Renouvelé à intervalles réguliers chez ASUS, le TUF Gaming revient à chaque fois avec un petit quelque chose de nouveau. Cette année, le laptop gaming abordable du constructeur taïwanais tente de se démarquer avec nouvel habillage aux inspirations martiales… et un attirail AMD de dernière génération. Voyons ce que ce nouveau modèle vaut dans le feu de l’action.

Les plus
  • Performances satisfaisantes pour jouer aux AAA en Full HD+
  • Le nouveau format 16:10
  • Le nouveau coloris "Sandstorm" et les finitions sérieuses
  • Dissipation efficace et raisonnable côté décibels
Les moins
  • Un Ryzen 7 7735HS puissant mais dépassé
  • Répartition étrange des connectiques
  • Faible luminosité de l'écran
  • Pas de lecteur d’empreinte, webcam 720p, clavier non RGB

Par la force des choses, nous n’avions pas testé sur Clubic le millésime 2022 du TUF Gaming, et c’est bien malheureux. L’an dernier, l’appareil se dotait, en effet, d’un tout nouveau châssis et de lignes nettement plus sobres qu’auparavant. C’est donc avec un intérêt tout particulier que nous avons pu essayer, en détail, la mouture 2023 d’un modèle qui ne nous était plus passé entre les mains depuis 2021. Un modèle intéressant qu’il plus est, puisqu’il offre souvent un bon rapport équipement / prix.

Voici la fiche technique complète du TUF Gaming A16 (2023) « Advantage Edition » qu’ASUS France nous a fait parvenir en prêt :

Fiche technique ASUS TUF Gaming A16 (2023)

Résumé
ProcesseurAMD Ryzen 7 7735HS
Taille de la mémoire16Go
Carte graphiqueAMD Radeon RX 7600S
Mémoire vidéo8Go
Taille de l'écran16 pouces
Taux de rafraîchissement165Hz
OS
Système d'exploitationWindows 11
Processeur
ProcesseurAMD Ryzen 7 7735HS
Type de processeur8 coeurs / 16 threads
Fréquence du processeur4.75GHz
Finesse de gravure6nm
Mémoire vive
Taille de la mémoire16Go
Type de mémoireDDR5
Fréquence(s) Mémoire4,800MHz
Nombre de barrettes2
Graphismes
Carte graphiqueAMD Radeon RX 7600S
Mémoire vidéo8Go
VR Ready (réalité virtuelle)Oui
Type mémoire vidéoGDDR6
Écran
Taille de l'écran16 pouces
Taux de rafraîchissement165Hz
Type de dalleDalle IPS
Type d'écranLED
Résolution d'écranFull HD+
Format de l'écran16/10
Dalle mate / antirefletOui
NVIDIA G-SYNCNon
Écran tactileNon
Stockage
Configuration disque(s)SSD
Disque principal512 Go
Lecteur optiqueAucun
Emplacement mSATA/M.2M.2 (occupé)
Lecteur de carte mémoireAucun
Connectique
Connectiques disponiblesEthernet - RJ45 Femelle, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.1, Thunderbolt 4/USB-C, USB 3.2, USB 3.2 Type C
Réseau sans-fil
Wi-FiOui
Version Wi-Fi6
BluetoothOui
Version Bluetooth5.2
Équipement
WebcamOui
Haut-parleursIntégrés
ClavierAzerty
Clavier rétroéclairéOui - Couleur unique
Pavé numériqueOui
Caractéristiques physiques
Épaisseur2.21cm
Longueur35.5cm
Largeur25.2cm
Poids2.2kg

Au moment de l’écriture de cet article, l’appareil n’était pas encore officiellement commercialisé. ASUS parle d’un lancement en France aux alentours du 20 mars, sans plus de précisions, et d’un prix de départ de 1599,99 euros, contre 1699,99 euros pour la configuration 16 pouces que nous avons reçue en prêt. Notez que ce modèle A16 « Advantage Edition » n’est disponible qu’en configuration AMD (CPU jusqu’aux AMD Ryzen 7040 et GPU jusqu’à la Radeon RX 7700S).

