Dans la tourmente, Intel multiplie les initiatives pour limiter au maximum ses dépenses… quitte à se séparer d'une entité créée il y a 34 ans.
Nouvelle année, même galère pour Intel. Le géant des puces a perdu de sa superbe ces derniers mois, signant tout simplement le pire trimestre de son histoire pour la période allant de juillet à septembre. En retard dans le secteur ô combien essentiel de l'intelligence artificielle, la firme peine aussi à se remettre de l'important déclin du marché du PC. Le cours de son action a dégringolé de plus de 50 % en 2024, tandis que certains de ses concurrents ont même tâté le terrain pour un possible rachat.
La situation est telle que Pat Gelsinger, son P.-D.G, a pris la porte. Ses remplaçants, Michelle Johnston Holthaus et David Zinsner, sont pour leur part bien décidés à remettre le groupe sur les rails.
Intel Capital prend son indépendance
Dans cette optique, Intel Capital, la branche consacrée aux investissements dans le capital-risque d'Intel, va devenir une société indépendante. De quoi lui permettre de lever des fonds auprès d'autres firmes, alors qu'elle était jusqu'à maintenant entièrement financée par l'entreprise.
Fondée en 1991, la division était unique à l'époque, s'établissant comme la première entité de capital-risque reliée à une grande entreprise. De nombreux géants technologiques ont depuis lancé leur propre initiative, mais Intel Capital témoigne de la très glorieuse période d'Intel, qui a dominé le secteur des puces pendant de longues années. Elle dispose à ce jour de 5 milliards de dollars d'actifs.
Plusieurs projets pour renflouer les caisses
Cette décision fait suite à la vente d'une participation minoritaire dans la filiale Altera. Spécialisée dans les puces programmables, Intel l'a acquise en 2015 pour 16,7 milliards de dollars. Sa technologie est utilisée dans une variété d'applications, allant des centres de données à l'automobile, en passant par les télécommunications et le militaire.
La division de fonderie du groupe, qui se consacre à la fabrication de puces pour des entreprises tierces, est désormais gérée séparément dans le cadre d'une importante restructuration de l'entreprise. Et ses nouveaux dirigeants envisagent même d'en faire une filiale indépendante.
Malgré tout, Intel ne devrait pas retrouver sa compétitivité d'antan de sitôt.
Source : CNBC
