Un an après la sortie du modèle T-Rex, Amazfit remet le couvert avec la T-Rex Pro. Physiquement identique à son ancêtre, cette nouvelle montre connectée “renforcée” se targue toutefois d’aller plus loin dans le suivi sportif. Nous vous proposons de vérifier si la promesse est tenue dans ce test complet.
- Boitier renforcé
- Précision des relevés
- Métriques plus complètes
- OS mieux pensé
- Prix attractif
- Autonomie décevante
- Pas de navigation fil d'Ariane ou point-à-point
- Bracelet propriétaire
- Fonctions utilitaires trop restreintes
- Écran pas assez lumineux en plein soleil
La marque chinoise Amazfit est actuellement dans une optique de renouvellement massif de ses smartwatches. Plutôt que de concevoir de nouvelles tocantes, elle préfère mettre à jour ses anciens modèles avec des déclinaisons “Pro”, “e” ou “Mini”.
C’est donc sans grande surprise que la T-Rex que nous testions en 2020 se voit remplacée par un modèle estampillé Pro. L’objectif reste néanmoins le même, à savoir proposer une montre connectée dédiée aux baroudeurs avec un boitier renforcé. Si les changements esthétiques sont mineurs, la partie logicielle a été largement revisitée et améliorée.
Bien entendu, le prix est légèrement augmenté, passant de 159€ à 169€. Une augmentation tout en douceur qui pour une fois semble tout à fait justifiée. On vous explique pourquoi dans les paragraphes suivants.
Amazfit T-Rex Pro : spécifications techniques
Sur le papier, il est difficile de discerner les différences entre la T-Rex et la T-Rex Pro. Les dimensions et l’écran sont les mêmes. On retrouve donc une montre “endurcie” à coup de certifications MIL-STD, ce qui est sensé lui garantir une résistance accrue aux températures extrêmes et autres éléments dangereux pour les composants électroniques.
La nouvelle venue récupère quelques défauts de son ancêtre, à commencer par un bracelet propriétaire. Elle n’est pas non plus dotée de stockage interne pour y mettre de la musique. Oubliez de même toute présence de NFC ou de microphone. Pour des fonctionnalités de ce genre, nous vous recommandons plutôt l’Amazfit GTS2.
Finalement, que peut-on attendre de la T-Rex Pro ? Voici quelques éléments de réponse avec sa fiche technique :
- Écran tactile AMOLED 1.3” - 360 x 360 px
- Bracelets propriétaires
- Bluetooth 5.0
- Capteur de rythme cardiaque PPG BioTracker 2.0 - Suivi SpO2
- GPS, Galileo, GLONASS, BeiDou
- Étanche 10 ATM
- Certification MIL-STD
- Batterie 390 mAh
- Dimensions : 47,7 x 47,7 x 13,5 mm pour 58 grammes
- OS propriétaire Amazfit
Comme vous pouvez le constater, la version Pro de l’Amazfit T-Rex peut maintenant suivre le niveau de SpO2, chose qui manquait cruellement sur le premier modèle. On note aussi la compatibilité avec pas moins de quatre services de positionnement contre deux auparavant. La smartwatch renforcée profite aussi d’une meilleure résistance à l’eau, passant de 5 ATM à 10 ATM. Voilà pour les principales nouveautés.
Il est maintenant temps de découvrir plus en détail cette nouvelle édition de la T-Rex !
Design : la même, en plus sexy
La nouvelle montre connectée sport d’Amazfit ne vient pas bouleverser les codes esthétiques. En fait, la T-Rex Pro est identique à l’ancienne version, si ce n’est que la couronne en plastique est maintenant grise et non plus noire.
Un changement mineur mais qui apporte une petite touche visuelle très agréable. Le bracelet est dans la même veine, arborant une bande grise sur un fond noir. C’est sobre, c’est simple mais ça donne un résultat très sympa à l’œil. Bien entendu, c’est tout à fait subjectif et certains risquent de regretter l’ensemble noir intégral que nous offrait la T-Rex première du nom.
