Dès ce lundi 3 mars, le périphérique parisien et certaines sections des autoroutes A1 et A13 vont connaître un changement majeur. Une voie réservée au covoiturage sera activée aux heures de pointe, modifiant les habitudes de circulation des automobilistes.

Cette mesure, inspirée des voies olympiques mises en place lors des JO de Paris 2024, vise à fluidifier le trafic et réduire la pollution. Mais son impact sur la circulation reste incertain et suscite déjà des critiques.
Une voie réservée aux véhicules partagés
Dès ce lundi 3 mars, de 7h à 10 h 30 et de 16h à 20h, la file de gauche sera réservée aux voitures transportant au moins deux personnes, aux taxis, bus et véhicules prioritaires. Contrairement à d'autres régions, les véhicules électriques sans passager ne bénéficieront d’aucune exception.
Des panneaux lumineux afficheront un losange blanc pour signaler l’activation de la voie. En dehors de ces créneaux, elle redeviendra accessible à tous. Une période de tolérance de deux mois est prévue avant l’entrée en vigueur des sanctions.
Un dispositif sous surveillance
Pour faire respecter cette règle, des radars intelligents seront installés sur les axes concernés. Dotés de caméras infrarouges et thermiques, ils identifieront les véhicules en infraction. Au cours des deux premiers mois, les radars, capables de faire la différence entre un bébé dans un
siège-auto ou entre un mannequin et un vrai passager, serviront à repérer les "autosolistes" en infraction afin de diffuser des messages les invitant à changer de file. En revanche, à partir de mai, les contrevenants risqueront une amende de 135 euros.
Si la mairie de Paris met en avant les bénéfices écologiques et la réduction du trafic, les critiques pointent un risque d’embouteillages accrus. Un bilan après six mois permettra d’évaluer l’efficacité du dispositif et d’envisager d’éventuels ajustements.
Source : Le Parisien