Comme par le passé, ASUS propose deux types de configurations pour son PC portable TUF Gaming : les modèles A15 / A17 sous processeurs AMD, et les F15 / F17 sous processeurs Intel. Calendrier Intel oblige, les variantes équipées des nouvelles puces Tiger Lake-H 45W sont arrivées cette année avec un peu de retard par rapport aux moutures sous processeurs AMD Zen 3. Nous voilà finalement en possession d’un TUF Gaming F17 doté d’un tout nouveau Core i7-11800H ; voyons ce qu’il a dans le ventre !
Intel a pris son temps pour lancer son offre complète de processeurs hautes performances pour PC portables. Durant le CES 2021, la firme dévoilait pudiquement une première moitié de sa gamme Tiger Lake-H, gravée en 10 nm SuperFin. Elle se limitait alors à trois références ne dépassant pas les 35 W de TDP. De quoi prédestiner ce triptyque aux machines privilégiant l’autonomie et la compacité, les appareils visant les performances brutes restant alors sans autre solution que les anciennes puces Comet Lake-H, lancées au printemps 2020. Parallèlement, AMD lançait de son côté un line-up complet de puces hautes performances ZEN 3, configurables de 35 à 54 W.
Quelques mois plus tard, en mai, Intel rattrapait son retard avec une flopée de puces, allant du Core i5-11260H (6 cœurs / 12 threads pour un TDP de 45 W maximum) à l’énorme i9-11980HK (8 cœurs / 16 threads pour 65 W de TDP maximum). Notre ASUS TUF Gaming F17 de prêt mise pour sa part sur un Core i7-11800H (8 cœurs / 16 threads en 45 W). Nous allons pouvoir le comparer frontalement au Ryzen 7 5800H du ASUS TUF Gaming A15, testé récemment sur Clubic.
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, voici la fiche technique complète du modèle qu’ASUS nous a fait parvenir en test :
Fiche technique ASUS TUF Gaming F17 (FX706HM)
Processeur | Intel Core i7-11800H |
Taille de la mémoire | 16Go |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 3060 |
Mémoire vidéo | 6Go |
Taille de l'écran | 17.3 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Système d'exploitation | Windows 10 |
Processeur | Intel Core i7-11800H |
Type de processeur | 8 coeurs / 16 threads |
Fréquence du processeur | 4.8GHz |
Finesse de gravure | 10nm |
Taille de la mémoire | 16Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Fréquence(s) Mémoire | 3,200Hz |
Nombre de barrettes | 2 |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 3060 |
Max-Q | Oui |
Mémoire vidéo | 6Go |
VR Ready (réalité virtuelle) | Oui |
Type mémoire vidéo | GDDR6 |
Taille de l'écran | 17.3 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Type de dalle | Dalle IPS |
Type d'écran | LED |
Résolution d'écran | Full HD |
Format de l'écran | 16/9 |
Dalle mate / antireflet | Oui |
NVIDIA G-SYNC | Non |
Écran tactile | Non |
Configuration disque(s) | SSD |
Disque principal | 1 To |
Disque secondaire | 1 slot M.2 NVMe |
Lecteur optique | Aucun |
Emplacement mSATA/M.2 | mSATA (libre), M.2 (libre) |
Lecteur de carte mémoire | Aucun |
Connectiques disponibles | Ethernet - RJ45 Femelle, Jack 3,5mm Femelle Stéréo, HDMI 2.0, Thunderbolt 4/USB-C, USB 3.0 |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 5 |
Haut-parleurs | Intégrés |
Clavier | Azerty |
Clavier rétroéclairé | Oui - RGB |
Pavé numérique | Oui |
Lecteur d'empreinte digitale | Non |
Épaisseur | 24.8mm |
Longueur | 399mm |
Largeur | 269mm |
Poids | 2.6kg |
Notre unité de test est proposée à environ 1 800 euros selon les revendeurs, mais le TUF F17 est commercialisé dès 999 euros en version de base (Core i5 / RTX 3050 / écran 60 Hz). Sur le Net, un modèle i7-11800H / RTX 3050 Ti est également facile à trouver à 1 499 euros. Il offre déjà une puissance de feu correcte pour jouer en 1080p. Une mouture plus haut de gamme de l’appareil est aussi proposée par ASUS, cette fois avec un Core i9-11900H, 32 Go de RAM et une RTX 3060.
