Intel bénéficiera finalement d'un délai supplémentaire pour répondre aux accusations formulées par la Commission européenne à son encontre. Jonathan Todd, porte-parole de l'exécutif européen, a confirmé lundi que le numéro un mondial des semi-conducteurs aurait jusqu'au 4 janvier 2008 pour préparer sa défense. Le 8 octobre dernier, date à laquelle il était convoqué par Bruxelles, Intel avait demandé un délai supplémentaire, finalement accordé après une semaine d'examen de la requête.
En juillet dernier, la commission européenne avait fait parvenir à Intel une « communication de griefs » signifiant l'ouverture officielle d'une procédure judiciaire dont l'objectif sera de déterminer si la firme a usé, ou non, de méthodes déloyales pour assurer sa domination sur le marché des Processeurs x86 au détriment de son principal concurrent sur ce secteur, AMD.
Le 27 juillet, Intel affirmait estimer avoir adopté une « conduite honnête, en faveur de la compétition et bénéfique pour le consommateur ». « Intel a encerclé le monde avec un comportement incluant des paiements directs, en vue d'appliquer des boycotts complets et partiels d'AMD. L'action de l'UE suggère clairement qu'Intel a été encore une fois incapable de justifier son comportement illégal », avait répondu Thomas M. McCoy, vice-président exécutif des affaires légales et directeur administratif d'AMD.
Si sa culpabilité était prouvée, le numéro un mondial des semi-conducteurs encourrait une sanction financière pouvant théoriquement monter jusqu'à 3,2 milliards de dollars, soit 10% de son chiffre d'affaires annuel.