Désormais suffisamment puissants pour défier de nombreux ordinateurs de bureau, les PC portables gamer ont parcouru un long chemin au cours de la dernière décennie. Produits de seconde zone lorsqu’il s’agissait, il y a quelques années encore, de lancer les derniers AAA à la mode, ils sont désormais devenus les appareils de prédilection d’un nombre croissant de joueurs. Une métamorphose rapide que l’on doit en bonne partie à NVIDIA et ses technologies mobiles.
Ça n’a pas toujours été le cas, mais jouer sur un PC portable est désormais possible sans aucun compromis. Si l’évolution du marché mobile s’est faite de manière incrémentielle ces dix dernières années, le tournant est à chercher sur le début d’année 2019. NVIDIA lançait alors sa première génération de cartes graphiques mobiles GeForce RTX. Avec elles, l’épatante technologie DLSS débarquait sur PC portable. Les lignes ont alors bougé à toute allure.
Presque 6 ans plus tard, la firme continue d’avancer sur le terrain des performances en mobilité, de la maîtrise énergétique, et de la qualité de rendu. Cela se fait désormais à l’aide des dernières RTX 4000 « Ada Lovelace ». Très largement installées sur le marché, elles propulsent une myriade de PC portables, à l’aise aussi bien en jeu qu’en utilisation créative. Elles nous offrent aussi l’accès à un bouquet de technologies graphiques de pointe.
Dans le cadre de nos guides de Noël, nous avons jugé utile de revenir sur les principales technologies NVIDIA, accessibles sur les derniers PC portables GeForce RTX ; mais aussi de sélectionner pour vous une poignée d’appareils performants… et probablement moins coûteux que vous ne le pensiez. L’objectif ? Vous permettre d’avoir toutes les clés en main pour offrir (ou vous offrir) un excellent PC pour Noël.
- Processeur polyvalent
- Clavier RGB
- Connectiques variées
- Écran QHD+
- Efficace pour jouer en 2K
- Connectivité Wi-Fi 7
- Écran XXL
- Un gros Core i9 aux manettes
- 32 Go de RAM
Opter pour un modèle « RTX » : pourquoi est-ce une bonne idée ?
Acheter un PC portable GeForce RTX, c’est l’assurance de pouvoir compter sur les technologies graphiques les plus avancées. Voici un tour d’horizon des plus centrales dans l'univers mobile :
Ray tracing et Path tracing :
Largement démocratisé par NVIDIA, le ray tracing est en quelque sorte LA spécialité des cartes graphiques GeForce RTX. Car, si ces dernières gèrent désormais des technologies toujours plus avancées, la prise en charge native du ray tracing a longtemps été leur raison d’être… mais aussi leur grande force face à une concurrence beaucoup moins agile sur ce terrain.
Alors de quoi s’agit-il ? Pour faire simple et schématique (peut-être un peu trop diront certains), le ray tracing est une technique de rendu ayant pour but de simuler de manière réaliste le parcours et les « rebonds » de la lumière et de ses rayons, en prenant en compte leur impact sur un environnement virtuel, ainsi que leur interaction avec les éléments, objets, matières, surfaces, ou encore textures, présents dans cet environnement.
C’est en exploitant le ray tracing que les moteurs graphiques de nos jeux vidéo parviennent à accoucher de scènes crédibles, à délivrer des reflets réalistes ou encore des ombres léchées, le tout de manière dynamique.
Sur le plan strictement technique, le ray tracing consiste donc à tirer un rayon pour chaque pixel qui doit être généré par votre carte graphique. Ce rayon part du point de vue du joueur dans un jeu vidéo (en d’autres termes de la « caméra ») et se dirige vers chacune des sources de lumière présentes dans l’environnement virtuel.
Le chemin qu’il emprunte est alors scruté et analysé en temps réel par la carte graphique, de manière à déterminer la couleur que doit avoir chaque pixel, en fonction des sources de lumière présentes dans la scène, ou des propriétés de surface des différents objets affichés à l’écran.