On notera par contre que les TUF Gaming F15 / F17 ne proposent pas d’option GPU supérieure à la RTX 3060… Contrairement aux TUF A15 / A17 qui embarquent au maximum une RTX 3070. Si vous voulez un peu plus de puissance graphique, il faudra donc vous tourner vers les modèles AMD proposés peu ou prou aux mêmes prix.
- Processeur Intel Tiger Lake-H puissant
- Bonnes capacités pour jouer en Full HD avec le ray tracing
- Clavier agréable et connectique complète (Thunderbolt 4)
- Autonomie correcte, grâce au mode iGPU
- Qualité d’affichage à revoir sérieusement
- Encore un peu de chauffe
- Le TUF A17 est plus attractif
- Châssis à l’allure toujours très plastique
Design : peu de nouveautés, mais l’essentiel est là
Le châssis n’est pas le plus gros point fort du TUF Gaming F17. Comme nous l’évoquions dans notre test du TUF Gaming A15 2021, ASUS reprend à l’identique la carcasse en aluminium et plastique des modèles de l’an dernier. Seul le dessus du capot arbore un motif différent, profitant d'un logo remanié (beaucoup moins kitsch et c’est tant mieux). En dehors de ce détail, on retrouve les mêmes lignes, les mêmes découpes, la même qualité d’assemblage — soignée sans être maniaque. Globalement, nous n’avons pas à nous plaindre, d’autant que ce châssis est renforcé.
ASUS met en effet en avant un grade militaire MIL-STD-810H, censé conférer à l’appareil une meilleure résistance aux « chutes, aux vibrations, à l'humidité et aux températures extrêmes ». Le TUF paraît donc costaud à défaut d’être une beauté grecque : il se cantonne de fait à un style plus ou moins industriel qui pourrait ne pas plaire à tout le monde… mais qui permet de donner à l’engin sa dégaine assez singulière. Pourquoi pas.
Le mérite de ce châssis est de n'être ni trop épais, ni trop encombrant, même en 17,3 pouces. Ses mensurations se limitent en effet à 399 x 269 x 24,8 mm, ce qui reste correct. Sur la balance, le TUF Gaming F17 tutoie les 2,60 kg. Là aussi c’est assez raisonnable pour un produit de ce gabarit.
Nous verrons plus loin si ces dimensions relativement contenues ont un impact sur les capacités du système de dissipation du PC ou sur ses facultés en termes de ventilation.
On peut aussi saluer la connectique correcte de ce TUF Gaming F17 2021, tout en rappelant une particularité appréciable de cette version Intel : la présence d’un port USB-C Thunderbolt 4, exclusive aux puces de dernière génération Intel.
Cette connectique est en effet absente des TUF Gaming A15 / A17 puisque la plateforme AMD Ryzen n’est pas compatible. Elle est pourtant bien pratique au quotidien, notamment de par la chouette polyvalence de ce port USB-C à tout faire. Pour le reste, on retrouve trois ports USB-A 3.2 Gen 1, une sortie HDMI 2.0b, un port Ethernet RJ45 et une prise micro / casque Jack 3,5 mm. Le tout est réparti pour l’essentiel sur le flanc gauche de l’appareil, le flanc droit étant monopolisé par un port USB-A unique. On ne trouve aucune connectique à l’arrière du châssis, occupée par des grilles de ventilation. C’est tant mieux : pas besoin de farfouiller à l’aveugle pour brancher un câble derrière l’écran.
