Souhaitée par Nicolas Sarkozy, la suppression de la publicité des chaînes télévisées publiques, un manque à gagner de 800 millions d'euros par an compensé par des taxes sur les recettes des chaînes privées et sur le chiffre d'affaires des opérateurs mobiles et fournisseurs d'accès Internet, inquiète.
Les opérateurs auraient appris la nouvelle mardi « en écoutant la conférence de presse » du Président de la République, indiquent Les Echos dans leur édition du 9 janvier 2008. L'inquiétude est d'autant plus vive que les opérateurs et les FAI ignorent le montant de cette taxe.
Geoffroy Roux de Bézieux, président de Virgin Mobile France, dirigeant de l'association d'opérateurs virtuels Alternative mobile, s'est déclaré « totalement contre l'idée d'une telle taxe ». L'initiative viendrait freiner la dynamique du secteur des communications électroniques, téléphonie mobile et haut débit. Par ailleurs, à n'en pas douter, cette taxe serait répercutée sur le consommateur.
Enfin, la proposition de suppression de la publicité sur les chaînes de France Télévisions est perçue comme un cadeau à M6 et à Bouygues, propriétaire de TF1 et de l'opérateur mobile Bouygues Telecom, dont les revenus publicitaires pourraient atteindre des sommets grâce à cette mesure.