Et qu’on se le dise, on s’en serait bien passé. Pas sûr que les utilisateurs et utilisatrices apprécient la mesquinerie.
Microsoft a récemment surpris son monde en permettant d’installer Windows 11 sur des PC non pris en charge. Une initiative qui, sur le papier, ressemble à une concession. Mais en y regardant de plus près, cette ouverture ressemble plutôt à un calcul pour dégrader votre expérience utilisateur plus vite que prévu. Car derrière ce geste en apparence bienveillant, tout a été pensé pour vous pousser à abandonner votre vieille machine. Une stratégie subtile, mais qui pourrait finir par agacer les utilisateurs et utilisatrices, si ce n’est pas déjà fait.
Un filigrane pour vous rappeler que vous n’êtes pas les bienvenus
Hep ! Vous qui osez croire que vous avez gagné la bataille face à Microsoft, vous risquez d’être bien déçu. L’entreprise a beau avoir lâché prise sur certaines conditions d’installation de Windows 11 pour les PC non pris en charge, c’est bien elle qui aura le dernier mot, soyez-en sûr.
Et pour cause, outre les dernières restrictions sur lesquels elle n’entend pas céder – les machines concernées doivent obligatoirement être équipées d’un processeur ultérieur à 2008, intégrer les jeux d’instructions POPCNT et SSE4.2, et n’auront droit à aucune mise à jour système –, Redmond s’est en plus assurée que vous n’oubliez jamais que vous êtes en infraction.
De fait, les fonds d’écran des ordinateurs contrevenant aux bonnes pratiques souhaitées par Microsoft afficheront systématiquement un filigrane rappelant que l’appareil ne répond pas à la configuration système minimale requise. Et pour être bien certaine de vous embêter jusqu’au bout, l’entreprise a également prévu de vous faire parvenir des notifications régulières, dans les paramètres du système. Objectif : faire de Windows 11 sur les PC compatibles un enfer, et pousser les utilisateurs et utilisatrices à fléchir une bonne fois pour toute.
Le plus absurde dans cette stratégie ? Si votre installation tourne mal – et cela risque d’arriver –, Microsoft vous recommande de revenir à… Windows 10. Oui, ce même système que l’entreprise s’acharne à enterrer. Mais dépêchez-vous : vous n’avez que dix jours pour faire votre roll back. Pas un de plus. Un délai si court qu’on pourrait presque en rire. Mais qui sait ? Quand arrivera le tour de Windows 11 de tirer sa révérence, peut-être aurons-nous droit, cette fois-ci, à onze jours pour downgrader.
Un plan de migration à marche forcée qui pourrait se retourner contre Microsoft
Trêve d’ironie. Si ce genre de petites bassesses animent les discussions, les enjeux sont ailleurs, et semblent échapper à Microsoft au fil des semaines. L’approche de la fin de vie de Windows 10, prévue en octobre 2025, ne laisse aucun doute sur les intentions de Microsoft : faire basculer les utilisateurs et utilisatrices vers Windows 11, coûte que coûte. Mais si les moyens déployés s’inscrivent dans une stratégie résolument agressive, les résultats, eux, peinent à suivre.
Parmi les tactiques employées, on rappellera la multiplication des publicités déguisées pour Windows 11, surgissant arbitrairement sur les systèmes bientôt obsolètes, la seconde fermeture du canal bêta Windows Insider quelques mois seulement après sa résurrection, la modification des pages support pour Windows 10 de manière à dissuader les internautes de télécharger l’ancienne version de l’OS.
Mais c’est sans doute l’annonce des mises à jour payantes qui marque le tournant le plus explicite de cette stratégie. À partir d’octobre 2025, les correctifs de sécurité pour Windows 10 seront proposés contre paiement annuel (30 dollars), et aucune nouvelle fonctionnalité ne sera ajoutée.
Le message est clair : rester sur Windows 10 coûtera cher, tant d’un point de vue financier qu’en termes de confort. Une pression constante et pénible, qui vise à réduire la marge de manœuvre des récalcitrants, transformer l’idée de rester sur Windows 10 en un choix de plus en plus difficile à défendre, et imposer Windows 11 comme unique option logique et économiquement viable.
Pourtant, malgré ces efforts concertés, les résultats restent mitigés, pour ne pas dire insatisfaisants. Car les statistiques de novembre dernier montrent un signe de désaveu inquiétant pour Microsoft : Windows 11 a perdu 0,64 % de parts de marché, tandis que Windows 10 en a gagné 0,88%. À la lecture de ce transfert de pdm presque inversement proportionnel, tout semble indiquer que les utilisateurs et utilisatrices préfèrent retourner à un système qu’ils connaissent bien. Par confort, certes, mais peut-être aussi et surtout par défi face aux pressions contreproductives, il faut le dire, d’une entreprise qui se moque d’eux.
Source : Microsoft
Windows 11 de Microsoft redéfinit l'expérience utilisateur avec une interface repensée, des widgets personnalisables et une intégration renforcée de Microsoft Teams. Chaque innovation vise à optimiser et enrichir l'utilisation quotidienne de votre appareil. Que vous soyez professionnel, créateur ou utilisateur lambda, Windows 11 répond à vos besoins en alliant efficacité et plaisir d'utilisation.
- Refonte graphique de l'interface réussie
- Snap amélioré
- Groupes d'ancrage efficaces
- Gestion affinée des bureaux virtuels
- Des problèmes de performances signalés
- Encore des bugs, patience donc
- Compatibilité limitée aux anciennes générations de PC
- Une évolution, mais pas une révolution...