Comme sur le TUF A15, mais en plus grand, ASUS ajoute un très bon clavier à son TUF F17. Nous n’avons rien à lui reprocher de particulier. La frappe est dynamique et silencieuse, avec une course relativement longue et un retour moelleux. Les raccourcis voués au contrôle de la luminosité ou du rétroéclairage RGB sont faciles d’accès et le pavé numérique comblera les utilisateurs visant aussi une utilisation bureautique. ASUS a donc pensé à peu près à tout. On apprécie aussi le trackpad. Il profite de dimensions suffisantes, en tout cas d’après nous, et se montre à la fois réactif et précis. ASUS a préféré le rendre non cliquable et ajouter deux touches en dessous, ce qui n’est finalement pas plus mal une fois qu’on y est habitué.
Comme ses petits frères et de nombreux autres PC portables gaming du marché (malheureusement), le TUF F17 fait l’impasse sur l’identification biométrique. Pas de reconnaissance faciale, logique sur ce type de produit, mais pas de lecteur d’empreinte digitale non plus. Si c’est bien dommage, cela s’explique, au moins en partie, par le positionnement tarifaire « accessible » de ce laptop.
Au quotidien, il peut tout de même être pénible de devoir saisir manuellement un code ou un mot de passe à chaque ouverture de session. Un capteur d’empreintes, même basique, n’aurait pas été un luxe en 2021, quitte à ne le proposer que sur les configuration les plus coûteuses, comme le font certains constructeurs.
Côté webcam, le TUF Gaming F17 fait un job honnête. Rien de folichon : on manque sérieusement de netteté et les couleurs sont vraiment ternes, mais cela suffira quand même pour des appels vidéo ponctuels.
Sur le plan logiciel, ASUS nous ménage. Rien d'envahissant installé par défaut, ni de VPN ou d’antivirus casse-pieds au démarrage et pénible à désinstaller. Le TUF F17 est simplement équipé de quelques logiciels propriétaires d’ASUS, dont l’application Armoury Crate que l’on retrouve sur l’ensemble des PC portables Gaming du constructeur taïwanais. Elle est pratique et donnera accès à des informations en temps réel sur le système, tout en gérant les profils de performances. Quelques profils d’affichage sont aussi accessibles depuis cet utilitaire.
Avant de passer à la suite, faisons un point sur ce que l’on trouve dans le châssis. Nous avons démonté le dessous de l’appareil pour découvrir (au sens propre) ses composants et jeter un œil à son système de dissipation. La chose se fait en quelques minutes : il suffit de retirer les 10 vis Philips qui se trouve sur le dessous du TUF F17 pour ensuite déclipser la base en plastique du châssis.
Apparaissent alors les caloducs de l’engin, ses deux ventilateurs et sa batterie. Le SSD et les deux barrettes de mémoire vive se cachent sous de petits films en plastique et peuvent se retirer facilement pour être remplacés en cas de besoin. La présence de deux slots M.2 est intéressante, puisqu’elle permet d’étendre facilement la capacité de stockage pour bénéficier d’une configuration RAID.
La batterie de 48 Wh peut, elle aussi, être remplacée facilement mais cela nécessitera un peu plus de temps. Comme d’habitude sur ce genre de machines, la puce graphique et le processeurs sont par contre soudés à la carte mère — il ne pourront pas être remplacés.
Écran : une (grande) dalle IPS… très passable
L’année dernière, le TUF ne s’était pas vraiment illustré par la qualité de son écran. Le modèle A15 2021 de cette année avait cependant réussi à bien se rattraper en matière d’affichage, avec une dalle fabriquée par le japonais Sharp. Or, notre TUF F17 2021 n’est pas tout à fait logé à la même enseigne puisqu’il embarque une dalle de 17,3 pouces signée AU Optronics (marque taïwanaise, que l'on retrouve couramment sur laptop). Avec notre sonde et le logiciel Calman nous avons passé sa prestation au crible.
