Par souci d'équité, les internautes installés au Royaume-Uni paieront quelque 10% de moins sur le téléchargement d'un titre depuis la version britannique du service de musique en ligne d'Apple, iTunes, d'ici 6 mois, a indiqué la Commission européenne mercredi. C'est une victoire pour « Which? ».
Déplorant que le téléchargement d'un titre soit facturé 79 pences (1,10 euro environ) sur iTunes UK, contre 99 centimes d'euro en France, l'organisation britannique a été la première, en 2005, à porter l'affaire à Bruxelles. Interpellé, l'exécutif européen a accusé, en avril 2007, Apple et les majors, Universal, Sony BMG, EMI et Warner, de volontairement restreindre l'accès paneuropéen à l'iTunes Store.
En septembre, les maisons de disques et le vice-président d'iTunes, Eddy Cue, ont été auditionnés à huis clos par la Commission européenne. Après avoir examiné le dossier, la commissaire en charge de la concurrence, Neelie Kroes, a estimé que l'organisation européenne d'iTunes n'est pas le fruit d'une entente illégale et rappelé que la Commission est favorable « aux solutions qui permettent aux consommateurs de bénéficier d'un véritable marché unique pour les téléchargements de musique ».
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, seuls les internautes disposant d'une carte de crédit valide dans le pays associé à un iTunes Store local peuvent y effectuer des achats. En attendant la véritable « ouverture », les utilisateurs britanniques d'iTunes bénéficieront, dans un proche avenir, des mêmes tarifs de téléchargement que ceux proposés aux consommateurs installés dans la zone euro.