A la veille de la sortie grand public de Windows Vista, le Comité européen pour les systèmes interopérables (ECIS) affirme que « les pratiques jugées illégales par la Commission européenne il y a trois ans, sont à présent mises en oeuvre dans Vista, le nouveau système d'exploitation développé par Microsoft ».
Ces tensions font suite à la condamnation, en mars 2004, de Microsoft par Bruxelles pour pratiques anticoncurrentielles. A l'époque, l'exécutif européen a imposé à l'éditeur américain des mesures correctives visant à garantir l'interopérabilité entre PC/Serveurs sous Windows et logiciels concurrents, et l'a condamné à 497 millions d'euros d'amende. Microsoft a fait appel de cette décision. Depuis, Bruxelles a fait savoir au numéro un mondial du logiciel que le successeur de Windows XP ne devrait pas être livré en Europe avec des applications clés pré-installées, un moteur « maison » par exemple, afin que la dynamique concurrentielle puisse fonctionner. Quoi qu'il en soit, le « European Committee for Interoperable Systems » ne décolère pas.
L'association qui regroupe des fabricants de matériel informatique et des éditeurs de logiciels dont , , Linspire, Opera, Oracle, RealNetworks, et Sun, alerte dans un communiqué daté du 26 janvier 2007 : « Avec Vista, Microsoft maintient ses pratiques illégales (...) Celles-ci vont freiner la concurrence sur les marchés des PC et des serveurs, et étendre les standards fermés à l'environnement Internet basé sur des standards ouverts ». Un dernier baroud d'honneur pour les concurrents de Microsoft avant la déferlante Vista ? L'alerte de l'ECIS fait suite à une plainte déposée l'an dernier auprès de l'autorité européenne en charge de la concurrence. L'association demandait à la Commission de mettre un terme aux pratiques « qui préservent les monopoles existants de Microsoft et risquent d'élargir sa domination à d'autres secteurs, l'informatique basée sur le web incluse ». A ce jour, aucune décision n'a été prise.