Recommerce Solutions

Thomas Pontiroli
Publié le 28 juin 2013 à 17h04
Nom : Recommerce Solutions
Fondateurs : Pierre-Étienne Roinat, Benoit Varin, Cédric Maucourt et Antoine Jeanjean
Création : 2009
Localisation : Paris
Financements : 8,1 millions d'euros
Investisseurs : FSN PME, Seventure Partners et 3T Capital
Activité : recyclage de téléphones mobiles
Site Internet : www.recommerce.com


Recommerce Solutions applique le recyclage au e-commerce en récoltant d'innombrables téléphones mobiles, en les reconditionnant et en les revendant auprès de partenaires B2B.



Pierre-Etienne Roinat
1/ On connaît le e-commerce mais le recommerce, de quoi s'agit-il ?
Le recommerce est en fait du e-commerce inversé. Nous récupérons des mobiles et smartphones usagés que nous revendons par l'intermédiaire de marques partenaires. Parmi les téléphones récoltés, ils sont de trois types : “comme neuf”, “usagés” ou “défectueux”. La valeur de rachat peut aller jusqu'à 400 euros. On remarque que les modèles les fréquents reflètent bien le marché puisqu'on recueille beaucoup de Galaxy de Samsung et d'iPhone d'Apple. Au total, 10 à 15% des terminaux sont détruits puis recyclés. Les autres sont revendus. En moyenne, le prix de la revente se situe entre 30 et 50% sous le prix du neuf. Nous avons aussi une filière de réparation pour remettre en état les modèles mis en vente. En général, les appareils recueillis sont âgés de 18 mois et sont donc en très bon état de marche. Car très souvent, les gens changent de smartphone non pas parce qu'il est cassé mais parce qu'un nouveau est disponible et qu'ils veulent l'acheter. Notre société est en fait hyper technologique. Quand on propose de racheter des iPhone de manière illimitée il faut être capable d'acheter et de vendre au bon prix et rapidement. Pour se faire une idée, nous rachetons 1 500 iPhone par jour. C'est pour cela que la plupart de nos effectifs sont constitués d'ingénieurs. On a développé notre propre logiciel en interne. Il a demandé 40 000 heures de développement pour un million de lignes de code. On a aussi une base de données référençant 5 000 modèles dont il faut mettre à jour la cote de l'occasion le plus souvent possible.

2/ Comment et quand est née cette idée de recycler des appareils électroniques ?
Le projet a germé dans plusieurs têtes en même temps. Nous étions (Pierre-Etienne et Benoît) dans la même école et on avait déjà travaillé ensemble sur un projet de réemploi. Puis ont a rencontré Cédric, qui avait une expérience dans le recyclage de matériel électronique. Il nous manquait des compétences en mathématiques et recherche et développement, c'est là qu'est arrivé Antoine. Nos idées ont commencé à se concrétiser en janvier 2009. La société a été créée six mois après. Notre premier service s'appelait MonExTel.com, il servait à recycler les téléphones portables. Aujourd'hui, nous employons trente personnes au siège et une centaine au total. Nous venons de réaliser notre deuxième levée de fonds, d'un montant de 7,1 millions d'euros. La première, de 1 million d'euros, avait été réalisée fin 2010.

3/ Vous proposez votre solutions en marque blanche, qui sont vos clients ?
Nous comptons des opérateurs que nous opérons en marque blanche, comme Bouygues Telecom. On dénombre maintenant vingt partenaires, comme par exemple PriceMinister, ou Virgin pour qui on opère les rachats de mobiles. Pour gagner de l'argent, on revend simplement les téléphones un peu plus cher que nous les avons achetés. Mais comme beaucoup de gros sites de e-commerce, notre modèle repose sur des gros volumes car notre marge est assez faible. Alors certes, nous avons quelques concurrents, dont deux en France, mais leur positionnement n'est pas tout à fait le même. Nous en avons d'autres aux États-Unis mais nous pensons que notre stratégie de viser les professionnels nous différencie suffisamment.

4/ Selon vous, l'avenir est donc au recyclage des mobiles ?
Nous n'avons pas chiffré le marché de l'occasion mais il a un vrai potentiel. Avec l'essor des forfaits sans subventions, depuis l'arrivée de Free Mobile, si on veut s'offrir le dernier smartphone, il faut payer plein pot. La disparition progressive des forfaits avec achat du téléphone à crédit a en effet considérablement augmenté le prix facial. Avec Recommerce Solutions, on résout donc une problématique de pouvoir d'achat. On se rend compte que les gens gardent plus leurs mobiles dans un tiroir mais le revendent même lorsqu'ils n'en tirent que 50 euros.

Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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