Le géant Google a frappé un grand coup dans la cybersécurité en s'offrant, mardi, la pépite Wiz pour 32 milliards de dollars, sa plus grosse acquisition à ce jour. De quoi rivaliser avec Amazon et Microsoft.
La firme de Mountain View vient de faire sensation dans le monde tech. Google a validé, ce mardi 18 mars, l'acquisition de Wiz, une start-up israélienne spécialisée dans la sécurité cloud, pour la somme impressionnante de 32 milliards de dollars. Un montant qui fait tourner les têtes et qui montre à quel point la sécurité informatique est devenue un enjeu crucial pour le roi des moteurs de recherche, à l'heure où les cyberattaques se multiplient.
Google mise gros pour dépasser Microsoft Azure et AWS
Une fois que l'acquisition sera validée par les autorités, même si elle est actée par un accord définitif, Wiz rejoindra la division Google Cloud de la société du groupe Alphabet. La start-up new-yorkaise a développé une plateforme qui aide les entreprises à protéger leurs données dans le cloud, en identifiant rapidement les failles de sécurité. Son interface intuitive fonctionne avec tous les grands fournisseurs cloud et continuera de le faire après l'acquisition.
Cette acquisition n'est pas que symbolique pour Google Cloud, qui cherche à rattraper son retard sur ses rivaux Amazon Web Services, en plein boom, et Microsoft Azure, toujours très solide. Avec Wiz dans son arsenal, Google pourra offrir à ses clients une protection renforcée contre les cybermenaces, un argument de poids pour convaincre les entreprises hésitantes.
Sundar Pichai, le PDG de Google, ne cache en tout cas pas ses ambitions. « Ensemble, Google Cloud et Wiz vont révolutionner la sécurité cloud et faciliter l'utilisation de plusieurs clouds pour nos clients », a déclaré le dirigeant. À l'heure où les entreprises jonglent de plus en plus entre différents fournisseurs cloud, la dimension stratégique de cette acquisition est conséquente.
Un investissement record qui témoigne de l'importance stratégique de la cybersécurité pour Google
Pour s'offrir Wiz, qui s'est fait une réputation planétaire en seulement quelques années dans les domaines du cloud et de la cybersécurité, Google a dû y mettre le prix. Les 32 milliards de dollars déboursés représentent presque trois fois la valorisation de Wiz en mai 2024 (12 milliards), et bien plus que l'offre de 23 milliards déjà refusée l'an dernier. Ce prix fait d'ailleurs grincer des dents certains investisseurs, comme en témoigne la baisse du cours de l'action Alphabet après l'annonce.
Quoi qu'il en soit, il ne faut pas oublier que la start-up, fondée par des vétérans de la cybersécurité israélienne, compte parmi ses clients des poids lourds comme BMW, Salesforce ou Slack. Elle s'est rapidement imposée comme un acteur incontournable, encore plus depuis la panne mondiale de CrowdStrike de l'année dernière, qui a rappelé l'importance cruciale de la sécurité des systèmes informatiques.
L'opération devrait probablement être finalisée courant 2026, après le feu vert attendu des autorités réglementaires. Le processus s'annonce scruté de près, avec une clause de rupture acceptée par Wiz de plus de 3,2 milliards de dollars, l'une des plus élevées de l'histoire des fusions-acquisitions. Après Motorola, Mandiant ou encore Nest Labs, Google s'offre un nouvel acteur de poids de la tech mondiale.