Hormis le petit changement de couleur, le boitier reste inchangé. Il est intégralement conçu en plastique. Il est relativement léger compte tenu du gabarit de la montre connectée. Il est d’ailleurs dommage que le constructeur chinois conserve le système de bracelet propriétaire…
Au dos, on constate que la montre dispose maintenant de plus de diodes. Si le capteur cardiaque reste identique sur cette génération, il est dorénavant accompagné par un équipement capable de calculer le niveau d’oxygénation du sang. Amazfit gomme ainsi l’un des principaux défauts de la première T-Rex.
En conclusion, si vous aimiez le look de la T-Rex, vous allez tout autant apprécier celui de la version Pro, identique à 99%.
Écran : une belle dalle AMOLED, pas assez lumineuse
Côté écran, pas de changements à noter non plus. Amazfit reprend ainsi une dalle AMOLED de 1.3’’ avec une définition classique de 360 x 360 px.
Visuellement, cet écran est très agréable à l’œil. Les couleurs sont vives et fortement contrastées. L’ensemble est un peu froid mais ce n’est pas bien gênant.
En fait, le plus gros défaut de cette dalle AMOLED est son manque de luminosité. En intérieur, il n’y a aucun problème pour la lecture des informations. En revanche, ça devient une autre paire de manches en extérieur par une journée ensoleillée. On ressent immédiatement un gros manque de luminosité…
Ce défaut était déjà présent sur la T-Rex et ne semble pas avoir été réglé sur la version Pro. Donc à moins de vous abriter à l’ombre d’un arbre ou de protéger la dalle du soleil avec votre main, vous aurez du mal à avoir une lisibilité correcte par beau temps. Dommage…
Système d’exploitation : un logiciel hérité de la GTS2
C’est en explorant l’interface de la T-Rex Pro qu’on s’aperçoit des vrais changements opérés par Amazfit. Si vous suivez la marque asiatique de près, vous savez qu’elle a tendance à revoir régulièrement l’esthétique et les fonctionnalités de son logiciel.
Pour le coup, la T-Rex Pro reprend un fonctionnement similaire à la GTS2. Je vous invite à lire mon test pour en savoir plus. La seule différence notable survient dans l’organisation des divers écrans. Ainsi, on accède maintenant aux notifications avec un glissement vers la droite et non plus vers le haut.
Amazfit rend son OS plus facile à utiliser avec les quatre boutons de la montre. On est assez proche de l’utilisation qu’on voit chez Garmin, avec toute l’interface qui peut se gérer uniquement avec les boutons.
Une partie de l’interface est personnalisable. Vous pouvez ainsi choisir quelles données afficher – sous forme de cartes – et dans quel ordre. Système propriétaire oblige, vous ne pourrez toujours pas ajouter de nouvelles applications, il faudra composer avec ce que vous donne Amazfit.
La T-Rex Pro profite d’un OS qui semble maintenant bien à maturité. La navigation se fait tout en fluidité. Étrangement, il y a de gros ralentissements lors de l’accès à la carte qui représente le rythme cardiaque. Rien de bien méchant, il suffira au constructeur de proposer une mise à jour pour régler ce petit couac. Globalement, l’OS de la nouvelle génération de T-Rex est d’excellente qualité et n’a rien à envier aux montres Huawei pour ne citer qu’elles.
Application Zepp : peu de changements à l’horizon
Pour ce test, nous ne nous attarderons pas trop sur l’application Zepp, pour la simple et bonne raison qu’elle ne change pas depuis un bon moment.
On retrouve ainsi une interface relativement épurée qui permet de garder un œil sur nos diverses performances quotidiennes. Tout est regroupé sur le menu principal : nombre de pas, score PAI, temps de sommeil, activités du jour…
Si vous possédez une balance connectée, vous pourrez aussi entrer des valeurs de composition corporelle manuellement comme la masse musculaire, la masse grasse, votre poids et ainsi de suite. C’est relativement complet.