Précisions avant de commencer que nous avons fait nos mesures depuis le mode d’affichage par défaut de l’appareil (celui qui sera utilisé par une vaste majorité d’utilisateurs). Le logiciel Armoury Crate d’ASUS permet cependant de permuter avec d’autres profils d’affichage qui ont surtout pour effet de booster les contrastes ou de modifier la colorimétrie pour différents types d’utilisation. Globalement ces différents modes sont assez piteux. Nous avons préféré les ignorer. Il est par contre intéressant de noter qu’on peut, depuis le même utilitaire, corriger la température des couleurs. Voyons si ce sera utile.
Commençons par la luminosité de l’écran. ASUS l’annonce à 300 nits en valeur maximale. Nous avons de notre côté relevé 224 nits en valeur moyenne, contre 263,6 nits seulement en pic de luminosité. Rien de fabuleux ici, nous sommes même nettement en dessous des valeurs affichées chez la concurrence. Malheureusement, ASUS ne se rattrape pas vraiment sur la colorimétrie avec un DeltaE trop élevé, estimé à 4 (idéalement le DeltaE doit être égal ou inférieur à 3 pour réduire au maximum l’écart perceptible entre les couleurs).
La température des couleurs est par contre presque parfaite, puisque mesurée à 6 416 kelvins. Nous sommes proche des 6 500 K du standard vidéo, mais l’on note quand même une léger déséquilibre en faveur des rouges, ce qui induit des couleurs un poil trop chaudes. Rien de méchant néanmoins : comme évoqué plus haut, on peut améliorer ce paramètre avec un réglage manuel pour obtenir un résultat parfait.
Côté couverture colorimétrique, l’écran Full HD du TUF F17 2021 est complètement à la ramasse. Alors que la plupart des appareils de la concurrence couvrent intégralement le spectre sRGB, il n’est ici supporté qu’à hauteur de 57,5 % par notre machine de test, d’après nos mesures. Et ça ne s’arrange pas pour les gamuts DCI-P3 et Adobe RGB, supportés respectivement à 42,5 % et 42,8 %. Si vous souhaitez faire de la retouche photo ou de l’étalonnage, le TUF F17 n’est donc pas du tout l’appareil qu’il vous faut.
En termes de contraste, nous arrivons à 1 208 : 1, ce qui est dans la moyenne basse… Sans être mauvais pour autant. Globalement, nous avons donc affaire à une dalle IPS à peine correcte, mal calibrée et qui manque de luminosité. À l’œil, les couleurs paraissent d’ailleurs peu naturelles, passées, voire même faussées, et l’affichage manque cruellement d’éclat. En jeu, on profite par contre du rafraîchissement à 144 Hz, mais il s’agit pour le coup d’un des rares atouts de cette dalle AU Optronics.
Performances : que vaut le nouveau Core i7-11800H ?
Nous l’avons évoqué plus haut, notre TUF F17 est équipé d’un processeur Intel Core i7-11800H de la famille Tiger Lake-H. Il s’agit d’une puce de dernière génération, gravée en 10 nm SuperFin (la meilleure gravure actuellement disponible chez Intel). Avec ces puces de 11e génération, le fondeur californien espère revenir dans la course face à AMD et ses processeurs sous architecture Zen 3 (Ryzen 5000), raisonnables en termes de consommation et de chauffe, mais aussi, et surtout, puissants, voire carrément redoutables pour certains.
Alors comment s’en sort la nouvelle puce d’Intel face à son rival le Ryzen 7 5800H ? Eh bien disons que si sa prestation est bonne, elle ne nous a pas collé au siège pour autant.
Sous AIDA64, dans le cadre d’un test de stabilité système qui permet de pousser l’usage CPU à 100 % sur l’ensemble des huit cœurs, et le tout sur une période prolongée (près d’une heure pour notre test), nous avons très vite constaté des températures élevées sur le TUF F17. Avec son mode Turbo activé (et donc ses ventilateurs à plein régime) l’appareil n’empêchait pas la nouvelle puce d’Intel de chauffer. Une légère baisse des fréquence apparaissait vite pour maintenir les températures entre 80 et 90 degrés, mais nous ne dépassions plus les 3,70 - 3,80 GHz en pointe.
