En dépit des efforts prodigués par les opérateurs France Télécom, (Free) ou , la fibre optique à domicile (ou FTTH, pour Fiber To The Home) n'est aujourd'hui une réalité que pour une poignée seulement des habitants de la métropole. D'autres se sont montrés plus rapides, ou plus efficaces : l'Europe occidentale compterait aujourd'hui plus d'un million de foyers reliés à Internet grâce à un fourreau de fibre optique, d'après une étude réalisée par Telecom Markets pour Informa Telecoms & Media's Broadband Subscriber Database. A elle seule, la Suède compte pour près de 65% de ce total, avec 650.000 foyers connectés en très haut débit.
Sur les 79 millions d'abonnements haut débit recensés sur l'Europe occidentale, seuls 1,4% correspondent à un accès à Internet de type FTTH, indique cette étude, qui souligne par ailleurs la naissance de nouveaux modèles dans les pays scandinaves. Alors qu'en France, les grands opérateurs d'envergure nationale se chargent de déployer les réseaux en fibre optique, la Suède a opté pour un développement progressif et mutualisé de son réseau. Ce ne sont donc pas trois ou quatre mais 150 opérateurs qui ont opéré le déploiement de la fibre optique. Dépendant parfois des collectivités territoriales, ces opérateurs oeuvrent au niveau municipal et non national.
Vouloir déployer la fibre optique au niveau national implique de consentir de colossaux investissements, suffisamment importants pour décourager les bonnes volontés et les actionnaires même s'il apparait maintenant clairement que ces réseaux auront une durée de vie importante qui justifie cet investissement. Dans certains pays, les opérateurs se contentent d'ailleurs de fibre jusqu'à l'immeuble (FTTB - Fiber To The Building), pour diminuer les coûts, les derniers mètres étant assurés par la traditionnelle paire de cuivre.
Des déploiements à l'échelle locale, tels qu'il en a été entrepris dans une ville comme Pau, ne permettraient-ils pas d'accélérer le déploiement global au niveau national ?