Samsung commence à être bien distancié par TSMC dans le secteur des semi-conducteurs. Raison pour laquelle la Corée du Sud pourrait créer une entreprise étatique, destinée à faire pièce au géant taïwanais.

La Corée ne veut pas se laisser distancer par TSMC © Shutterstock
La Corée ne veut pas se laisser distancer par TSMC © Shutterstock

TSMC est de très loin le numéro 1 mondial de la fonderie de semi-conducteurs. Un domaine d'activité qu'il écrase traditionnellement, avec comme seul rival de poids, Samsung. Un constat de moins en moins vrai. Car d'un côté, TSMC avance bien dans la gravure à 2 nm, alors que Samsung rencontre lui des problèmes dans la gravure à 3 nm. Une distance que le gouvernement sud-coréen ne veut pas voir se creuser davantage. Et il a une solution pour cela !

La Corée du Sud s'inquiète de l'avance de TSMC

Que faire devant les avancées inexorables de TSMC dans le segment des semi-conducteurs les plus haut de gamme, alors que Samsung est distanciée ? C'est la question qui a été posée durant un séminaire de l'Académie Nationale d'Ingénierie de Corée, le 18 décembre dernier. Et la réponse apportée pourrait étonner.

En effet, si l'on en croit le média The Korea Bizwire, les autorités du pays pourraient ne plus tant compter sur le géant national Samsung. À la place, elles pourraient construire une toute nouvelle société étatique, baptisée KSMC (pour Korea Semiconductor Manufacturing Company), qui aurait la charge de concurrencer TSMC.

© Shutterstock
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KSMC, une réponse qui coûterait cher

L'idée serait pour la Corée du Sud de créer avec KSMC un écosystème de fonderies et d'acteurs fabless pour permettre la mise au monde de technologies avancée, capables de rivaliser avec celles de TSMC. Mais si l'idée est intéressante, elle devrait par contre coûter particulièrement cher.

Selon des experts du secteur, la création d'un tel projet nécessiterait un investissement de 20 000 milliards de wons (soit environ 13 milliards d'euros). Mais s'il faudra au départ largement ouvrir le portefeuille, cet effort pourrait aussi être profitable. Il est ainsi estimé que KSMC pourrait générer d'ici à 2045 300 000 milliards de wons (environ 200 milliards d'euros) de retombées économiques. Alors, TSMC doit-il s'inquiéter ces ambitions sud-coréennes ?

Source : Wccftech