Pour rappel, le Core i7-11800H est censé pouvoir atteindre jusqu’à 4,80 GHz sur un seul cœur et devrait donc, en théorie, être capable de se stabiliser aux environs de 4,00 GHz dans le cadre de notre stress test. Dans les mêmes conditions, le Ryzen 7 5800H du TUF Gaming A15 2021 parvenait à tenir les 4,00 GHz (pour 4,30 GHz max annoncés par AMD pour cette référence) en dépit d’une chauffe marquée (rappelons que nous testions par contre un châssis de 15,6 pouces, plus compact que notre TUF F17 de 17,3 pouces).
Qu’en est-il en benchmark ? Sur CineBenchR23, le Core i7-11800H parvient quand même à marquer 1 513 points en single core et quelques 12 584 en multi-core. À titre indicatif, le Ryzen 7 5800H collectait pour sa part 1 430 points en single core et 12 724 points en multi core, tandis que le Core i7-10870H (père spirituel du 11800H) glanait de son côté tout juste 1 205 points en single core et 9 872 points seulement en multi core sur le même benchmark. En usage single core, le Core i7-11800H arrive donc légèrement devant le Ryzen 7 5800H, mais reste quelques points derrière en multi core. Les fréquences plus faibles en multi core en sont probablement la cause.
Sur le plan GPU, le TUF F17 fait un travail honnête. Sur Time Spy Extreme, nous avons réussi à obtenir 3 605 points de score graphique avec la RTX 3060 (95 W) de l’engin, qui déployait globalement 3 748 points en score général. Nous restons évidemment derrière les machines sous RTX 3070 et 3080 testées ces derniers mois, mais pour jouer en 1080p, la RTX 3060 est déjà très au point.
Avant de passer à l’épineuse question des performances de la RTX 3060 mobile en jeu, justement, un point rapide sur celles du SSD. Sur CrystalDiskMark nous recueillons 3 545,16 Mo/s en lecture contre 2 952,14 Mo/s en écriture sur le SSD choisi par ASUS pour le valeureux TUF F17. Le PC se place donc dans la moyenne haute de ce que nous avons observé ces derniers mois sur des machines équivalentes. Ces transferts rapides permettent une expérience d’utilisation plaisante en jeu et en bureautique.
GPU : prestation solide en 1080p, même avec le ray tracing
La question vous brûle sans doute les lèvres : que vaut la RTX 3060 Mobile sur les derniers triple A ? Nous y venons.
Pour avoir une idée de ses capacités nous avons, comme sur les autres machines passées entre nos mains cette année, essayé deux titres très (trop) gourmands sur le PC portable gaming d’ASUS : Cyberpunk 2077 et The Medium. Deux jeux globalement mal optimisés qui mettent facilement à genoux les appareils les mieux pourvus.
Avec le niveau de détails le plus élevé, le ray tracing actif et le DLSS en marche (niveau Auto) nous avons réussi à tenir le cap des 35 à 45 FPS sur Cyberpunk 2077 en pleine ville et en Full HD. En dehors de Night City ou dans des environnements moins animés, le framerate pouvait monter cette fois à 55 FPS. Sur The Medium, dans les mêmes conditions, toujours en Full HD avec le DLSS en niveau équilibré, nous arrivions à atteindre les 40 à 50 FPS, avec quelques chutes de framerate sur certains passages.
Des pertes de fluidité que nous retrouvons toujours lors des mêmes séquences, et qui nous poussent à incriminer l’optimisation discutable du jeu, plutôt que les performances proposées ici par le tandem Intel / NVIDIA.
