Nom : Deways
Fondateurs : Gary Cohen et Alexandre Grandremy
Création : 2010
Localisation : Paris
Financements : 1,2 million d'euros
Investisseurs : fonds privés
Activité : location de voitures partagées
Site Internet : www.deways.com
Fondateurs : Gary Cohen et Alexandre Grandremy
Création : 2010
Localisation : Paris
Financements : 1,2 million d'euros
Investisseurs : fonds privés
Activité : location de voitures partagées
Site Internet : www.deways.com
Deways est parti d'un service de partage de voitures sur les campus universitaire pour arriver à une vraie société de location ciblant le grand public et équipant même des flottes d'entreprises.
Gary Cohen
1/ Deways, ça mêle un peu technologies et écologie finalement ?
Deways est un réseau social de location de voitures entre particuliers. On rassemble des propriétaires qui mettent leur voiture à disposition quand elle n'est pas utilisée et des conducteurs qui en ont besoin. L'idée était de créer des groupes de relations de long terme qui louent toujours aux mêmes personnes, que ce soit des voisins, collègues, ou amis. Et que ces personnes en tirent un revenu complémentaire.Le totu se fait via notre interface Web. Au final oui, les utilisateurs mutualisent leur voiture ce qui est toujours bon à prendre pour l'écologie, et cela leur permet également de réaliser quelques économies.
2/ Comment est né votre concept et où en êtes-vous aujourd'hui ?
Le projet est né d'une association montée sur le campus de l'Essec pour permettre aux étudiants de louer des voitures à d'autres étudiants qui l'utilisaient peu sur place. À l'époque, cela remonte à 2008, c'était juste un numéro de téléphone qu'on appelait pour voir la disponibilité de la voiture. Puis on récupérait la clé dans le local de l'association. En 2010 l'idée d'en faire une entreprise est venue. Le but était de faire un site Web pour que les étudiants fassent la démarche de réservation eux-mêmes. En 2011 Deways s'est étendu sur cinq campus en France dont HEC ou Euromed. Ça a bien marché. On a réussi à conclure un partenariat avec la Macif pour proposer une assurance adaptée au service. Lorsque le propriétaire loue, il n'a aucune démarche à faire. Il est assuré tout risque et si il y a un problème, son malus n'est pas touché. Au début, comme aucune société de ce genre n'exitait, on n'entrait dans aucune case des assureurs, il n'y avait pas de statistiques sur le secteur : on n'est pas vraiment une agence de location de voitures puisque c'est entre particuliers. Après avoir été hésitants, ils ont accepté de nous accompagner pendant un an et demi, ils ont vu qu'il n'y avait pas de problèmes et ont accepté. En septembre 2012, Deways s'est ouvert au grand public. N'importe qui peut s'y inscrire désormais. Au total, 5 000 voitures sont inscrites pour 40 000 utilisateurs. Ce qui croît de 30% par mois. Tout part de la voiture en fait, qui est mise en location,les utilisateurs suivent ensuite. Généralement, un loueur ramène entre huit et dix personnes, ce qui constitue un réseau propre pour chaque auto.
3/ Pour gagner de l'argent, vous vous placez entre le propriétaire et le locataire ?
Le modèle économique est simple : on prend une commission de 30% sur les transactions. Le paiement se fait en ligne pour certifier la location de la voiture pour l'assurance. On pense atteindre la rentabilité vers le deuxième trimestre 2014. Nous avions levé des fonds à l'été 2012, 1,2 million d'euros afin de recruter une dizaine de personnes. L'équipe grandit tous les mois, nous serons 15 d'ici la fin 2013. Ce qui séduit les investisseurs et les partenaires c'est que nous avons beaucoup d'innovation en termes techniques derrière Deways. Mais on oeuvre aussi pour le développement durable en optimisant le parc de véhicules, cela intéresse les collectivités et les entreprises. Sur le volet entreprise, un appel à projet a eu lieu dont la question était : “Comment optimiser le déplacement dans les entreprises ?” Deways apportait une réponse pour mutualiser les flottes et partager leurs parcs. C'est ainsi qu'on a intégré le projet E-partage de Peugeot, qui équipe les entreprises en flottes de véhicules et veut proposer une offre intégrée. C'est un projet commun de huit services liés aux déplacements, et dont Deways est la brique dédiée au partage de voitures. Notre offre B2B se dessine petit à petit, elle sera effective d'ici 2014.
4/ Quels sont vos projets pour continuer à développer votre offre ?
Parmi nos projets, on veut continuer sur un rythme de croissance de 30% par mois et nous visons une masse critique sur les villes les plus importantes. Nous sommes déjà très présents sur Paris et dans sa région. On observe que des communautés se créent un peu partout mais on aimerait densifier cela dans les grandes villes françaises. Ce qui plaît c'est qu'on valorise l'échange, le contact humain. Des voisins d'un même quartier finissent par partager leur voiture alors qu'ils ne seraient pas entrés en contact sinon. On essaie aussi de développer des packages à l'usage, pour céer un réseau d'avantages, un peu comme un club. On a par exemple eu un partenariat cet hiver avec un équipementier de ski qui proposait 30% de réduction à l'arrivée dans la station pour les utilisateurs de Deways. On a expérimenté ce genre de service avec des hôtels aussi, c'est un aspect amené à se développer.