Les règles destinées à régir la publicité à la télévision vont bientôt être assouplies. Et parmi les annonces principales, l'arrivée de spots publicitaires ciblés.
Le ministre français de la Culture, Franck Riester, a dévoilé les grandes lignes d'un projet de loi visant à réformer la publicité à la télévision. Les changements seront effectifs au 1er janvier 2020.
Des spots publicitaires dit « segmentés »
Selon le nouveau projet de loi, qui sera formellement présenté en novembre, les chaînes de télévision françaises pourront programmer une troisième coupure publicitaire sur les films durant plus d'une heure et demi, au grand contentement de certaines chaînes, comme TF1 et M6, qui avaient demandé cet ajout par le passé.Ces coupures publicitaires pourront aussi être « segmentées », c'est-à-dire utiliser une forme de ciblage réalisé selon des critères socio-démographiques, au croisement de la localisation, du niveau de revenus ou de la présence d'enfants dans le foyer.
Une marque pourra ainsi diffuser une publicité différente à Paris ou Marseille, mais la mesure ne sera pas à l'échelle d'une rue ou d'un quartier. En revanche, les marques ne pourront plus donner l'adresse de leurs magasins. Le législateur promet le respect de la protection des données personnelles et le téléspectateur devra ainsi donner son accord pour recevoir des publicités ciblés, bien qu'on ne sache pas encore comment cet accord sera récolté.
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Netflix et Amazon Prime Video mis à contribution
Parmi les autres mesures annoncées, le gouvernement souhaite que les plateformes de SVOD aident au financement des œuvres audiovisuelles françaises. Netflix ou Amazon Prime Video, par exemple, pourraient devoir investir 16 % du chiffre d'affaires réalisé sur le territoire national pour financer les séries et films de l'hexagone.Des négociations entre les acteurs du secteur et le CSA sont prévues pour discuter de ce pourcentage, afin de mettre les plateformes sur un pied d'égalité avec les chaînes de télévision, qui subissent déjà de telles obligations. En cas de non-respect de ces engagements, plusieurs sanctions sont prévues, allant jusqu'à une interdiction pure et simple de diffusion de leurs contenus en France.
Source : Business Insider