Valérie Legat
VL - Bonjour. Nous nous situons en amont des agences de communication et notre métier est d'accompagner les entreprises sur les nouveaux canaux interactifs en cherchant à enrichir leur modèle économique. L'expression "Web Agency" est sans doute pertinente aux Etats-Unis mais elle ne convient pas pour le marché français. Nous préférons l'étiquette d'agence de services interactifs ou encore de "Digital Business Modeler" qui devrait d'ailleurs être le nouveau slogan de l'agence.
JB - Concrètement, quels sont les différents métiers de votre agence. Comment se répartit votre chiffre d'affaires ?
VL - L'agence a trois métiers : le conseil, le design et la technologie. Mais nous articulons notre offre avec d'une part du "Business Modeling", une offre de conseil stratégique en marketing interactif et d'autre part du "Business Development" où nous aidons nos clients dans leurs stratégies d'acquisition, de transformation, d'animation et de fidélisation client.
JB - Vous avez beaucoup de clients dans le domaine de la grande consommation. Est-ce un choix délibéré ?
VL - Historiquement, et de manière assez naturelle compte tenu de notre positionnement de Netchandising™ Company, nos premiers clients étaient des distributeurs (Printemps, Carrefour). Nous avons ensuite évolué vers les médias, avec le site de en 2000, l'espace client de Canal+ ou plus récemment le site de France Agricole, pour qui nous avons réalisé une mission de conseil bi-média et un site plutôt innovant pour le secteur, avec une section petites annonces. Depuis quelques années, nous avons réussi à attirer de grandes références de la grande consommation, qui réduisent leurs investissements en télévision au profit de l'internet. Grâce à nos programmes de marketing relationnel, nous leur permettons non seulement de communiquer mais également de reconstituer une certaine connaissance de leurs clients, qui étaient jusqu'à présent entre les mains des grands noms de la distribution.
JB- Qu'entendez vous exactement quand vous parlez de "nouveaux canaux" ?
VL - Cette expression désigne tous les nouveaux moyens de contact du client. Cela va de la PLV multimédia sur le lieu de vente aux objets communicants RFID en passant par tous les nouveaux canaux internet : mail, alertes, widgets, etc...
JB - Flex, Xul, ou Microsoft Silverlight, on parle de plus en plus des "rich internet applications". Quel regard portez vous sur cette bataille technologique ?
VL - Nous sommes partenaires Microsoft pour sa technologie Silverlight et nous suivons effectivement très attentivement le développement des rich internet applications qui permettent de concevoir des catalogues, guides 3D ou encore de nouvelles générations de widgets, que nous pouvons utiliser dans des stratégies d'acquisition ou de fidélisation client. Nous avons par exemple travaillé avec Liligo, un metamoteur d'offres de voyage en ligne, sur un widget capable de faire des contres propositions en temps réel lorsqu'un internaute visite un site de voyage en ligne.
JB - A quoi ressemblera Business Lab 2010 ?
VL - Pour le moment, nous visons le cap des 10 millions de CA en 2009 et nous avons entamé notre internationalisation avec une première filiale au Vietnam. A terme, nous devrions rester un "Business Lab" avec de véritables compétences technologiques au service du business de nos clients.
JB - Valérie Legat, je vous remercie.