Il est dommage de constater qu’il y a toujours des traductions un peu bancales. De même, on observe pas mal de redondances dans les menus de réglage de la smartwatch. Ces défauts tendent à s’amenuiser avec le temps, mais restent néanmoins présents depuis un moment…
Malgré ça, l’application Zepp remplit bien son boulot en nous offrant même quelques conseils de coaching. Ce n’est pas la meilleure dans le domaine, mais elle reste suffisamment efficace pour qui cherche à améliorer ses statistiques tout en ayant des conseils de santé réguliers.
Fonctions sportives : une belle progression !
Rentrons maintenant dans le vif du sujet, à savoir le suivi sportif. C’est le cœur de toute montre connectée sport qui se respecte, cette partie se doit donc d’être un minimum soignée. Avec la T-Rex Pro, Amazfit fait un joli bond en avant.
Si elle ne possède pas de profil multi-sport ou même HIIT, la grosse smartwatch asiatique adopte néanmoins les algorithmes Firstbeat, ce qui lui donne une dimension « coaching » bien plus efficace que le précédent modèle. Pour rappel, les métriques Firstbeat permettent d’obtenir une évaluation de votre charge d’entraînement et du temps de récupération nécessaire après chaque session. L’américain Garmin a racheté la société éponyme et utilise intensivement ces algos sur ses propres montres, avec succès. C’est donc un véritable plaisir de voir débarquer ces métriques sur une montre plus entrée de gamme comme la T-Rex Pro.
Bien entendu, ce n’est pas là le seul intérêt de cette smartwatch. Celle-ci met en œuvre pas moins de 100 profils sportifs, tous personnalisables. Vous pouvez maintenant choisir le nombre de champs de données à afficher sur la montre et sélectionner les métriques à suivre parmi une large sélection. On déplorera juste que l’opération manque de précision. Vous devrez en effet choisir vos métriques dans une liste, sans vraiment d’indication claire de leur emplacement sur l’écran…
Malgré ce petit couac, on voit bien les progrès réalisés par la marque chinoise dans le suivi sportif. Bien que la T-Rex Pro utilise le même capteur de rythme cardiaque que son aîné, il se révèle plus précis qu’auparavant, probablement grâce à de meilleurs algorithmes. Il n’y a plus ces pics et ces creux que nous avions repérés sur la T-Rex première du nom, ce que ce soit durant les activités ou en dehors. La belle n’a donc plus à rougir de la concurrence, même plus chère !
Au final, la plus grosse déception provient de l’absence d’un système de navigation digne de ce nom. Bien qu’elle soit présentée comme une montre robuste, dédiée aux activités outdoor, la T-Rex Pro est incapable de donner un tracé en temps réel lors d’une activité. Vous n’aurez ni fil d’Ariane, ni même de navigation point-à-point. La présence d’un altimètre barométrique rattrape un peu le coup mais on reste sur notre faim côté navigation.
Si vous désirez de telles fonctions, nous vous recommandons de vous tourner a minima vers l’excellente Honor Watch GS Pro, dotée du mode Track Back. Notons toutefois la présence d’une puce de positionnement capable de gérer les signaux GPS, GLONASS, BeiDou et Galileo. La première T-Rex n’était compatible qu’avec GPS et GLONASS.
Globalement, la T-Rex Pro fait de bons progrès dans le suivi du sport et de la santé. Les relevés sont plus précis, on sent une nette amélioration dans les conseils de coaching. Ce n’est pas encore parfait, nous aurions aimé des courses guidées comme on en voit sur les appareils Huawei/ Honor. Mais vu le prix relativement bas de cette montre renforcée, c’est déjà très bon !