L’intérêt du ray tracing est d’aboutir à une scène réaliste, à une atmosphère crédible, ainsi qu’à des effets de lumière et des reflets fidèles, générés en temps réel. Son inconvénient est toutefois d’être gourmand en puissance de calcul. C’est là qu’entrent en jeu le DLSS 3 de NVIDIA et sa technologie « Frame Generation ». Nous allons en parler un peu plus loin.
Le path tracing, pour sa part, est une sorte de ray tracing « suprême ». Disponible depuis 2023 et intégré sur un nombre croissant de jeux, il améliore encore plus franchement la gestion des éclairages sur l’ensemble de la scène, en prenant en compte des sources de lumière plus nombreuses, mais aussi une bien plus grande quantité de « rebonds ».
En effet, là où le ray tracing « observe » une quantité limitée de rayons et seulement une poignée de leurs rebonds, le path tracing suit une multitude de ces mêmes rayons, ainsi que l’ensemble de leurs rebonds dans l’environnement virtuel, jusqu’à ce que ces derniers finissent par s’estomper.
On obtient alors, en jeu, une gestion de la lumière quasi parfaite, proche de celle que l’on pourrait observer dans le monde réel, et un rendu souvent photoréaliste des éclairages, reflets et ombres. Ce rendu encore plus impressionnant est malheureusement extrêmement demandeur en ressources. Beaucoup plus encore que ne l’est le ray tracing « standard ».
Notez que le Path Tracing est l'une des technologies vedettes du tout nouveau Indiana Jones et le Cercle Ancien, développé par MachineGames et édité par Bethesda. Disponible depuis quelques jours, le titre est probablement l'un des plus réussis de 2024 sur le plan graphique, mais l'activation du Path Tracing sur ce dernier impliquera en revanche l'utilisation (quasi obligatoire) d'une GeForce RTX 4000. Ça tombe bien, on en trouve une sur chacun des cinq PC portables de notre sélection.
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez consulter notre guide complet ci-dessous.
12 décembre 2024 à 11h00
Le DLSS 3 et la « Frame Generation »
Lancé pour la première fois en 2019, le DLSS (pour Deep Learning Super Sampling) est une technique de mise à l’échelle particulièrement sophistiquée, basée sur l’intelligence artificielle et propulsée par les Tensor Cores — ces cœurs, justement voués à l’IA, intégrés aux GeForce RTX.
Le but de cette technologie est de soulager la carte graphique lorsqu’elle est chargée de calculer le très gourmand ray tracing. Plutôt que de rendre une scène en 4K native, par exemple, ce qui demanderait alors une quantité massive de ressources, le DLSS va permettre de ne générer cette scène qu’en 1440p, pour ensuite la mettre à l’échelle en 4K, et ce, tout en améliorant la qualité finale de l’image grâce à l’IA.
C’est sur cette base technique que s’appuie le DLSS 3 (disponible depuis 2022, mais compatible uniquement avec les GeForce RTX 4000), pour franchir un nouveau cap. Non content d’améliorer encore plus la qualité d’image lorsqu’il est activé, le DLSS 3 dispose d’une option « Frame Generation » conçue pour doper considérablement la fluidité de vos jeux.
Cette technique de génération d’image va cette fois tirer parti de l’IA, non pas pour améliorer la qualité d’affichage, mais pour carrément prendre en charge le rendu intégral d’une image sur deux.
La « Frame Generation » prend alors en compte les images précédemment générées par la carte graphique pour tenter de deviner à quoi ressemblera la suivante… et la générer. Pour ce faire, elle s’aide de plusieurs paramètres à sa disposition, dont les vecteurs de mouvement ou encore le champ de flux optique, jusqu’à aboutir à une image entièrement « artificielle », et pourtant très proche de celle qui aurait été rendue de manière traditionnelle par le GPU si la « Frame Generation » n’avait pas été activée.