L’engin sera néanmoins commercialisé en versions A15 et A17 (de 15 et 17 pouces), équipées de CPUs AMD Ryzen 7000 et de GPU Nvidia GeForce RTX 4000 (jusqu’à la RTX 4070). Une mouture Intel existe aussi (TUF Gaming F15 et F17), cette fois sous processeurs Raptor Lake (jusqu’au Core i9-13900H) et carte graphique Nvidia GeForce RTX 4000 (jusqu’à la RTX 4070 là aussi). Le prix de cette variante se situera aux alentours de 2 100 euros en 17 pouces.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic
© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Design : l'opération Tempête du désert sur votre bureau

Qui dit milieu de gamme dit châssis essentiellement composé de matières plastiques. Tout l’enjeu pour ASUS est donc de rendre malgré tout attrayant son nouveau TUF Gaming… et en l’occurrence, la marque y arrive très bien. Entièrement remodelé en 2022, l’appareil conserve cette année des lignes à la fois plus simples et plus agressives qu’auparavant, tout en profitant d’un excellent niveau de finitions.

Si l’on fait abstraction des larges grilles de ventilation visibles à l’arrière et sur les côtés du châssis, l’engin n’a pas l’allure stéréotypée d’un produit gaming. Ses flancs sont droits et assez peu ouvragés, son capot hérite désormais d’une fine plaque d’aluminium (la seule que l’on trouvera ici) dénuée de toute mention tapageuse, le logo se fait discret et la partie clavier n’abrite ni LEDs RGB ni motifs superflus — à l’exception d’un rappel du logo sur le trackpad et d’une prise d’air logée à proximité du bouton de mise sous tension.

En clair, tout est sobre et relativement discret pour un produit de ce type : vous pourrez l’utiliser au bureau sans nécessairement passer pour le gamer de service. On apprécie d’autant plus que le TUF Gaming A16 est plutôt compact pour un laptop voué au jeu : 35,5 × 25,2 × 2,68 cm pour 2,20 kilos seulement. L’emmener dans une sacoche ou un sac à dos n’est donc pas un problème.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Impossible toutefois de passer sous silence l’habillage tricolore sable métallisé / noir / beige de notre modèle de prêt. Propre au TUF Gaming A16 « Advantage Edition », ce coloris « Sandstorm » pourrait laisser croire qu’ASUS a signé contrat avec l’US Army. Très réussie selon nous, cette finition optionnelle aux relents militaires a le mérite de conférer un look bien particulier au produit, qui dénote ainsi face à ses concurrents tout en se montrant plus coloré que la norme.

C’est très subjectif, forcément, mais cela faisait longtemps que nous n’avions pas été autant séduits par les teintes d’un produit gaming… souvent noirs et bardés de LEDs RGB confinant au kitsch. Un vrai coup de cœur pour Clubic, à tel point que l’on regrette que ce coloris ne soit pas aussi disponible sur les autres configurations du TUF Gaming 2022 — désespérément sombres.

Sans transition, ASUS fait également du bon travail sur le clavier. En dépit d’une profondeur de course un peu faible des touches, ce dernier s’avère très confortable, précis et silencieux, tant pour travailler que pour jouer. Il faudra par contre s’habituer à la légère étroitesse des touches et à leur faible écartement. Normal : cette disposition permet de profiter d’un pavé numérique fort bienvenu en bureautique et au quotidien. Comme évoqué plus haut, on ne trouve par ailleurs aucun effet RGB ici, le rétroéclairage étant exclusivement blanc. Une absence parfaitement négligeable pour certains, très regrettable pour d’autres.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Le trackpad installé sous ce clavier s’avère quant à lui de bonne taille. La surface de glisse est suffisante pour proposer une expérience confortable et les clics appuyés s’avèrent à la fois silencieux et plutôt précis en dépit d’un enfoncement inégal (et un peu bizarre) suivant les zones. À défaut d’être parfait, ce pavé tactile est plus que suffisant pour l’utilisation ponctuelle à laquelle il se destine. Sur ce type de machine, on utilisera en effet une souris externe, du moins le plus souvent, mais là on ne vous apprend rien.

Cela nous amène à la question des connectiques embarquées. En l’occurrence, l’essentiel est là avec une entrée RJ45, un port USB 3.2 Gen 2 Type-C (prenant en charge l’affichage en DisplayPort), un port USB 3.2 Gen 2 Type-C (supportant l’affichage en DisplayPort et l’alimentation), deux ports USB 3.2 Gen 1 Type-A, une sortie HDMI 2.1 et une prise casque Jack 3.5mm. À l’usage, on peste par contre sur la mauvaise répartition de ces différentes connectiques (occupé par un seul port USB-A le flanc droit est presque « vide »). L’absence de lecteur de cartes SD est également à la liste des regrets sur un produit de ce format.

