SFR, détenu à 56% par le groupe multimédia français Vivendi et à 44% par l'opérateur mobile britannique Vodafone, est en effet le premier actionnaire de Neuf Cegetel, avec plus de 40% des parts. Fort d'un réseau commercial de 700 boutiques et d'une marque connue de tous, SFR se contentera sans doute dans un premier temps d'un forfait de type Triple Play associant téléphonie fixe via Internet, accès ADSL et télévision par IP. Viendront sans doute par la suite des déclinaisons quadruple play qui intègreront une ou plusieurs lignes de téléphonie mobile.
Si les détails de la future offre SFR ne sont pas encore connus, il y a fort à parier que l'opérateur calque sa stratégie tarifaire sur celle de Neuf Cegetel, en l'adaptant aux moyens dont il dispose actuellement avec Tele2. L'installation à domicile et la mise à disposition d'une « SFR Box » seraient envisagées. Seul problème : l'intégration des clients Tele2 est pour l'instant bloquée par la Commission européenne, ce qui ralentit le processus d'entrée de SFR dans l'ADSL.
Pour SFR, les enjeux sont clairs : alors que les revenus de la téléphonie mobile s'essoufflent, l'opérateur cherche de nouveaux relais de croissance pour ses activités. Neuf Cegetel et lui pourront ainsi mutualiser certains de leurs investissements - on pense bien sûr à la fibre optique - et proposer simplement des offres quadruple play.
