Pour préserver son indépendance éditoriale et financière dans l'univers des contenus générés par les utilisateurs, Agoravox, média citoyen francophone, va abandonner son statut de société commerciale et devenir une fondation. Un changement au service de la liberté d'expression ?
Rejetant les propositions d'investisseurs du web 2.0 valorisant Agoravox « grosso modo comme l'a été le quotidien Libération lors de sa dernière augmentation de capital », Carlo Revelli, co-fondateur d'AgoraVox, privilégie la mise en oeuvre de « nouveaux modèles médiatiques » qui permettent de « concilier éthique et quête de neutralité informationnelle ».
Le 19 janvier 2008, lors de son intervention au congrès annuel de l'Union des Clubs de la presse de France et francophones (UCPF), l'entreprenaute a précisé : « la création d'une fondation nous a paru la démarche la plus appropriée pour préserver l'indépendance et la pérennité d'AgoraVox ». La fondation souhaite optimiser les synergies entre journalistes professionnels et amateurs, et généraliser son modèle par le biais de nouveaux sites participatifs dans un cadre « open source ».
Inspiré par le sud-coréen OhMyNews, Agoravox se consacre, depuis sa création en 2005, à l'actualité vue par les internautes et à l'agrégation de contenus. Aujourd'hui, la direction d'Agoravox déclare 30.000 rédacteurs inscrits, 1.000 modérateurs et 1 million de visiteurs par mois.