À l’usage, cette technique permet de booster considérablement le framerate (le nombre d’images affichées à la seconde) pour aboutir à une expérience de jeu beaucoup plus fluide, sans impacter les performances. La « Frame Generation » est donc idéale lorsqu’on souhaite activer les paramètres graphiques les plus exigeants (dont le ray tracing et le path tracing), sans pour autant souffrir d’une fluidité réduite.
Le Dynamic Boost
Exploitant lui aussi l’intelligence artificielle embarquée par les GeForce RTX, le Dynamic Boost est conçu pour allouer de la puissance (exprimée en watt) en temps réel — et de la manière la plus judicieuse possible — aux principaux composants de votre ordinateur portable : la carte graphique, le processeur et la mémoire vive. Dynamique elle aussi, cette technologie permet de maximiser les performances en évitant par exemple que le processeur ne monopolise trop de puissance à un instant t, au détriment de la carte graphique, et vice-versa.
Entièrement automatique et conçue pour fonctionner de manière « transparente », sans intervention de l’utilisateur, cette technologie est devenue un standard sur le marché des PC portables. Elle contribue pour beaucoup à leur niveau de performances actuel, ainsi qu’à leur efficacité sur le plan énergétique, car grâce à elle, chaque watt est utilisé au bon endroit, au bon moment, et à bon escient.
Le WhisperMode
Qui ne s’est jamais plaint du bruit émis par les ventilateurs de son PC portable gaming ? C’est en partant de ce constat qu’est né le WhisperMode (ou mode chuchotement, s’il fallait le traduire en français).
Ce dernier a pour vocation de contrôler l’acoustique du PC, pour le rendre plus silencieux pendant l’utilisation, et ce, tout en optimisant l’efficacité énergétique de ses composants. Cette fonction s’avère particulièrement utile pour les joueurs désireux d’obtenir une expérience plus discrète, ainsi qu’une gestion énergétique intelligente, sans trop sacrifier les performances.
Également basé sur l’intelligence artificielle, le WhisperMode est très adapté lorsqu’il s’agit, par exemple, de jouer ou de travailler dans un environnement silencieux.
Pour parvenir à un résultat probant, il agit sur trois principaux leviers :
- La puissance allouée à la carte graphique et au processeur, ajustée de manière dynamique,
- Le plafonnement du nombre d’images par secondes (FPS) en jeu, de manière à limiter la charge imposée aux composants, réduire la chaleur générée par ces derniers, et donc leurs besoins en matière de refroidissement,
- L’équilibrage automatique des performances graphiques, en agissant directement sur les réglages de vos jeux pour trouver le parfait compromis entre qualité d’image et silence.
Advanced Optimus et Battery Boost
Vous ne le saviez peut-être pas, mais un PC portable gaming embarque dans la vaste majorité des cas non pas un seul GPU, mais deux. Le premier n’est autre que celui de votre carte graphique dédiée GeForce RTX, très puissant, mais aussi très gourmand en énergie ; le second est celui intégré au processeur, infiniment plus économe, mais aussi beaucoup moins performant.
Le mode Advanced Optimus permet tout simplement de tirer parti du meilleur de ces deux mondes en passant de l’un à l’autre en fonction des besoins et des contextes d’utilisation.
De manière intelligente, cette fonctionnalité peut ainsi utiliser uniquement le GPU intégré lorsque les besoins en performances sont faibles (tâches courantes, bureautique, multimédia…), et basculer de manière dynamique lorsque la demande en puissance de calcul devient plus forte (jeu vidéo, montage vidéo, retouche photo, modélisation 3D…).
L’avantage est double : permettre de doper l’autonomie lorsqu’on utilise le PC sur batterie, et éviter que l’utilisateur n’ait besoin de gérer ce basculement par lui-même. Tout se fait automatiquement, sans interruption et sans intervention manuelle.