Globalement, les performances en jeu sont solides en Full HD, y compris en ultra. Si vous êtes prêts à faire quelques concessions, vous profiterez d’une expérience plus fluide sur les jeux les plus exigeants. Les jeux compétitifs pourront quant à eux être propulsés à plus de 100 FPS sans problème en choisissant les bons réglages. Parfait pour exploiter le rafraîchissement offert par l’écran. Cela dit, on note quand même qu’en termes de puissance brute, vous profiterez d’un rapport performances / prix plus avantageux en optant pour les versions AMD du ASUS TUF Gaming 2021.
Les TUF A15 ou A17 cumulent en effet un processeur à peu près aussi rapide (voire plus efficace dans certains contextes d’utilisation), mais avec cette fois une RTX 3070 (95W) qui permet une plus grande marge de manœuvre en 1080p ou en 2K. Tenez-vous le pour dit.
On regrette par conséquent qu’avec sa dernière génération de processeurs pour PC portables, Intel n’ait pas cherché à mieux concurrencer AMD sur le terrain tarifaire. Chez ASUS comme ailleurs, les machines équipées de puces Intel Tiger Lake-H sont globalement légèrement plus coûteuses que leurs homologues AMD… Pour un écart de performances pas nécessairement flagrant. Cela force souvent les constructeurs à opter pour des configurations parfois moins bien loties sur le plan GPU pour éviter à leurs machines de passer sur de trop haut sommets tarifaires. C’est le cas pour ASUS et son TUF et son nouveau Core i7.
Autonomie : merci à l’iGPU Mode
Sur le plan de l’autonomie, le TUF F17 fait nettement moins bien que le TUF A15 2021, qui parvenait à tenir facilement jusqu’à 10 heures (voire même un peu plus) une fois son mode iGPU activé. Normal il embarquait une batterie de 90 Wh, contre 48 Wh ici. Dans les mêmes conditions de test, avec le mode iGPU actif (il permet, pour rappel, de passer de la RTX 3060 à la partie graphique intégrée au processeur lorsqu’on est sur batterie, et de basculer dans l’autre sens quand on rebranche l’appareil à son chargeur), le rétroéclairage RGB du clavier coupé, la luminosité de l’écran poussée à 100 % et le mode d’alimentation privilégiant l’autonomie, nous avons réussi à tenir 7 heures et 50 minutes sur Netflix (via Edge).
Cela reste honnête pour un PC gamer, mais avec l’activation du mode iGPU et le passage aux derniers processeurs Tiger Lake-H, nous nous attendions à mieux. Il est néanmoins tout à fait possible, de passer les 8 heures 30 d’autonomie dans le cadre d’une utilisation bureautique, par exemple. Cela permet au TUF F17 d’être relativement polyvalent. Il ne s’agit pas d’un appareil que l’on sera condamné à n’utiliser que lorsqu’il est branché à son chargeur.
Et puisqu’on parle de chargeur, notons que pour ce modèle, ASUS opte là aussi pour son petit chargeur rectangulaire de 200 W. Relativement compact, il est facile à transporter et permet de recharger la batterie en une petite heure et demie.
Audio : oubliez les haut-parleurs
Sur l’audio ASUS ne fait pas de merveilles. Les haut-parleurs sont médiocres, leur rendu est brouillon et le son étouffé par dessus le marché. Ils sont en effet placés au plus mauvais endroit : sous le châssis. Le son diffusé est très centré sur des médiums patauds, tandis que les aigus sont criards et les graves globalement absents. Cette expérience, digne d’une mauvaise tablette, est commune à l’essentiel des PC portables actuellement… et c’est bien dommage.
La qualité audio est en revanche bien meilleure sur la sortie casque, avec un signal précis et puissant. Si vous disposez d’un casque de bonne qualité, vous profiterez d’une excellente expérience sonore en jeu et en utilisation multimédia. Attention par contre à la légère saturation que l’on entend lorsque le volume est poussé un peu trop haut, au delà des 80 % (dans les faits, on reste bien en dessous l’essentiel du temps).
Prix : Intel moins attractif qu’AMD ?
