Issy-les-Moulineaux, 'cité numérique des Hauts-de-Seine', compte parmi les quelque 80 communes qui ont choisi d'installer dans leurs bureaux de vote l'un des trois modèles de machines agréés par le ministère français de l'intérieur. A Issy, des machines de nouvelle génération ont été reçues en février dernier. Malgré la procédure engagée pour obtenir un nouvel agrément du ministère (toute mise à jour du dispositif l'implique) la procédure n'a pas été bouclée avant le premier tour de l'élection présidentielle. In extremis, ces machines ont été remplacées par d'anciens modèles, sans satisfaire les nombreux opposants au système.
Non loin d'Issy, à Vaucresson (Hauts-de-Seine), le ton monte également. Géraldine Carayol, électrice qui avait obtenu en justice des extraits du dossier d'agrément des machines à voter NEDAP, et Pierre Muller, président de l'initiative Ordinateurs-de-vote.org, 'pour le maintien du vote papier', ont adressé jeudi 3 mai 2007 à Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel une lettre. Ils demandent à ce que le Conseil, après arbitrage, puisse utiliser « son pouvoir de recommandation auprès des maires pour suspendre l'utilisation de certaines machines du constructeur hollandais pour le second tour de la présidentielle ».