Le mode Battery Boost contribue lui aussi à améliorer l’autonomie. Entièrement repensé il y a peu, il exploite l’IA des GeForce RTX pour déterminer en temps réel la consommation optimale de la carte graphique et du processeur. En prenant également la main sur la qualité d’image de vos jeux, et le nombre de FPS affichés, Battery Boost peut doper considérablement l’autonomie sur certaines machines, tout en assurant au joueur une expérience de jeu satisfaisante.
Notre sélection de PC portables GeForce RTX pour Noël
Tous les PC portables de cette sélection profitent de la garantie 5 ans LDLC. Comme tous les smartphones et les ordinateurs de marque (fixes et portables), ces cinq appareils sont couverts pendant 5 années, sans surcoût. Ils bénéficient donc automatiquement de 3 années de garantie commerciale, en plus de la garantie légale de 2 ans. Vous retrouverez plus d'informations à cette adresse.
- Processeur polyvalent
- Clavier RGB
- Connectiques variées
Proche du petit Cyborg 14 que nous testions chez Clubic il y a quelques mois, le MSI Cyborg 15 reprend les mêmes fondamentaux, mais dans un châssis plus grand, avec un écran de 15,6 pouces. Ce modèle a l'avantage d'être un allié efficace pour les joueurs qui disposent d'un budget serré. Avec sa RTX 4060, jouer en 1080p, avec les réglages en ultra n'est qu'une formalité, mais ses composants lui permettent aussi une belle polyvalence, au-delà du « simple » gaming.
- Processeur polyvalent
- Une puissante GeForce RTX 4070
- Connectiques variées
Un peu plus haut de gamme, le MSI Katana 15 s'arme d'une RTX 4070 pour délivrer des performances plus solides en jeu. Avec cette puce, vous vous assurez d'être équipés pour le long terme, avec une carte graphique qui restera performante longtemps. L'appareil en lui-même embarque lui aussi un écran Full HD montant à 144 Hz et profite de connectiques variées comprenant notamment une sortie HDMI 2.1 pour se connecter à un moniteur dans les meilleures conditions.
- Puissant et bien refroidi
- Grand écran de 17,3 pouces
- Design épuré
Avec son TUF A17, ASUS fait le choix de combiner un processeur AMD à une RTX 4060. L'appareil dispose par ailleurs d'un grand écran de 17,3 pouces particulièrement confortable en jeu, mais uniquement pour travailler ou regarder les dernières séries à la mode. L'engin dispose d'un design plutôt épuré pour un PC portable gamer, et profite en prime d'un système de dissipation probant, que nous avions eu l'occasion de tester sur son petit frère : le TUF Gaming A16.
- Écran QHD+
- Efficace pour jouer en 2K
- Connectivité Wi-Fi 7
L'Aorus 16X a été testé récemment chez Clubic. Si vous voulez savoir tout le bien que nous pensons de ce produit, nous vous invitons à consulter notre test détaillé du PC. En résumé, il combine un grand écran QHD+ à une configuration suffisamment puissante pour en profiter et jouer confortablement en définition 2K. Par rapport aux modèles listés plus haut, ce modèle signé Gigabyte a par ailleurs l'avantage d'offrir une connectivité Wi-Fi 7 récente… ainsi qu'un dispositif RGB original.
- Écran XXL
- Un gros Core i9 aux manettes
- 32 Go de RAM
Nous avons testé l'ASUS ROG Strix G16, mais c'est aujourd'hui la déclinaison XXL de l'appareil qui nous intéresse. Doté d'un écran de 18 pouces, le Strix G18 dispose de la plus grande diagonale du marché à l'heure actuelle. Rares, (très) rares sont en effet les modèles à proposer plus grand que 18 pouces en 2024. Ce PC est quoi qu'il en soit propulsé par un gros processeur Intel Core i9, couplé à pas moins de 32 Go de mémoire vive embarquée, ainsi qu'à une valeureuse RTX 4060. Une bien belle occasion de découvrir l'univers ROG.