Autre absence, cette fois plus handicapante : ASUS n’a toujours pas jugé bon d’ajouter un lecteur d’empreintes à son TUF. Si cette décision s’explique par le positionnement plutôt abordable de ce produit, on ne peut pas s’empêcher de râler à chaque ouverture de session. Taper un mot de passe ou un code PIN à la main en 2023 est de plus en plus frustrant. Même frustration avec la webcam, qui ne passe toujours pas la définition 720p. Sur ce point, le TUF Gaming ne fait aucun effort.

L’accès aux composants se fait quoi qu’il en soit assez facilement. Il suffit en effet de retirer les 12 vis Philips disposées sous le châssis pour dégrafer la plaque inférieure en plastique. Une fois cette dernière retirée, on peut facilement remplacer les barrettes de RAM, le SSD et la batterie. Les autres composants, comme d’habitude, sont par contre soudés à la carte mère.

Écran : le TUF progresse, mais sans atteindre la perfection

Nouveauté de ce millésime 2023, le passage au format 16:10 nous permet à la fois d’avoir accès à une surface d’affichage un peu plus grande, mais aussi et surtout à un ratio d’image beaucoup plus agréable lorsqu’on fait autre chose que jouer sur le TUF Gaming A16. ASUS en profite par ailleurs pour réduire sensiblement la bordure inférieure de l’écran, qui semble désormais planer au-dessus du châssis grâce à une découpe plutôt bien vue au niveau du cadre.

Ce nouvel écran bord à bord est fabriqué par le chinois BOE. Sur notre modèle de prêt, on se limite à une définition Full HD+ (1920 par 1200 pixels), mais l’on peut toutefois monter à un rafraîchissement de 165 Hz (pour 7 ms de temps de réponse). Cette fréquence est complétée par une prise en charge du standard AMD FreeSync Premium. Côté spécifications, ASUS annonce en outre une luminance maximale de 250 cd/m² pour cette dalle LCD IPS, et une couverture à 100 % du spectre sRGB.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Voyons ce qu’il en est avec nos outils de mesure et le logiciel Calman Ultimate. Nous mesurons en premier lieu une luminance maximale de 285,1 cd/m². C’est un peu mieux que ce qu’évoque ASUS, mais cela reste décevant. Malgré le revêtement anti-reflets, l’écran manque de lisibilité en extérieur ou dans les environnements très éclairés. Le contraste, pour sa part honnête, atteint un ratio de 1524:1.

Pas de quoi sabrer le champagne sur le plan de l’étalonnage. Par défaut, l’écran sélectionné pour notre TUF A16 affiche un DeltaE de 4,3 et une température des couleurs limitée à 6 137 kelvins. Dans les deux cas, ça ne va pas. Pour profiter d’une image fidèle, nous devrions idéalement pouvoir compter sur un DeltaE égal ou inférieur à 3, et sur une température approchant les 6 500 kelvins. Notons toutefois qu’il est possible de corriger le tir, au moins en partie, grâce aux réglages proposés dans l’onglet GameVisual de l’outil Armoury Crate. En utilisant le curseur manuel permettant de gérer la température de l’écran, nous avons réussi à atteindre une valeur presque parfaite de 6 439 kelvins. De ce côté, il y a donc de l’espoir. Dans tous les cas, le DeltaE reste quant à lui bien trop élevé, traduisant une restitution peu fidèle des couleurs.

La couverture du spectre sRGB est pour sa part assurée à hauteur de 97,1 %, soit peu ou prou au niveau annoncé par ASUS, tandis que le gamut DCI-P3 est supporté à 74,8 % seulement. Nous sommes ici en présence de valeurs classiques pour un laptop gaming dans cette gamme de prix.

Notons enfin qu’à l’œil nu et au quotidien, la dalle IPS choisie par ASUS s’avère globalement convaincante. La marque a fait de gros progrès en la matière avec son TUF Gaming, et c’est à saluer. On regrette par contre vraiment le manque de luminosité relevé par nos outils. Il s’agit en l’occurrence, du principal point noir de cet écran LCD.