Fonctions utilitaires : rien de bien neuf
Comme la plupart des montres connectées dédiées au sport, l’Amazfit T-Rex souffre de pas mal de lacunes en termes de fonctions utilitaires. Pour tout avouer, elle est identique à son aînée sur ce point…
Vous n’irez donc pas payer vos achats sans contact faute de NFC. Vous ne pourrez pas non plus ajouter d’applications tierces, il faudra faire avec celles qui sont pré-installées sur la tocante chinoise. Oubliez même l’emport de musiques dans la mémoire interne : il n’y a pas de stockage prévu à cet effet.
La T-Rex Pro reste donc aussi basique que les traqueurs d’activité d’entrée de gamme. Elle servira surtout de relais pour vos notifications, affichera les prévisions météo et pourra faire sonner le smartphone en cas de perte. C’est toujours mieux que rien, certaines smartwatches comme la Polar Vantage V2 à 500€ commencent à peine à proposer le même genre de fonctions utilitaires…
Autonomie : moins endurante que la première T-Rex
Sur le papier, la T-Rex Pro est presque aussi endurante que son aînée. La marque chinoise nous promet environ 18 jours d’usage modéré et 9 jours d’usage intensif. Quant au suivi sportif avec le GPS activé, la belle est censée tenir jusqu’à 40h. Des chiffres plus qu’encourageants.
Sauf que dans la réalité, nous en sommes bien loin. Durant nos essais, nous avons dû recharger la T-Rex Pro tous les cinq à six jours environ. Certes, nous avions le suivi cardiaque 24/7 activé, l’allumage de l’écran lors du lever de poignet et environ 30 minutes de sport par jour avec suivi GPS. C’est néanmoins décevant compte tenu des promesses du constructeur. Est-ce à cause de la refonte de l’OS, peut-être plus exigeant en ressources ? Difficile à dire. Dans tous les cas, il nous semble improbable d’arriver aux 18 jours promis, même en y allant très doucement sur les options utilisées…
Amazfit T-Rex Pro : l’avis de Clubic
Après la petite déception provoquée par la première T-Rex, il faut bien avouer que la version Pro est une grosse surprise. Si le design ne change pas d’un iota - hormis sur les couleurs – le reste est à la hauteur du prix demandé.
Non contente de gagner le suivi du SpO2 qui manquait à son ancêtre, l’Amazfit T-Rex Pro se révèle être d’excellente qualité dans le suivi sportif et de la santé. La marque chinoise passe un nouveau palier dans la gestion de ses algorithmes, ce qui se traduit par des relevés plus précis et de nouvelles métriques plus poussées. Rien que pour ça, la smartwatch renforcée a de quoi séduire les amateurs de sports.
Dommage quand même qu’elle souffre d’une autonomie très moyenne et que les fonctions utilitaires restent aussi anecdotiques. On espère que la prochaine génération viendra gommer ces défauts. Et pourquoi pas apporter aussi des fonctions de navigation ? En attendant, la T-Rex Pro reste un bon choix pour les sportifs qui veulent une montre connectée robuste et apte à fournir un nombre conséquent d’informations sur la santé, tout ça pour moins de 180€.
Pour la version Pro de sa montre renforcée, Amazfit fait les choses bien. Le prix n'augmente quasiment pas mais on gagne l'ajout de nombreuses métriques sport, ainsi qu'un système plus intuitif. Dommage que l'écran ne soit pas assez puissant et qu'il manque de possibilités pour la navigation. Sans ça, l'Amazfit T-Rex Pro aurait été une véritable bombe. En l'état, elle est juste une bonne smartwatch sport, ce qui est déjà pas si mal !
- Boitier renforcé
- Précision des relevés
- Métriques plus complètes
- OS mieux pensé
- Prix attractif
- Autonomie décevante
- Pas de navigation fil d'Ariane ou point-à-point
- Bracelet propriétaire
- Fonctions utilitaires trop restreintes
- Écran pas assez lumineux en plein soleil
15 octobre 2024 à 11h45