La compagnie aérienne et la start-up ont franchi une nouvelle étape dans leur projet commun qui vise à commercialiser des vols à bord d'un aéronef électrique de 186 places d'ici 2030.
Si vous avez bonne mémoire, vous devriez vous souvenir que Clubic était allé à la rencontre de Jeffrey Engler, le PDG de Wright Electric, lors de l'édition 2019 du Salon du Bourget, il y a quelques mois. Ce fut l'occasion de découvrir le projet commun mené avec easyJet, dont l'objectif est de mettre en service un avion électrique destiné au grand public, d'ici la fin de la prochaine décennie. Les deux sociétés ont annoncé, il y a quelques jours, de nouveaux éléments avec la révélation du calendrier de développement et des informations sur le moteur du futur avion.
Un moteur de 1,5 mégawatt
Les deux sociétés partenaires ont annoncé le lancement d'un programme de développement d'un moteur pour un avion électrique de 186 sièges, baptisé Wright 1 par la start-up américaine. Wright Electric va avoir la charge de mettre au point des systèmes électriques à l'échelle du mégawatt, pouvant répondre aux exigences d'un appareil commercial d'une taille certaine.Imothep : la Commission européenne finance la recherche sur l'aviation commerciale hybride
La firme annonce donc construire un moteur électrique de 1,5 mégawatt et un onduleur de 3 kilovolts. Le but du Wright 1 est de réaliser des vols sans émissions en 2030. D'ici la mise en service, il faudra franchir plusieurs étapes cruciales.
Wright Electric discute actuellement et par ailleurs avec le géant britannique de l'aérospatial BAE Systems pour développer les commandes de vol et les systèmes de gestion de l'énergie. « Nos récentes avancées sont le fruit de plusieurs décennies d'expérience dans ces deux domaines et toujours avec l'objectif de concevoir le futur de l'aviation », commente l'un des dirigeants de BAE Systems.
Les premiers essais en vol pourraient avoir lieu en 2023
Le prochain cap à franchir est fixé à 2021. Dès l'année prochaine, Wright Electric indique avoir l'intention de procéder à des essais au sol de son moteur. Les premiers essais en vol sont attendus, eux, en 2023. « Wright Electric effectuera des essais aérodynamiques sur son fuselage, qui serviront de base à la conception du système de propulsion », ajoute la start-up.L'ARCEP attribue des fréquences 4G et 5G pro aux aéroports parisiens pour les dix prochaines années
La compagnie easyJet et Wright Electric bénéficient du soutien financier de diverses agences gouvernementales américaines, comme la NASA ou l'AFRL (Air Force Research Laboratory), qui contribuent à la recherche dans le domaine de l'aviation électrique. « La technologie des batteries progresse à un rythme soutenu », ne manque pas de souligner le Directeur Général de la compagnie aérienne Johan Lundgren. « Tous ces développements nous permettent d'envisager un avenir plus durable pour l'aviation ».
Pour easyJet, l'opportunité est excellente, bien que le calendrier annoncé paraisse bien optimiste. La compagnie affirme être devenue « la première à compenser l'intégralité de ses émissions carbone, mesure provisoire le temps que de nouvelles technologies soient développées ».
Source : Communiqué de presse