Performances : le jeu en Full HD+ sans prise de tête (mais avec quelques concessions)

Notre TUF Gaming A16 s’appuie sur la dernière génération de composants mobiles d’AMD. On hérite ainsi d’un processeur « Rembrandt R », sous architecture Zen 3+ ; et d’une carte graphique Radeon sous architecture RDNA 3. Dans le détail, notre modèle de prêt se contentait par contre d’une configuration plutôt milieu de gamme regroupant un AMD Ryzen 7 7735HS (8 cœurs et 16 threads cadencés entre 3,2 et 4,75 GHz, 16 Mo de cache L3, et jusqu’à 54 W de TDP), 16 Go DDR5 à 4 800 MHz et une Radeon RX 7600S 8 Go (GDDR6) offrant jusqu’à 95 W de TGP grâce à la technologie de répartition de puissance AMD SmartShift.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Une configuration aux capacités modérées, mais à première vue plus que suffisantes pour jouer en Full HD+ dans de bonnes conditions. Voyons tout de suite ce qu’il en est. Sur Cyberpunk 2077, en 1200p, avec les préréglages en ray-tracing ultra, et le FidelityFX Super Resolution 2.1 (équivalent du DLSS chez AMD) activé en niveau auto, nous avons obtenu une moyenne d’un peu plus de 40 FPS sur le benchmark proposé dans les réglages. Honnête, mais loin d’être éblouissant. En conditions de jeu réelles, avec des réglages légèrement revus à la baisse, mais en conservant le ray-tracing actif et l’essentiel des options en ultra, nous parvenions cette fois à obtenir entre 40 et 50 FPS en moyenne — y compris dans les scènes remuantes et les environnements chargés. L’expérience était alors plaisante, globalement fluide (avec même quelques pointes à 55-60 FPS), et la qualité graphique tout à fait préservée.

Même bilan à peu de chose près sur Dying Light 2 : Stay Human. Toujours en Full HD+, avec l’ensemble des réglages en ultra et le ray tracing activé (preset « ray tracing de haute qualité »), nous avons obtenu un framerate moyen de 43 images par seconde sur le benchmark intégré aux paramètres du titre. En conservant les mêmes réglages, nous oscillions par contre entre 35 et 50 FPS en cours de partie, en fonction des environnements parcourus, ce qui nous a vite poussé à réduire la qualité graphique pour améliorer la fluidité globale. En passant sur le preset « ray tracing », ayant pour effet de rabattre légèrement la voilure sur quelques effets superflus, nous passions cette fois à un peu plus de 50 FPS en moyenne, sans perte de fluidité notable.

Dans l’ensemble, notre TUF Gaming A16 parvenait donc à proposer une bonne expérience de jeu en Full HD+ sur les AAA que nous avons testé. D’après ce que nous avons pu observer, le niveau de performances offert par la Radeon RX 7600S semble d’ailleurs sensiblement supérieur à ce que proposait la RTX 3060 mobile lorsqu’elle était dotée du même TGP que sur notre PC de test. Une impression qui se confirme aisément sur 3D Mark Time Spy Extreme.

Sur l’outil de benchmarking, nous avons, en effet, enregistré un score graphique de 4 408 pour la nouvelle carte graphique mobile d’AMD. Sur le même utilitaire, la RTX 3060 95 W du TUF Gaming F17 (2021) récoltait pour sa part 3 605 points de score GPU. Cette performance tend à valider notre impression : la petite Radeon RX 7600S fait bon usage de son enveloppe thermique pour délivrer de solides performances en Full HD+.

Sur le plan CPU, AMD semble toutefois accuser un certain retard par rapport à la concurrence d’Intel. Preuve en est sous Cinebench R23 où, à nombre de cœur égal, fréquence équivalente et TDP équivalent, notre Ryzen 7 7735HS faisait à peine mieux qu’un Core i7-11800H… lancé depuis deux ans.

Sur l’outil, nous avons en effet récolté 13 864 points en indice multi-core et 1512 points en calcul single-core. Sur le TUF F17 (2021), le Core i7-11800H obtenait pour sa part 12 584 en multi-core et 1 513 points en single-core, toujours sur CineBench R23. Pour comparaison, le Core i7-12700H de l’Acer Nitro 5 (2022) récoltait pour sa part 1 732 points en calcul single-core et 13 970 points en multi-core, mais en étant avantagé par un plus grand nombre de cœurs (14 cœurs / 20 threads).

