler un bras robotisé par la pensée.
La technologie de Neuralink devrait toutefois s'avérer beaucoup moins invasive. Elon Musk a expliqué que sa solution avait vocation à aider au traitement de plusieurs pathologies, allant de la paralysie à la cécité, en passant par certaines maladies psychiques comme la dépression. À terme, il ambitionne aussi d'augmenter les capacités humaines grâce à la machine.