Sur le TUF Gaming, oui. On sent qu’ASUS a dû composer avec des Core i7 de 11e génération plus coûteux que les Ryzen 7 Zen 3. Les configurations proposées sur le TUF F17 sont globalement un peu moins alléchantes en termes d'options graphiques que celles offertes par le A17. Ce dernier peut embarquer (nous l’avons évoqué plus haut) une RTX 3070 dans sa version la mieux équipée, tandis que le F17 ne montera pas au-delà de la RTX 3060. C’est un peu frustrant, d’autant qu’à tarif égal ou presque, le TUF équipé d’un Ryzen 7 5800H et d’une RTX 3070 assurera de meilleures performances en jeu que notre unité de test et son tandem Core i7-11800H / RTX 3060… même si la puce d’Intel s’en sort (légèrement) mieux dans les benchmarks.
Notons par ailleurs que, lancement plus récent oblige, notre TUF F17 est encore assez difficile à trouver chez les principaux revendeurs en ligne. Une raison supplémentaire d’opter pour son faux jumeau le A17 qui est, de surcroit, régulièrement soldé.
Avec ce F17, ASUS tape donc un peu trop cher. Positionnée à 1 800 euros en prix de lancement, notre unité de prêt se retrouve en concurrence directe du MSI GP76 Leopard (équipé d’un Core i7-10970H d’ancienne génération mais avec une RTX 3070 en 140W, donc très rapide) et du Lenovo Legion 5 Pro. Notre préférence va pour l'instant au Lenovo Legion 5 Pro et son format 16 pouces qui, bien qu’un peu plus coûteux dans sa version la plus intéressante (écran 1440p, Ryzen 7 5800H et RTX 3070), propose une expérience supérieure à tous les niveaux. Son écran est bien meilleur, ses performances encore plus probantes encore en jeu, et son châssis est plus élégant et mieux assemblé.
ASUS TUF Gaming F17 (FX706HM), l’avis de Clubic :
Le TUF Gaming F17 2021 fait partie de ces machines qui se bonifieront avec le temps, à mesure que leur prix baissera. À 1 800 euros, notre version i7-11800H / RTX 3060 nous paraît un peu trop coûteuse pour se faire une place prépondérante sur un milieu de gamme très bien achalandé, et orné de machines parfois mieux équilibrées.
Reste la présence d’un processeur Intel de dernière génération… qui n’apporte malheureusement pas grand chose par rapport aux Ryzen 7 5800H proposés sur le TUF A15 / A17. Intel revient dans la course aux performances avec une puce légèrement plus rapide en single core (comme souvent) mais qui ne nous a pas vraiment fait forte impression sur le plan de l’efficacité énergétique. En 95 W, la RTX 3060 propose par contre une prestation solide pour jouer en 1080p dans de bonnes conditions, avec ray tracing à gogo. Ce n’était pas le cas de la RTX 2060 mobile l’an passé. La montée en gamme chez NVIDIA est donc effective et personne ne s’en plaindra.
Bonne machine, mais imparfaite, le TUF F17 fait le choix d’une configuration solide mais se loupe assez franchement sur l’écran, qui manque de luminosité et dont la colorimétrie est à côté de la plaque. L’appareil assure néanmoins une expérience d’utilisation agréable grâce à de bonnes performances en jeu (pour du 1080p), un châssis basique mais bien conçu et un bon clavier. La présence des nouveaux processeurs d’Intel est un plus, même si le gain de performances par rapport à la précédente génération n’est pas aussi important qu’espéré. Cette nouvelle mouture permet par contre d’hériter d’un bonus intéressant : la connectique Thunderbolt 4 très pratique et appréciée de certains utilisateurs.
- Processeur Intel Tiger Lake-H puissant
- Bonnes capacités pour jouer en Full HD avec le ray tracing
- Clavier agréable et connectique complète (Thunderbolt 4)
- Autonomie correcte, grâce au mode iGPU
- Qualité d’affichage à revoir sérieusement
- Encore un peu de chauffe
- Le TUF A17 est plus attractif
- Châssis à l’allure toujours très plastique