Résultats CineBench R23 sur batterie et sur secteur

Espérons que le Ryzen 7745HX, que nous n’avons pas encore pu tester, pourra venger cet affront… car pour l’instant, son petit frère le Ryzen 7 7735HS ne fait pas nécessairement très forte impression. D’autant que ses performances sont largement amputées lorsqu’on n’est pas branché sur secteur (10 937 points en multi-core et 1 069 points en single-core lors d’un run sur batterie). On est très loin de ce que peuvent faire les puces M2 Pro et Max d’Apple sur batterie.

Quoi qu’il en soit, le TUF Gaming A16 fait bonne impression côté refroidissement. Le bruit des ventilateurs, bien que présent en jeu, n’est jamais assourdissant, et les températures restent basses. C’est bien simple, même après une longue période de jeu, des stress test et plusieurs sessions de benchmark, le châssis restait tout juste tiède — même aux zones habituellement sujettes à la chauffe.

Bouclons cette partie par une déception : les vitesses de transfert offertes par le SSD. Avec 4317,79 Mo/s en lecture, le SSD de 512 Go choisi par ASUS se place déjà dans la moyenne basse des PC portables gaming récents… mais le pire est à venir, avec 1807,61 Mo/s seulement en écriture. C’est faiblard. Si vous cherchez du stockage hyper véloce, c’est ailleurs qu’il faudra le chercher.

Autonomie : un mode iGPU salvateur… mais pas miraculeux

Comme sur de nombreux PC portables gaming, le TUF A16 profite d’un mode iGPU. Accessible en trois clics depuis l’utilitaire Armoury Crate ce dernier permet de basculer automatiquement entre la carte graphique dédiée et la partie graphique intégrée au processeur, en fonction du contexte d’utilisation, afin d’économiser de l’énergie et d’améliorer l’autonomie. En dépit de ce mode, l’endurance du TUF et de sa batterie de 90 Wh laisse à désirer.

En lecture vidéo continue sur YouTube, avec la luminosité de l’écran à 100 %, le rétroéclairage du clavier coupé, un casque branché et les paramètres d’alimentation réglés sur la meilleure efficacité énergétique, nous n’avons pas dépassé les 5 heures 40 minutes sur batterie avant de voir l’ordinateur s’éteindre. En utilisation bureautique et multimédia classique, on atteint le plus souvent les 6 heures d’autonomie, mais sans jamais aller tellement plus loin. Dans l’ensemble, le TUF A16 nous laisse donc une petite marge de manœuvre sur batterie, sans toutefois permettre de travailler toute une journée sans passer par le chargeur.

En parlant de chargeur, ASUS mise sur un bloc de 240 W plutôt compact. Ce dernier permet une charge complète en plus ou moins 2 heures sur secteur d’après nos observations.

Audio : préparez-vous à brancher un casque

Sur le plan audio, le TUF Gaming A16 embarque deux petits haut-parleurs logés sous le châssis. Peu aidés par leur emplacement, ces derniers délivrent un son passable, très centré sur les médiums et qui manque cruellement de relief faute de basses. Le volume maximal est par ailleurs faiblard, tout juste suffisant pour couvrir le bruit des ventilateurs en jeu.

© Nathan Le Gohlisse pour Clubic

Heureusement, la prise casque Jack 3,5 mm fait pour sa part du bon travail en offrant un signal puissant et précis. À l’oreille, nous n’avons pas grand-chose à lui reprocher : si vous avez un bon casque sous la main, vous profiterez d’une expérience audio de qualité.

ASUS TUF Gaming A16 « Advantage Edition », l’avis de Clubic :

Conclusion
Note générale
8 / 10

Fidèle à ses habitudes sur sa gamme TUF, ASUS nous délivre un modèle A16 bien équilibré, offrant un rapport performances-prix tout à fait honnête tout en améliorant sur plusieurs points son laptop par rapport à ses prédécesseurs. Outre le passage (déjà concrétisé l’an dernier) à un nouveau châssis nettement plus sobre, le TUF Gaming peaufine encore sa prestation en matière d’affichage avec l’adoption salutaire du format 16:10, l’amincissement des bordures, mais aussi l’amélioration globale de la qualité d’image (en dépit d’une calibration perfectible).

