La circulation sur le périphérique parisien, l'un des axes les plus saturés de la capitale, va subir une transformation majeure dès le mois de mars.

Une nouvelle mesure qui ne risque pas de mettre en joie les automobilistes parisiens © Shutterstock / Vernerie Yann
Une nouvelle mesure qui ne risque pas de mettre en joie les automobilistes parisiens © Shutterstock / Vernerie Yann

À partir du 3 mars 2025, une nouvelle organisation du périphérique parisien risque fort de transformer la circulation. Un choix critiqué qui pourrait redéfinir le rapport des Parisiens à leur mobilité, tout en visant à désengorger la ville et améliorer la qualité de l'air. Mais, entre les désagréments pour les automobilistes mécontents et les espoirs de solutions écologiques portés par la Mairie de Paris, la polémique ne fait que commencer…

Une contrainte de plus pour les automobilistes ?

Le périphérique parisien, artère incontournable de la capitale, devient le théâtre d’une énième expérimentation. À partir du 3 mars, une nouvelle voie de circulation sera réservée aux véhicules transportant au moins deux passagers, aux bus, taxis et véhicules d’urgence, aux heures de pointe. Cette initiative, qui faisait déjà partie des mesures prises lors des Jeux olympiques de Paris 2024, vise à fluidifier le trafic et à réduire la pollution urbaine, tout en incitant les Parisiens à privilégier les modes de transport partagés.

Si la réduction de la place de la voiture semble l'objectif principal de cette mesure, elle soulève de nombreuses interrogations. La Ville de Paris et l’État se sont en effet entendus sur cette expérimentation qui, selon ses partisans, pourrait désengorger le périphérique et offrir une alternative écologique au nombre toujours croissant de voitures particulières. Toutefois, les automobilistes, déjà contraints par la limitation de vitesse, les radars, et la réduction du nombre de voies, risquent de voir cette nouvelle disposition comme une contrainte supplémentaire.

Une mesure dont les effets seront scrutés de près

Bien que l’initiative soit vue positivement par les écologistes et les autorités municipales, elle rencontre une forte résistance de la part des usagers et des acteurs politiques. De nombreux conducteurs craignent une nouvelle surcharge des autres voies et une augmentation du stress lié à des conditions de circulation de plus en plus contraignantes. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a d'ailleurs exprimé ses inquiétudes, évoquant des risques de congestion massive aux portes de Paris, avec une pollution déplacée vers d’autres axes routiers.

Pourtant, la Ville de Paris espère que l’expérience aura des effets bénéfiques à long terme, notamment en termes de qualité de l'air et de fluidification du trafic. L’extension de cette mesure à plusieurs portions d'autoroutes aux alentours de Paris pourrait offrir un aperçu de l’impact réel de la limitation des véhicules dans les zones urbaines. Un pari sur l’avenir, qui, selon les autorités, nécessite un suivi minutieux afin de mesurer ses effets sur la congestion et la pollution.

Source : Le Parisien

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