Armé des derniers composants mobiles d’AMD, l’appareil permet une expérience de jeu très convenable en Full HD+, tout du moins dans sa mouture proposée à 1 700 euros. On regrette néanmoins que le Ryzen 7 7735HS s’avère finalement trop peu musclé face à la compétition d’Intel. Avec des performances supérieures à celles d’une RTX 3060 mobile, la Radeon RX 7600S tire à l’inverse son épingle du jeu, y compris lorsqu’on la sollicite pour jouer en ray tracing.

Les plus
  • Performances satisfaisantes pour jouer aux AAA en Full HD+
  • Le nouveau format 16:10
  • Le nouveau coloris "Sandstorm" et les finitions sérieuses
  • Dissipation efficace et raisonnable côté décibels
Les moins
  • Un Ryzen 7 7735HS puissant mais dépassé
  • Répartition étrange des connectiques
  • Faible luminosité de l'écran
  • Pas de lecteur d’empreinte, webcam 720p, clavier non RGB
Sous-notes
Design
8
Écran
7
Performances
8
Autonomie
6
Prix
8

Concurrence : quelles alternatives au TUF Gaming A16 (2023) ?

8 /10
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • De solides performances en 1080p
  • Système de dissipation efficace…
  • Un châssis plus élégant et mieux conçu que par le passé
  • Bon clavier RGB et connectique complète
  • Emplacements M.2 et 2,5 pouces disponibles
Les moins
  • Un écran IPS pas assez lumineux, aux couleurs trop froides
  • … mais très bruyant
  • Webcam, haut-parleurs et trackpad vraiment anecdotiques
  • Autonomie dérisoire (3 à 4 heures seulement)

À défaut d'être parfait, le nouveau Nitro 5 fait exactement ce que l'on attend de lui : il nous offre une bonne expérience globale à un prix raisonnable sur un marché souvent marqué par des positionnements tarifaires exubérants. Avec une fourchette de prix comprise entre 1 200 et 1 700 euros, l'engin « accessible » d'Acer se démarque face à ses nombreux concurrents par un design relativement soigné, une qualité d'assemblage nettement améliorée par rapport aux précédents modèles et de solides performances.

On apprécie aussi l'efficacité de son système de dissipation. Pragmatique, ce dernier ne s'embête pas à ménager nos oreilles et préfère le bruit décomplexé aux températures trop élevées qui brideraient vite les composants. Une bonne chose, d'après nous.

Acer se rate en revanche sur l'écran, a fortiori sur notre unité de test. Les meilleures configurations du Nitro 5 se limitent en effet à une dalle IPS 1080p assez décevante, car insuffisamment lumineuse. Une marge de progression est clairement possible de ce côté, tout comme du côté de l'autonomie… même s'il est clair que la vocation du Nitro 5 est de rester bien en place sur un bureau plutôt que de nous accompagner dans tous nos déplacements.

8 /10
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Écran QHD+ 16:10 et 165 Hz de bonne facture
  • Design convaincant, qualité d’assemblage de bon niveau
  • Performances robustes en 1080p et 1440p
  • Système de dissipation efficace en jeu (mais bruyant)
  • Trackpad réussi
Les moins
  • Clavier honnête en bureautique, mais frustrant en jeu
  • Toujours pas de système d’identification biométrique
  • Autonomie maigrichonne et chargeur 300 W encombrant
  • La webcam toujours en 720p

Inutile de tergiverser, le Lenovo Legion 5i Pro 2022 est un excellent PC portable gamer. Son seul réel défaut, c'est qu’il sera vraisemblablement remplacé sous peu par un nouveau modèle, équipé des nouveaux processeurs Intel de 13ᵉ génération et des nouvelles RTX 4000 mobiles fournies par NVIDIA.

Cela ne rend pas pour autant inintéressante la présente mouture de l’engin. Non seulement les performances offertes et la qualité d’affichage de l’appareil sont incitatives, mais son prix tend sérieusement à baisser. Globalement, Lenovo nous livre ici un produit réussi à presque tous les niveaux, mais qui mériterait de se bonifier sur quelques points pour faire encore meilleure impression.

On regrette ainsi que le clavier ne soit pas plus confortable et précis en jeu, et que Lenovo ne nous propose toujours pas de lecteur d’empreintes digitales (ou de reconnaissance faciale). Espérons que cela sera réglé avec le modèle 2023 que nous attendons désormais de pied ferme.